La dernière demeure de Chalonnais citoyens

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Journées européennes du Patrimoine 2022…Visite insolite au cimetière de l’Est conduite par Daniel Dériot, guide politique du Chalonnais.
Ce sont une centaine de personnes qui déambulent ce samedi 17 et dimanche 18 septembre (15h) dans les allées du cimetière de l’EST. Une dizaine d’arrêts devant des tombes de Chalonnais nés sous la 3e République et qui ont servi, à leur manière, Chalon et la République : Résistants, Maires, Compagnons du Devoir, Francs-Maçons…
Suivez dans cette vidéo, si vous l’avez loupé, la visite guidée privée de cette promenade souvenir : Jean Richard, Pierre Deliry, Jean-Marius Couchoux, Joseph Meunier, Max Monard, Gabriel Randé, Jean Damichel, Julien Satonnet, Roger Combas.
Biographies (TEXTES DANIEL DERIOT) :
JEAN RICHARD : 1856-1929 : LE MAIRE CONSTRUCTEUR
– Tombe familiale section 6
Ce natif de Chalon a été avocat et journaliste, de 1883 à 1891, il dirige le journal « La Dépêche », fondé par lui-même. En 1895, il est candidat sans succès au premier tour de l’élection de conseiller d’arrondissement pour le canton de Chalon Nord. Il devient maire le 15 mai 1904, précédemment, il avait été candidat radical le 4 août 1901, pour une élection législative partielle afin de remplacer Charles Boysset (circonscription de Chalon – Montceau), il est distancé dès le premier tour, par le maire socialiste de Montceau, Jean Bouveri et par Gustave Pinette, industriel chalonnais, bénéficiant du soutien du « Courrier de Saône-et-Loire ».
– Possédant des qualités oratoires, à la fin du 19e, président un temps la société des amis de l’instruction, il prononce les éloges funèbres de nombreux républicains, souvent membres de « La libre pensée », de la section chalonnaise de la « Ligue des droits de l’homme » à la fin du 19e notamment.
-Il accède aux fonctions de conseiller général de Chagny battant Charles Ninot, alors maire de Rully, le 31 juillet 1904.
– Franc maçon, il rejoint la loge chalonnaise du Grand Orient de France (G.O.D.F.) dont il est vénérable de 1896 à 1929. Durant quelques années, il est conseiller de l’ordre de cette obédience. À Chalon, c’est lui qui fait construire le temple en 1908. Les Chalonnais lui doivent « Le pont Jean Richard » inauguré en août 1913, cette réalisation suscita bien des polémiques, pétitions et même demandes de référendum au début du 20e siècle.
La réalisation de ce pont, financé en partie par l’entreprise Schneider, devait notamment permettre aux ouvriers du « Petit Creusot » de se rendre au travail.

– GEORGES GOSSOT : 1889-1952
Tombe familiale section 12
Représentant de commerce – a résidé place Mathias.
En 1940, il fonde -admis au sein de loge « Progrès Égalité » de la Grande Loge de France.
– Vénérable de cette loge de – Artisan de la renaissance de la Franc-maçonnerie chalonnaise dès 1945
– Avec cinq autres habitants de la région chalonnaise, Georges Gossot est arrêté par la milice, le 8 juin 1944, en soirée. À la suite de cet événement, les élus municipaux avec à leur tête M° Barrault, premier adjoint faisant fonction de maire, menacent de démissionner lors d’une séance exceptionnelle le 10 juin. Quelques jours plus tard, « les otages » conduits à la prison de Chalon sont relâchés.
« Ses troupes durant deux mois font régner la terreur dans l’agglomération chalonnaise », relate, Roland Tatreaux (1)
Outre M. Gossot, des personnalités arrêtées sont Mrs. Henri Givry, Procureur de la République, Marius Gaudin, Président du tribunal, de Antoine Roux, Ingénieur voyer à la ville, Albert Renaud, Colonel en retraite et Antoine Desvignes, demeurant à Givry.
Par ailleurs, sans être candidat à une quelconque élection, Georges Gossot a été une figure du parti radical-socialiste également dignitaire de la Grande Loge de France, M. Fernoux, pâtissier à l’angle de la grande rue et de la rue des cornillons, déjà révoqué par le gouvernement de Vichy de ses fonctions de président de la chambre des métiers a eu le temps d’échapper à cette « rafle ».
Le nom de Georges Gossot figure sur une plaque du souvenir au siège de la Grande Loge de France, rue Puteaux à Paris dans le 17e arrondissement.
Cette figure chalonnaise, est le premier Chalonnais dont le nom est publié par le Journal Officiel du 17 août 1941
(1) « La police à Chalon-sur-Saône sous l’occupation »- auteur : Roland Tatreaux »
Publication de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Chalon, 2021.
Sources : Archives départementales – Archives personnelles

PIERRE DELIRY : 1894 – 1944
Concession -Section 5
Sans doute, l’un des Chalonnais connaissant le mieux l’Allemagne, après des études secondaires, il passe un an à Kaiserslautern (Rheinland- Pfalz). Rentre en France un juillet 1914, mobilisé en septembre 1914 dans un régiment d’infanterie, participe à la bataille de Verdun au Fort de Vaux (55). Nommé lieutenant et interprète à l’État-Major de division. En 1919, il participe à l’occupation de la Rhénanie comme chef du personnel, s’installe à Coblence jusqu’en 1925, reprend des études de droit à Strasbourg et devient directeur commercial d’une entreprise de charbon en 1928.
Certificats de littérature anglaise et allemande à l’université de Nancy. Appelé sous les drapeaux en 1939, démobilisé en qualité de père de famille nombreuse.
Membre du réseau Alliance, M.Deliry, agent principal de renseignements pour la région Est, sur le secteur d’Autun sous le pseudonyme « Tamsas »… Il recueille des renseignements.
Interné dans les prisons de Kelh am Rheim, de Fribourg im Bfreisgau (Bade-Wurtemberg). Le dossier comporte l’accusation d’espionnage au profit d’une puissance ennemie, transmis par la Gestapo de Strasbourg au tribunal de guerre du Reich. La qualification « NN » (Nacht und Nebel, Nuit et Brouillard) lui a été attribuée.
Jugé le 22 juin 1944, il est condamné à mort pour espionnage, confirmé le 4 juillet, la grâce lui a été refusée le 17 juillet par le führer Adolf Hitler. Pierre Deliry et 23 Codétenus furent fusillés le 21 août à l’aube. Après avoir reçu l’assistance d’un prêtre, ils refusent d’avoir les yeux bandés et crient « Vive La France ».

Martine Chauney (1) relève : « Les renseignements et les appréciations personnelles de Pierre Deliry ont évité à Chalon de subir un bombardement par les Anglais, le commandement allié avait en effet décidé de détruire tous les lieux de production de matériel de guerre. Or, une dizaine de vedettes étaient lancées chaque semaine sur la Saône. Les glissières de lancement étaient des objectifs faciles…Pierre Deliry rédigea un rapport demandé par Londres en notant toutes les précisions nécessaires aux aviateurs. Mais il souligna aussi qu’il était opposé à un bombardement, dont les risques étaient grands, alors qu’il existait un autre moyen d’interrompre le trafic de vedettes : la destruction du barrage de Gigny. Il sut convaincre ses interlocuteurs, Le barrage fut détruit en juillet 1943″…
C’est en 1945, que le conseil municipal décide de dénommer une voie communale, l’une *des plus longues de la ville en mémoire de ce résistant fusillé en Allemagne.
Pierre Deliry était alors directeur commercial de la maison Balland-Brugneaux qui a payé un lourd tribut durant la Seconde Guerre mondiale. Outre M.Deliry, Louis Brugneaux, agent de la maison à Paris, tué le 21 août 1944, Albert Balland est mort au champ d’honneur le 13 avril 1943, Marcel Rio, ouvrier du chantier de Lyon est mort en déportation le 19 avril 1945, Paul Mathey, secrétaire commercial, également mort en déportation le 12 juin 1943 tout comme Raoul Amphoux, agent de la maison à Marseille, disparu après une longue détention au camp de Buchenwald.

JEAN MARIUS COUCHOUX 1911 – 1991
Concession familiale section 12

Chalonnais de naissance ; Jean Marius Couchoux, a présidé la section départementale de l’Union Compagnonnique au sein de laquelle il a été admis en 1930, à Nevers, sous le nom de « Bourguignon la fermeté ». Jean Marie Couchoux, s’était déjà distingué en 1927, en obtenant un prix attribué par la Chambre de Commerce et d’industrie. L’année suivante, il obtient son C.A.P de serrurier. Le 16 octobre 1934, il est embauché aux services techniques de la ville de Chalon, qu’il ne quittera qu’en 1971. Maître ouvrier apprécié pour ses compétences techniques, il reçoit la médaille d’argent de la ville de Chalon, en 1959.
Il participa au moins à deux congrès de l’Union Compagnonnique, du 18 au 20 août 1960 à Châteauroux et du 5 au 8 septembre 1963, pour lesquels il sollicita et obtint un congé exceptionnel, signé par Georges Nouelle, alors maire de la ville.
M.Couchoux, a été durant trois années, trésorier national de l’Union Compagnonnique, il est décédé en novembre 1991, à l’âge de 80 ans. Son épouse a été « mère » de la Cayenne chalonnaise en charge de l’accueil des compagnons de passage dans la ville
Sources : Courrier de Saône-et-Loire – Archives personnelles.

JOSEPH ET GABRIEL MEUNIER
Concession familiale section 15
Sur cette tombe familiale se trouvent des symboles compagnonniques et maçonniques. Ce garagiste dont l’atelier se trouvait, rue de la Trémouille appartenait également à la loge  » Progrès – Égalité de la Grande Loge de France.
– Joseph Meunier 1872-1951 : Charpentier, reçu compagnon à Lyon « Bourguignon l’amour du trait » en 1896 à Lyon charpentier, reçu compagnon le 29 juin 1898, sous le nom de « Bourguignon le soutien des bons drilles »
– Gabriel Meunier 1903-1960 : garagiste dont l’atelier se trouvait, rue de la Trémouille appartenait également à la loge  » Progrès-Egalité » de la Grande Loge de France. Également membre de la classe 23, il est également membre de la Chambre syndicale de réparation automobile.
Sources : Le courrier de Saône-et-Loire, documents personnels.

– JEAN DAMICHEL : 1908-1941 : L’INSTITUTEUR MARTYR
Concession familiale, Section 1
Natif d’Allerey, près de Verdun-sur-le-Doubs, Jean Michel est né le 2 juillet 1908.
Fils d’un radical libre penseur, Jean Damichel, a été élève de l’École Normale de Mâcon.
Il adhère au Parti communiste en 1932, au sein duquel, il accède à diverses responsabilités : Secrétaire du rayon de Chalon 1933, Militant syndical, à la C.G.T, il est secrétaire de l’Union Locale Chalonnaise en 1936, puis rejoint le Syndicat national des instituteurs.
En 1932 et 1936, il est candidat communiste pour les élections législatives. En 1934, il est candidat face à Charles Borgeot dans le canton de Verdun-sur-le-Doubs, et est candidat au conseil d’arrondissement en octobre 1937.
Il enseigne à Verdun-sur-le-Doubs et à Saint-Jean des Vignes.
Déplacé par Vichy à Cressy sur Somme, il est arrêté par la Gestapo le 27 juin 1941, emprisonné à Chalon, puis à Compiègne.
Tout comme Gabriel Péri, il est fusillé le 15 décembre 1941, au Mont Valérien.
La veille, il rédige une lettre émouvante à sa « Chère Marcelle ».
DES TRACES DE JEAN DAMICHEL
– Une rue à Allerey
– En 1945, » la place de la victoire » à saint Jean des Vignes, dénommée avant 1925, « Place des tilleuls » est dénommée Place Jean Damichel, elle a fait l’objet d’un réaménagement durant la période estivale 2022.
– Une école maternelle porte le nom de Jean Damichel à Saint-Vallier.
– Une plaque est visible depuis de nombreuses années sur le mur de la mairie de Verdun-sur-le-Doubs.
– Une plaque a été dévoilée en 2014 à Cressy sur somme.
– Une cellule du P.C.F à Chalon porte le nom de ce militant fusillé.

Sources : – « Les communistes dans la Résistance » publié par le quotidien
L’Humanité le 7 septembre 1958 – N° 24 « Les trois rivières » Bulletin du Groupe d’Études
Historiques de Verdun-sur-le-Doubs (G.E.H.V).

JULIEN SATONNET : 1889-1954
MAIRE D’APRÈS GUERRE…MAIRE DE TRANSITION
Tombe familiale, section 5
Reconduit au conseil municipal en 1935, ce militant de la S.F.I.O. est révoqué de ses fonctions d’élu municipal durant la seconde guerre mondiale par le gouvernement de Vichy, le 28 juillet 1941. Il a été élu la première fois en 1925 sur la liste conduite par Jean Baptiste. Potonnier (Maire de Chalon jusqu’en 1926)
Employé des postes, né à Frétigny dans le Jura, le 27 juillet 1899 il est élève boursier au lycée de Louhans, obtenant un prix d’honneur en 1905.
Il est élu conseiller général de Chalon Nord en juillet 1938, après une première tentative en octobre 1934, M.Mauchamp est alors ré élu, (1).
Il est nommé maire, sur proposition du Comité local de libération et du comité départemental, le 14 septembre 1944.
Il est ré-élu lors des élections municipales en mai 1945 et maire le 18 mai 1945.
Le 29 avril 1945, il conduit avec Georges Nouelle (non élu), une liste socialiste d’Union républicaine, cette dernière fusionne avec la  » Liste républicaine pour la gestion des affaires municipales et l’accueil des absents  » face à la liste  » d’unité française et antifasciste » regroupant des communistes, des résistants et déportés.
La liste d’Union socialiste, républicaine et gaulliste s’impose donc le 13 mai 1945. L’entente regroupant les Partis socialistes démocratiques (P.S. D-scission de la S.F.I.O.) – Républicain indépendant en accord avec le R.P.F (Gaullistes) est reconduite pour l’unique tour des municipales du 19 octobre 1947. Cette liste emporte 21 sièges, contre 7 à la liste communiste conduite par M.René Lagrange et 3 pour la liste S.F.I.O. avec à sa tête Jean Marie Thomas.
UNE DÉMISSION…DEUX ÉCHECS ÉLECTORAUX
Les divisions se font jour, le conseil municipal est dissous le 26 décembre 1951, une délégation spéciale est constituée par le Préfet, afin de gérer la ville et de préparer de nouvelles élections. Cette délégation est présidée par Maurice Cortot. le 10 février 1952, de nouvelles élections se déroulent…M.Georges Nouelle redevient conseiller municipal, il est largement en tête de la liste « d’entente républicaine pour la défense des intérêts chalonnais »… Par contre Julien Satonnet qui avait été battu aux élections cantonales de 1947 par M.Georges Lecorchey (R.P.F) est distancé au premier tour, n’est pas candidat pour le second tour de cette cantonale, il soutient tout comme les socialistes et radicaux, le droguiste, Max Monard, adjoint au maire, lui aussi distancé par le communiste M. Boutavant et par le gaulliste, M.Lecorchey, professeur au lycée de garçons.
LE RETOUR DE GEORGES NOUELLE
Julien Satonnet proche de Georges Nouelle a-t’-il voulu céder sa place de premier magistrat à celui ayant aussi rejoint le Parti social-démocrate (P.S.D) en 1945 après avoir été exclu de la S.F.I.O. ou les chalonnais ont-ils voulu sanctionner leur maire qui n’a pu maintenir une cohésion entre socialistes, démocrates et gaullistes et indépendants ? Les deux hypothèses ne sont pas à exclure. Julien Satonnet est sanctionné pour la seconde fois. Georges Nouelle, lui, est plébiscité par les électeurs chalonnais. Ces derniers lui témoigneront une confiance jusqu’en mars 1965, un gage de fidélité et de stabilité municipale.
Candidat non élu, lors des élections législatives du 21 octobre 1945, il est alors tête de liste du Parti socialiste démocratique (la mention vieille du parti S.F.I.O.) figure sur le bulletin de vote, M.Satonnet est élu sénateur le 8 décembre 1946. En fait, l’appellation de ces fonctions de parlementaire est remplacée par  » Conseiller de la République ». Social-démocrate, alors président de l’association des maires de Saône-et-Loire, il est élu avec le radical Henri Varlot, pharmacien, maire et conseiller général de Louhans. Par contre, il n’est pas ré-élu « sénateur » en novembre 1948. La liste « De défense républicaine », sur laquelle ne figure plus M.Varlot est distancée par la liste « D’Entente R.P.F-Radicale Socialiste », constituée entre les 2 tours et comprenant M.Maupoil, M.Renaud et M. Varlot, tous trois élus.
Julien Satonnet, décède le 8 juillet 1954. Ses obsèques civiles se déroulent le 10 juillet en présence d’une foule considérable.
Travaux entrepris sous les mandats de Julien Satonnet
– Création de la zone industrielle nord
– ouverture du port fluvial
– Aménagement du quartier « Aubépins-Tuilerie ».
(1) Pierre Mauchamp (radical-socialiste) a été maire de Chalon de 1899 à 1904, doyen des conseillers généraux de France, il décède dans sa centième année le 12 avril 1938. Sans discontinuité, il est conseiller général de Chalon Nord de 1886 à 1938.

ROGER COMBAS : 1899 – 1967 L’AVOCAT DEVENU MAGISTRAT
Concession familiale, section 2
– Publie des poèmes dans « Le courrier de Saône-et-Loire » durant la Première Guerre mondiale
– Avocat en 1918, puis magistrat dans les années 50.
– Président de cour d’assises du Rhône
– Bâtonnier à Chalon de 1931 à 1933
– Candidat aux élections municipales en 1925
– Candidat aux législatives de 1936 pour le parti radical-socialiste dont il préside la fédération de l’arrondissement de Chalon
– Initié en 1925 au sein de la loge « Les Vrais Zélés » du Grand Orient de France.
– Président d’honneur de la société de gymnastique « Chalon Femina » en 1930
– Président de la société « les amis de la danse » en 1931
– Membre de la croix rouge
– Membre actif de la SPA chalonnaise
– Assesseur lors du procès de l’affaire Dominici

Il est président d’assises lors du procès de Jean Marie Deveaux en 1963, cet apprenti boucher s’était accusé du meurtre de la fille de ses patrons, tué à Bron, près de Lyon, en 1961.
Face à M.Combas, persuadé de la culpabilité du jeune Deveaux, Gérard Soulier, avocat lyonnais, défend Jean Marie Deveaux…Gérard Soulier surnommé affectueusement « Godasse » est alors radical-socialiste, il sera par la suite député du beaujolais, député européen, adjoint au maire de Lyon.
Le jugement sera exceptionnellement cassé et Jean Marie Deveaux, acquitté en 1969, par les assises de Côte d’Or, un procès retentissant, médiatisé notamment par le chroniqueur judiciaire Frédéric Pottcher, procès en révision, ce qui était rare à l’époque, obtenu après une mobilisation pour laquelle s’impliquèrent notamment le Père Boyer, l’écrivain Bernard Clavel.
Roger Combas a été admis au sein de l’académie de Mâcon comme membre titulaire le 5 décembre 1963, avec éloquence, peu après son décès, c’est Henri Hours, qui le remplace en 1969….
Juriste éminent ; Roger Combas ne connaîtra pas les suites de cette affaire, il décède en mars 1967 à l’âge de 69 ans, peu avant le premier tour des élections législatives qui verront ses amis radicaux socialistes revenir en force à l’Assemblée nationale.

Sources : Le Courrier de Saône-et-Loire, l’Express, documents personnels.

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