Accueil Blog Page 12

Macron et Le Pen à la chasse aux électeurs insoumis

0

Emmanuel Macron, en déplacement dans le Nord, a affirmé avoir des échanges avec les autres candidats et notamment par SMS avec Jean-Luc Mélenchon. L’intéressé explique que les messages ne concernent pas le scrutin.

« C’est pas comme ça que ça se passe, il y a des échanges par texto », a affirmé Emmanuel Macron ce lundi midi, interrogé par un habitant du Nord sur d’éventuelles « négociations » avec les candidats perdants du premier tour de la présidentielle, et notamment Jean-Luc Mélenchon. Si le leader insoumis reconnaît bien des envois de SMS, ils ne concernent selon lui en aucun cas des tractations autour du scrutin. »Mes échanges avec Monsieur Macron concernent le sort d’un citoyen étranger résident à l’étranger et lourdement menacé de mort. Rien de plus rien de moins », affirme celui qui est arrivé troisième du premier tour.

Jean-Luc Mélenchon, arrivé troisième du premier tour de l’élection présidentielle française derrière Emmanuel Macron et Marine Le Pen, selon les estimations de plusieurs instituts de sondage, a appelé, dimanche 10 avril, à ne pas voter pour la candidate du Rassemblement national au second tour, le 24 avril.

« Nous savons pour qui nous ne voterons jamais », a déclaré le candidat de l’Union populaire dans un discours. « Il ne faut pas donner une seule voix à Mme Le Pen », a-t-il répété à plusieurs reprises à ses partisans.

Présidentielles: Les grosses gamelles d’Hidalgo et Pécresse

0

Le score de premier tour est vertigineux pour un parti qui aura autant animé la vie politique française sous la Ve République ; 1,74 % : juste de quoi devancer les candidats trotskistes Nathalie Arthaud et Philippe Poutou. Dix ans après l’élection de François Hollande, Anne Hidalgo pulvérise le déjà triste score de Benoît Hamon (6,36 %) en 2017, et même celui de Gaston Defferre en 1969 (5,01 %) au panthéon des grandes défaites du socialisme.

A l’annonce de ce chiffre, prédit depuis des mois, le silence a fait loi dans l’intimiste salle du restaurant Poinçon, dans le 14e arrondissement de Paris, transformée pour la soirée en QG de la candidate. Aucun cri d’étonnement n’a retenti, laissant les quelques militants présents frôler le crépuscule du Parti socialiste (PS).

Valérie Pécresse s’est voulue alarmante. Avec moins de 5% des voix lors du premier tour de l’élection présidentielle, la candidate se voit non seulement éliminée mais aussi privée de remboursement de ses dépenses de campagne. Depuis le siège du parti ce lundi matin, la chef de file des Républicains a annoncé s’être endettée «personnellement à hauteur de cinq millions d’euros». Pour «boucler le financement de sa campagne», elle appelle donc les Français à une «aide d’urgence».

«La situation financière de ma campagne est désormais critique», a ainsi déclaré la candidate. Et pour cause. Loin de se douter qu’ils récolteraient un nombre de suffrages si faible, Les Républicains pensaient obtenir les huit millions de remboursement de frais de campagne accordés par l’Etats aux candidats qui dépassent les 5%. Et qui sont désormais manquants pour «boucler le budget»

Maîtrise, Eurêka, ça slame au pont Nord

0

Ce vendredi soir 25 mars, au théâtre du Port Nord, c’est le grand soir pour la Maîtrise St Charles du collège St Dominique. Concert original, « Le mystère de la chambre rose » avec le slameur lyonnais Eurêka devant 350 personnes.

(Note de CTV, le reportage du concert que nous avions fait et mis en ligne durait 25 minutes. A la demande de l’artiste, pour protéger ses droits d’auteur, il a été réduit de façon automatique à 5 minutes. Excusez nous de ce changement et de parfois la qualité moins bonne de cet extrait géré automatiquement)

Retrouvez des extraits vidéos de ce concert hors du commun et apprécié par les nombreux parents et les amateurs de la Maîtrise et du chant tout court

Retrouvez l’Interview du slameur lyonnais Eurêka, du Maître de Coeur de la Maîtrise, Thibaut Caster et vidéo de la répétition avec une partie de la Maîtrise (6e et 5e) dans le reportage ci-dessous

Eurêka, la Maîtrise St Charles slame

Macron et Le Pen au second tour, comme en 2017

0

Comme en 2017, Emmanuel Macron et Marine Le Pen s’affronteront au second tour de l’élection présidentielle, avec un net avantage au président sortant crédité de 27 à 29,5% des suffrages devant la candidate du RN, donnée à 23/24% à l’issue du premier tour dimanche. Après des mois d’une campagne atypique qui a peu mobilisé, l’abstention a été plus élevée qu’il y a cinq ans, entre 26 et 29%, selon les instituts de sondage. Avec la troisième place de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon (20/21%), ce scrutin confirme l’écroulement des deux partis ayant gouverné la France de la Ve République jusqu’en 2017, qui réalisent le pire score de leur histoire: Valérie Pécresse (LR) autour de 5% des suffrages et Anne Hidalgo (PS) avec 2%. En revanche, le score du président sortant est plus élevé qu’annoncé ces derniers jours par les sondages, qui le donnaient talonné par la candidate d’extrême droite, après une campagne jugée trop courte et prudente. Si le scénario d’un duel Macron/Le Pen était attendu depuis cinq ans, la campagne d’entre deux tours ouvre un éventail de questions sur les reports de voix dont bénéficieront l’un et l’autre le 24 avril.

Parmi elles, quel sera le choix des électeurs de Jean-Luc Mélenchon? Quel bulletin glisseront dans deux semaines les sympathisants de droite? Et le ressort émoussé du front républicain pour faire barrage à l’extrême droite fonctionnera-t-il chez les supporters de l’écologiste Yannick Jadot (autour de 5%), du communiste Fabien Roussel (2/3%) ou encore d’Anne Hidalgo? Mme Le Pen devrait, elle, pouvoir compter sur les voix du polémiste d’extrême droite Eric Zemmour, qui a longtemps bousculé la campagne au point de rebattre les cartes de la bataille du second tour, avant d’échouer à 6/7% dimanche.

Il y a cinq ans, un quart de l’électorat n’avait pas voulu départager M. Macron et Mme Le Pen, et quatre millions de Français, soit près d’un inscrit sur 10, avaient préféré voter blanc ou nul. En ce dimanche ensoleillé partout dans le pays, quelque 48,7 millions d’électeurs étaient appelés à départager les 12 candidats à l’Elysée après une campagne percutée par la crise du Covid-19 puis la guerre en Ukraine. Pour M. Macron, qui avait promis lors de sa victoire en 2017 de « tout » faire pour que les électeurs de Marine Le Pen « n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes », le résultat de dimanche est en demi-teinte avec la présence de la candidate au second tour pour la deuxième fois consécutive.

Après une succession de crises durant son mandat, il améliore cependant son score précédent (24,01% en 2017), une performance que seul François Mitterrand avait réussi à accomplir sur le chemin de la réélection en 1988. Aiguillonné par Mme Le Pen sur la thématique du pouvoir d’achat, dans un contexte d’inflation galopante, le chef de l’Etat a haussé nettement le ton ces derniers jours face à la candidate RN, affirmant qu’elle « ment aux gens », et épinglant sa « complaisance » vis-à-vis de la Russie.

Marine Le Pen progresse par rapport au premier tour du scrutin 2017 (21,3%), au terme d’une campagne sans grande prise de risque et sans bruit. La candidate, qui a beaucoup lissé son image sans entamer la radicalité de son projet sur l’immigration et les institutions, a été recentrée par les sorties de M. Zemmour, dont la concurrence l’a au final servie malgré les doutes et défections de l’hiver. Mais la marche reste haute pour atteindre l’Elysée, alors que sa personnalité suscite toujours l’inquiétude d’une majorité de Français (51%) et que seulement 39% d’entre eux considèrent qu’elle a l’étoffe d’une présidente de la République, loin derrière Emmanuel Macron (65%), selon la Fondation Jean-Jaurès.

Ce nouveau duel Macron – Le Pen installe en tout cas dans le paysage national un clivage qui s’était attenué lors des élections locales de 2020 et 2021, au cours desquelles LR et PS avaient fait de la résistance, et les Verts une percée. Réduites désormais à la portion congrue, la droite et la gauche voient leur avenir sérieusement obstrué par cette débacle historique. Pour ces formations fracturées, la survie se jouera désormais aux législatives de juin, avant d’éventuelles initiatives de refondation.

Malgré son score élevé, proche de celui de 2017 (19,58%), Jean-Luc Mélenchon, lui, n’a finalement pas réussi son défi de capitaliser sur l’argument du vote utile face à l’extrême droite pour se hisser au second tour. Pour sa troisième campagne présidentielle, le chef de file des Insoumis a toutefois réussi à prendre le leadership à gauche. En vue du second tour, M. Mélenchon a déjà indiqué qu’il consulterait les 310.000 personnes l’ayant soutenu en ligne avant de donner une consigne, ce qui lui vaut les critiques de ses concurrents, y voyant une ambiguïté face à l’extrême droite.

Chez les Verts, Yannick Jadot plaide pour un « front républicain ». L’écologiste peut déplorer ne pas avoir su transposer sur la scène nationale les succès aux municipales des Verts qui avaient raflé plusieurs grandes villes, au terme d’une campagne marquée par des dissensions internes. Fabien Roussel, Jean Lassalle (autour de 3%), le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (1/2%), le candidat anticapitaliste Philippe Poutou (autour de 1%) ou encore la cheffe de file de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud (moins de 1%), contenus sous la barre des 5%, devront se contenter de modestes remboursements pour leur campagne.

L’autisme fait salon à Chatenoy

0

Reportage Vidéo : 6 interviews et l’intégralité des lectires sur l’autisme de Claudie Dewinter (exclusivité)

Pour cette journée mondiale de sensibilisation à l’autisme et des troubles du neurodéveloppement du 2 avril, l’autisme fait salon à Chatenoy le Royal– Salle Maurice Ravel de 14h à 18h sur la thématique :  » Changeons le Regard « 

Des associations, des Institutions, des Professionnels, un écrivain, une comédienne se sont réunis de 14h à 18h pour rencontrer une centaine de visiteurs (parents concernés par l’autisme et souvent déboussolés, enfants ou adultes autistes, personnes intéressées…).

Des aides numériques originales pour simplifier le quotidien sont présentées :

  • un pilulier intelligent  : dispositif connecté pour les enfants ayant besoin d’un traitement qui aide l’enfant et ses parents dans le suivi de son traitement
  • Des casques a la réalité virtuelle qui permettent de visualiser un monde virtuel pour permettre aux enfants autistes de développer des compétences et de mieux supporter certains soins. (Actimage)
  • Des applications à l’usage des autistes et des dys et de leurs parents.
  • Un projet de formation professionnalisante en sécurité informatique élaboré avec LADAPT (association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées)
 
Les acteurs du Salon : Le Collectif Soleil bleu, Autisme 71Gepap, PEP71, l’AMEC, UNAFAM 71, Hyper TDAH France, Pôle Enfance Handicap71, APAIL, M.DSTRESS (Musicothérapie…), ACTIMAGE, « Aux lucioles » (une future boulangerie café inclusive), Réveil Autisme, Mme Adeline (patricienne en réorganisation neurofonctionnelle, Blandine Grelin (auteure du livre illustré  » Bizarre ! Bizarre « , l’autisme raconté aux enfants, Alliance Handicap, Hol’Autisme (Réalité mixte [virtuelle…] pour les jeunes autistes)…
 
La fin du salon se termine (18h) par une lecture de textes littéraires, de poèmes par Claudie Dewinter de la Compagnie des Totors. Par ces lectures sobres et émouvantes, elle nous fait entendre des paroles, des émotions et des témoignages sur l’autisme.

Ukraine : les forces russes opèrent un «retrait rapide» du nord du pays

0

Dessin du 3 avril

Ce samedi, un conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak a estimé que les forces russes opèrent un « retrait rapide » des régions de Kiev et Tcherniguiv, dans le Nord de l’Ukraine, et ont pour objectif de « prendre pied dans l’Est et le Sud ».

« Après un retrait rapide des Russes des régions de Kiev et de Tchernihiv et aussi compte tenu de tous les mouvements et concentrations de troupes d’occupants, il est tout à fait clair que la Russie a choisi une autre tactique prioritaire », a-t-il écrit sur la messagerie Telegram. Il s’agit de « se replier vers l’Est et le Sud, garder le contrôle de vastes territoires occupés (non seulement dans les régions de Donetsk et Lougansk) et y prendre pied de façon puissante », poursuit-il.

L’objectif de Moscou est de « prendre pied dans l’Est et le Sud et de dicter durement ses conditions », estime-t-il. « Nous ne pouvons certainement pas nous passer d’armes lourdes si nous voulons débloquer l’Est et Kherson (région du Sud, ndlr) et repousser les Russes le plus loin possible », souligne-t-il.

Le gouverneur de la région Tchernihiv, Viatcheslav Tchaous, a de son côté noté que la ville éponyme, déjà dévastée par les combats des dernières semaines, n’a pas subi de nouvelles frappes au cours de la nuit. Les Russes « se retirent de la région de Tchernihiv », a-t-il souligné.

410 civils retrouvés morts dans les territoires libérés, massacres à Boutcha

0

Les corps sans vie de 410 civils ont pour le moment été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes par les forces ukrainiennes, a annoncé dimanche la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova.

« 410 corps de civils morts ont été évacués des territoires libérés » autour de la capitale et « les experts médico-légaux en ont déjà examiné 140 », a-t-elle dit, s’exprimant au cours d’une émission retransmise sur plusieurs chaînes de télévision ukrainiennes. Cette dernière a laissé entendre qu’il y avait sans doute beaucoup d’autres cadavres qui n’avaient pas encore été récupérés en vue d’être expertisés.

Parallèlement, des témoins sont recherchés dans la population locale et des preuves photo et vidéo sont rassemblées, a poursuivi la procureure. Dans la seule ville de Boutcha, au nord-ouest de Kiev, près de 300 personnes ont été enterrées dans des fosses communes, ont affirmé les autorités ukrainiennes.

Celles-ci ont accusé dimanche l’armée russe d’avoir commis un « massacre » dans cette localité et des « horreurs » dans les régions désormais « libérées de l’envahisseur », qui ont déclenché l’indignation en Europe et aux États-Unis ainsi que des appels à des sanctions supplémentaires contre Moscou. Les Ukrainiens ont repris le contrôle de la totalité de la région de Kiev après le retrait des soldats russes de villes-clés situées autour de la capitale, a annoncé samedi le ministère ukrainien de la Défense.

Législatives : C TRAMOY, F FOLLEAT ( P.C.F ) :  » POUR DES JOURS HEUREUX  » dans la 5éme circonscription Chalon – Montceau « 

0

Jeune retraité, ex-employé de la fonction territoriale à Saint-Vallier, Christian Tramoy et sa camarade, encore en activité en qualité directrice-adjointe du tribunal, Florence Folléat, élue de Chatenoy-le-Royal porteront les couleurs du P.C.F dans la 5e circonscription pour les législatives de juin

« DANS LE PROLONGEMENT DE LA CANDIDATURE DE FABIEN ROUSSEL »

« Nos candidats, désignés démocratiquement par les adhérents communistes, s’inscrivent dans le prolongement de la candidature de Fabien Roussel’ a mis en avant, Jean Michel De Almeida l’un des responsables du P.C.F du chalonnais. Le tandem entend décliner pour les législatives les orientations “des jours heureux” à l’échelon de la 5e circonscription qui s’étend de Chalon à Montceau-les-Mines en passant par la côte chalonnaise, plus verdoyante et rurale. Il sera bien sûr question de défense des services publics, des hôpitaux de Chalon-Montceau, les écoles sans oublier la réindustrialisation.

« DU NEUF À GAUCHE » ET AVEC « LES CITOYENS » 

Les militants présents tout comme les candidats veulent « du neuf à gauche ». Ils inscrivent leur candidature dans une trajectoire portée par leurs familles respectives, le père de M. Tramoy, mineur a été candidat en 47 sur la liste communiste sur laquelle figuraient Waldeck Rochet et une certaine Lucie Aubrac. Quant au père de Florence Folléat, Michel, a lui aussi porté à plusieurs reprises les couleurs du P.C.F à différentes élections cantonales et législatives tout comme Marcel Bossu, l’oncle décédé il y a peu plus d’un mois. « Nous voulons agir avec les citoyens », a remarqué M. Tramoy, se remémorant qu’il a rejoint le P.C.F en 76 aux côtés d’André Faivre, élu cantonal de Montceau-Saint Vallier de 1973 à 2001.

QUI D’AUTRES ? 

Pour l’heure, Gilles Platret (LR), maire de Chalon et conseiller régional ont été investis dans cette circonscription détenue depuis cinq ans par Raphaël Gauvain (LREM), qui fera connaître sa position après le 2e tour de la présidentielle.
À Gauche, il se murmure que Tristian Bathiard, élu de Saint Rémy, président départemental du P.R.G, pourrait être candidat. La France Insoumise de Jean Luc Mélenchon a présenté les chefs de file que sont Gaël Laveder et Éric Riboulet, EELV sera sans doute représenté par une candidate en provenance du Chalonnais et de Génération Écologie (présidé par Delphine Batho).

Le RN, Reconquête, mais aussi LO et en cas de non-candidature de R Gauvain, le mouvement « Horizons » présidé par Edouard Philippe, guignent ce secteur et la 4e (Bresse-Val de Saône).

Le P.C.F devrait être sous propre bannière en lice dans la 3e circonscription (Autun Chagny-Verdun), sans doute dans le Mâconnais et apportera un soutien à des candidats dans les autres circonscriptions…

Vladimir Poutine signe un décret pour imposer le paiement en roubles du gaz russe

0

Vladimir Poutine a annoncé ce jeudi que les acheteurs de gaz russe de pays «inamicaux» devront, à partir de vendredi, payer en roubles depuis des comptes en Russie sous peine d’être privés d’approvisionnements, mesure touchant surtout l’Union européenne. Le prix du gaz reste cependant libellé dans la devise des contrats en cours, soit le plus souvent en euros ou en dollars. « Ils doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes. Et de ces comptes, ils devront payer le gaz livré, et cela, dès demain », a déclaré Vladimir Poutine à la télévision après avoir signé un décret en ce sens. Il a ajouté qu’en cas de refus, « les contrats en cours seront arrêtés ». « Si ces paiements ne sont pas effectués, on considérera que ce sera une infraction aux obligations de la part de l’acheteur, et cela aura toutes les conséquences qui s’imposent », a insisté le président russe.

Il a rappelé que cette mesure était une réponse au gel de quelque 300 milliards de dollars des réserves en devises dont la Russie disposait à l’étranger, une sanction décidée par les Occidentaux en représailles à l’offensive russe en Ukraine. Moscou a publié, début mars, une liste de pays « inamicaux » qui comprend notamment les États-Unis, les membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada, le Japon, la Suisse, Taïwan, la Corée du Sud, la Norvège et l’Australie.

L’Allemagne et la France se « préparent » à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, ont indiqué les gouvernements des deux pays. « Il peut y avoir une situation dans laquelle demain […] il n’y aura plus de gaz russe », et « c’est à nous de préparer ces scénarios-là, et nous les préparons », a déclaré le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse avec le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck.

Berlin et Paris ont, dans le même temps, réitéré leur refus de payer en roubles les livraisons de gaz russe, comme demandé par Vladimir Poutine. « Il est écrit dans les contrats que les paiements se font en euros et parfois en dollars », a expliqué le chancelier allemand Olaf Scholz lors d’une conférence de presse distincte également organisée jeudi à Berlin. « J’ai dit clairement au président russe que cela restera ainsi » et « les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront », a-t-il ajouté. « Les contrats prévoient une monnaie dans laquelle ils sont exécutés et donc les contrats doivent être exécutés dans la monnaie prévue », a martelé de son côté Bruno Le Maire. « Les contrats sont les contrats », a-t-il ajouté.

Entre OTAN, Russie et Ukraine, Erdogan se positionne en faiseur de paix

0

Pris dans un difficile exercice d’équilibre entre la Russie, son principal fournisseur d’énergie, l’Ukraine, son meilleur partenaire pour l’industrie de défense, et enfin la coalition anti-Poutine dirigée par l’OTAN, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a réussi à s’imposer en faiseur de paix. Inquiet de la tournure prise par le conflit qui menace les intérêts immédiats de son pays, notamment en mer Noire, le numéro un turc met tout son poids dans la balance pour mettre fin à la guerre, encourageant les négociations formelles et informelles.

On l’a vu, mardi 29 mars, à Istanbul, accueillir des délégations ukrainienne et russe aux pourparlers censés mettre fin à la guerre. Fort de ses bonnes relations avec les présidents russe, Vladimir Poutine, et ukrainien, Volodymyr Zelensky, M. Erdogan a vocation à désamorcer le conflit. Ce positionnement vaut à son pays, le pilier oriental de l’Alliance atlantique, un formidable retour en grâce auprès de ses partenaires traditionnels, trop contents de croire à nouveau en la fiabilité du partenaire turc, qui avait été remise en question en 2019, au moment de l’acquisition des missiles antiaériens russes S-400.

Courtisé comme jamais, le « Grand Turc » a récemment reçu la visite de pas moins de quatre dirigeants de l’Union européenne et de l’OTAN – le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, le chancelier allemand, Olaf Scholz, le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis –, sans compter celle du président israélien, Isaac Herzog. En marge du sommet de l’OTAN, jeudi 24 mars, à Bruxelles, il a repris langue avec son homologue français, Emmanuel Macron, chez qui il avait pourtant cru déceler, en octobre 2020, un problème de « santé mentale », quelques mois après un grave incident naval survenu entre des navires turc et français en Méditerranée. Après s’être entretenus en tête à tête, les deux chefs d’Etat ont pris acte de leur volonté de « travailler ensemble » en vue de parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine, a fait savoir le président Macron, lors de sa conférence de presse.