[Publié lundi matin] À quelles restrictions seront soumis les Français pour le Nouvel an? La question est dans tous les esprits, y compris au sein du gouvernement. Ce lundi 27 décembre, un Conseil de défense sanitaire va procéder à la “réévaluation” d’une situation sanitaire qui s’aggrave nettement alors qu’émerge le variant Omicron. Et trancher, parmi les nombreuses options possibles, pour endiguer l’épidémie. Ce Conseil de défense, présidé par Emmanuel Macron en visioconférence, aura lieu à partir de 16h, soit une heure avant un Conseil des ministres exceptionnel consacré au projet de loi à venir sur le pass vaccinal. Il doit être examiné dès janvier au Parlement pour une mise en place rapide, souhaite l’exécutif.

Avant cela, le gouvernement pourrait prendre des mesures à effet plus immédiat. “Nous avons déjà annoncé des mesures sur le 31 décembre (…) mais si nous constatons qu’il y a une reprise très forte de l’épidémie liée au variant Omicron, nous pourrions évidemment aller au-delà”, avait mis en garde le porte-parole du gouvernement sur France 2 le 21 décembre. Si par “reprise épidémique très forte”, Gabriel Attal entendait un nombre de cas record, c’est chose faite. Le 25 décembre, la France a dépassé les 100.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, du jamais-vu dans l’Hexagone depuis le début de l’épidémie. Plus de 3000 patients se trouvent en réanimation.

Pour l’instant, la majorité des cas restent dus au variant Delta (97%, selon SPF le 25 décembre) mais la propagation fulgurante de l’ultra-contagieux variant Omicron – au sujet duquel les inconnues sont encore nombreuses – inquiète.

Que va décider l’exécutif? Au Journal du Dimanche, l’entourage du président résumait sa stratégie en trois piliers: “le pragmatisme, la proportionnalité et l’efficacité.” Le projet de loi a été annoncé par le Premier ministre Jean Castex. Le gouvernement souhaite transformer le pass sanitaire en pass vaccinal, début 2022. Soumis au Conseil des ministres ce lundi, le texte doit ensuite arriver au Parlement entre le 10 et le 15 janvier. Ce pass vaccinal – une “obligation vaccinale déguisée” selon les propres mots du ministre de la Santé – doit mettre la pression sur les quelque 6 millions de Français qui n’ont encore reçu aucune injection.

Toutefois, plutôt que de contraindre, le gouvernement pourrait opter pour une mesure un peu plus incitative: activer le pass vaccinal dès la première injection, à condition de fournir un test négatif en supplément. “S’ils justifient d’une première dose avec un test négatif, ils pourraient quand même avoir accès” aux lieux soumis au pass vaccinal, a confirmé le ministre de la Santé au Parisien.

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