Sanctions : l’exclusion de la Russie du réseau Swift ne fait pas l’unanimité en Europe

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La France est favorable à l’exclusion de la Russie de Swift, un système de messagerie bancaire et financière permettant les règlements interbancaires, a affirmé vendredi 25 février le ministre français de l’économie Bruno Le Maire. « C’est l’arme nucléaire financière », a-t-il rappelé. La manier empêcherait en effet « tout paiement venu de la Russie ou à destination de la Russie ».

Si cette sanction n’a pas été mise en œuvre, c’est bien à la demande de « certains États membres » de l’Union européenne « qui ont émis des réserves », a confirmé le ministre français, sans les nommer précisément.

Ces pays sont connus. Il s’agit de l’Allemagne, de l’Italie (NDLR : qui ont accepté ce samedi soir) et de la Hongrie, qui n’ont pas voté cette mesure requérant l’unanimité au Conseil extraordinaire, réuni jeudi 24 février dans la soirée. Or, pour être efficace, une exclusion de ce système supporte difficilement la demi-mesure.

« Si l’objectif est d’isoler la Russie du système, il faudra le faire tous ensemble, pour que le circuit des échanges soit bien fermé », confirme Jan Dunin-Wasowicz, avocat aux barreaux de Paris et de New York au sein du cabinet Hughes Hubbard Paris, expert des sanctions. Or, Berlin, Rome, Budapest se sont montrés prudents sur le bannissement de Moscou de Swift. L’Autriche, Chypre et la Lettonie se joignent aussi à leurs préoccupations.

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