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Présidentielle 2022 : voici la liste officielle des 12 candidats à l’Elysée

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La liste est désormais officielle. Douze candidats concourront lors de l’élection présidentielle 2022, a annoncé le Conseil constitutionnel, lundi 7 mars. Ces prétendants à l’Elysée ont tous réuni les 500 parrainages nécessaires d’élus pour prendre part à la course à la magistrature suprême. De nombreux candidats ont déjà fait entendre leur voix dans le passé. Certains à deux reprises. Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud ont ainsi été candidats aux élections de 2012 et 2017.

D’autres sont au contraire complètement novices. Valérie Pécresse, Eric Zemmour, Fabien Roussel et Yannick Jadot (qui avait retiré sa candidature en 2017 au profit de Benoît Hamon) présentent leur candidature pour la première fois. Emmanuel Macron, lui, va tenter de décrocher un second mandat.

Présidentielle: Emmanuel Macron entre en campagne dans les Yvelines ce lundi

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Après des semaines d’un suspense relatif, Emmanuel Macron a levé le voile et officiellement fait part de sa candidature à sa réélection jeudi soir, dans une « Lettre aux Français ». Après l’annonce, le terrain: ce lundi, le Président-candidat effectue son premier déplacement de campagne, à un mois du premier tour du scrutin.

Pour cette première sortie de candidat déclaré, Emmanuel Macron se rend en territoire familier: le chef de l’Etat va à Poissy, dans les Yvelines. La commune, située à une trentaine de kilomètres de Paris, est dirigée par le maire Karl Olive, ancien Les Républicains (LR) rallié à Emmanuel Macron au cours du quinquennat écoulé.

Cette semaine, ce n’est pas un terrain de football que le président foulera, mais le « centre de direction artistique » de la commune des Yvelines, lieu qui l’an passé avait servi de centre de vaccination lors de la crise sanitaire. Emmanuel Macron y aura « une conversation avec les habitants autour des sujets qu’ils choisiront », a indiqué dimanche l’équipe de campagne. La rencontre se tiendra à partir de 18h30.

Outre le déplacement à Poissy, Emmanuel Macron s’entretiendra aussi ce jour avec « les acteurs de la société civile » engagés dans son équipe de campagne. Également, il s’adressera en visioconférence aux élus qui l’ont parrainé », a aussi indiqué l’équipe de campagne.

À Poissy, le candidat Macron en terrain conquis

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Dessin du 7 mars

Emmanuel Macron a lancé sa campagne pour l’élection présidentielle ce lundi soir avec une première réunion publique dans les Yvelines, à Poissy, dans le fief de son ami et maire divers droite Karl Olive. À l’arrivée du président en exercice, il est très chaudement applaudi par les participants (environ 250 personnes) regroupés en cercle autour du candidat Macron qui a souhaité un échange direct avec les habitants. Néanmoins, le maire de Poissy lui donne du Cher Emmanuel Macron​. Le président d’une association sportive, originaire d’Ukraine, le remercie pour ce qu’il fait pour son peuple. On sent bien qu’il n’y aura pas beaucoup de voix dissonantes…

Le maire de Poissy assure pourtant qu’il a contrarié ce chef d’entreprise de 49 ans qui lui demande pourquoi il a tant tardé à se déclarer comme candidat. Être candidat et président, c’est un moment un peu compliqué à gérer​, reconnaît Emmanuel Macron. Les questions ont été recueillies à l’avance par le maire, animateur de la soirée et sont regroupées par thématiques. Interrogé sur la trop grande sédentarité des jeunes, le candidat Macron indique qu’il souhaite généraliser à la rentrée de septembre 2022 les 30 minutes de sport à l’école qui ont été expérimentées. Sur le thème de l’éducation, il veut aussi que les collégiens, dès la 5e, puissent étudier le code informatique comme ils le font pour une langue étrangère.

Une podologue, mère de trois enfants, – et ça mange​, lance-t-elle provoquant les rires de l’assemblée -, exige du candidat Macron des mesures d’urgence pour protéger le pouvoir d’achat qui diminue à vue d’œil​. Une jeune femme qui travaille dans le domaine des banques et assurances pose une question très sérieuse sur le plan d’épargne entreprise mais termine en mode groupie, en demandant à Emmanuel Macron si elle peut se prendre en photo avec lui.

Le candidat LREM promet une mesure supplémentaire sur l’essence. Pour lutter contre la précarité alimentaire, il propose la mise en place d’un chèque alimentaire et enfin, il souhaite supprimer la redevance télé. Sur la transition énergétique, il souhaite que la France ne dépende plus des énergies fossiles que nous ne produisons pas et donc qui pèsent sur notre pouvoir d’achat quand il y a une crise ou de la spéculation et qui, en plus, polluent​. Sur l’immigration, un habitant regrette le temps où elle rimait davantage avec insertion et déplore qu’on parle aujourd’hui de zone de non droit, d’insécurité ou encore de fraude au social​. Sur cette question, le candidat Macron ne veut ni être dans le laxisme ​, ni dans l’exclusion, mais veut mettre en œuvre une vraie politique d’intégration, lance-t-il sous les applaudissements de la salle.

Attendu sur un plateau de télévision, le président remercie chaleureusement son auditoire et avec une note d’humour, il s’avoue un peu frustré : Physiologiquement, je me suis habitué aux débats de sept heures, conclut-il en référence aux Grands débats où il était resté effectivement de très longues heures au contact des Français.

Présidentielle : Marion Maréchal officialise son soutien à Eric Zemmour

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Dessin du 6 mars

On la savait attendue au meeting d’Eric Zemmour ce dimanche à Toulon. Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, a finalement officialisé son ralliement au candidat à l’élection présidentielle dans les colonnes de Valeurs Actuelles peu avant.

« J’ai pris la décision de soutenir Éric Zemmour pour l’élection présidentielle », indique Marion Maréchal. « Je rejoins le candidat que je considère aujourd’hui être le mieux placé pour mener les idées que j’ai toujours défendues à la victoire (…) Aujourd’hui, je considère qu’Éric Zemmour est le mieux placé pour se qualifier et créer la surprise au second tour ».

Eric Zemmour a présenté sa nouvelle recrue dans le cadre de la course à la présidentielle à l’occasion de son meeting au zénith de Toulon ce dimanche, où près de 8.000 personnes sont présentes, selon France Bleu Provence.

Par une lettre aux Français d Emmanuel Macron annonce sa candidature

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(Dessin du 4 mars)

Emmanuel Macron a attendu presque le dernier moment pour se déclarer. Dans une « Lettre aux Français » dévoilée ce jeudi soir, le président explique les raisons de sa candidature. Voici les grandes annonces de cette missive.  Après avoir rappelé les crises qui ont émaillé son mandat, entre « terrorisme, pandémie, retour de la violence, guerre en Europe », le chef d’État se félicite d’abord de son action. « Nous avons tenu bon sans jamais renoncer à agir », écrit le président de la République. « Grâce aux réformes menées, notre industrie a pour la première fois recréé des emplois et le chômage a atteint son plus bas niveau depuis quinze ans. »

« Grâce au travail de tous, nous avons pu investir dans nos hôpitaux et notre recherche, renforcer nos armées, recruter policiers, gendarmes, magistrats et enseignants, réduire notre dépendance aux énergies fossiles, continuer à moderniser notre agriculture », poursuit le dirigeant. Mais le dirigeant esquisse aussi des regrets. « Nous n’avons pas tout réussi. Il est des choix qu’avec l’expérience acquise auprès de vous je ferais sans doute différemment.

« Je suis candidat pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière », explique Emmanuel Macron au moment d’évoquer le pourquoi de sa candidature. Le président esquisse ensuite à très grands traits un embryon de programme, basé sur une hausse du nombre d’heures travaillées et une baisse des impôts. « Il nous faudra donc travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production. Pour ne pas nous laisser imposer par d’autres les technologies qui rythmeront demain notre quotidien, il nous faudra aussi continuer d’investir dans notre innovation et notre recherche afin de placer la France en tête dans les secteurs qui (…) feront le futur », avance-t-il.

Le dirigeant indique aussi vouloir donner « la priorité à l’école et à nos enseignants, qui seront plus libres, plus respectés et mieux rémunérés » et également « préserver et même améliorer le modèle social » français. Emmanuel Macron n’oublie pas d’égratigner la vision du monde de certains de ses rivaux, à commencer par Éric Zemmour, sans pour autant les citer nommément. « Ne nous trompons pas: nous ne répondrons pas à ces défis en choisissant le repli ou en cultivant la nostalgie », explique-t-il dans une allusion à la candidature du polémiste tout en semblant partager à demi-mot son diagnostic. Le chef de l’État dit ainsi vouloir « défendre notre singularité française », ce qui « implique enfin de promouvoir une certaine manière d’être au monde ».

« Un art de vivre millénaire, enraciné dans chaque région, chaque canton, chaque ville et chaque village que ce soit en métropole ou dans nos outre-mer. Une histoire, une langue, une culture que lorsque l’on est Français, on se doit de connaître, d’aimer, de partager », analyse ainsi le chef de l’État.

Alors que des candidats s’inquiètent que la crise en Ukraine phagocyte la campagne présidentielle, empêchant d’aller sur le terrain de la politique intérieure, Emmanuel Macron assure que les débats ne seront pas escamotés. « Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité en raison du contexte », regrette-t-il. « Mais avec clarté et engagement j’expliquerai notre projet, notre volonté de continuer à faire avancer notre pays avec chacun d’entre vous », conclut le dirigeant. Si certains dans l’entourage du président anticipent une légère chute dans les enquêtes d’opinion après son entrée en campagne, il fait largement la course en tête. Emmanuel Macron récolte 25% des intentions de vote dans le sondage

L’aurevoir à Marcel Bossu, ex-élu chalonnais, militant syndicaliste et politique

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Le militant syndicaliste engagé à la C.G.T

Aux côtés de la nombreuse famille de Marcel Bossu, d’autres familles composées de militants syndicalistes et politiques, ont assisté jeudi après-midi aux obsèques civiles de celui ayant été élu chalonnais durant douze années. Une cérémonie, se déroulant à la salle Georges Brassens, à Saint Rémy, ville native du défunt âgé de 90 ans.

L’élu municipal, adjoint aux travaux de 1977 à 1983 aux côtés de Maurice Mathus et du maire Roger Lagrange. Marcel
Bossu a été également conseiller municipal de 1983 à 1989, dans la minorité de gauche.

UNE VIE D’ENGAGEMENTS 

Ponctuée de chansons de Jean Ferrat, Pierre Perret ou encore de Cora Veaucaire, cette cérémonie d’hommages et de souvenirs a été marquée par les interventions de Jacky Dubois et de Denis Martin. Le premier au nom de la C.G.T n’a pas manqué de rappeler les qualités professionnelles de celui ayant exercé la profession de traceur au sein des ateliers de la S.F.A.C puis au sein de Creusot Loire. Outre des compétences professionnelles appréciées, reconnues de la hiérarchie, l’ex secrétaire de l’Union Locale C.G.T a rappelé les nombreux engagements syndicaux de celui a été durant 30 ans, de 1953 à 1983, délégué du personnel. L’orateur n’oublia pas de mentionner les événements de 68, au cours desquels pas moins de 1000 cartes ont été remises et 26 sections crées sur le chalonnais.

Aux côtés de Richard Béninger, alors secrétaire du M.J.C.F ( Mouvement de la Jeunesse Communiste de France) en
Aout 1977,lors d’un rassemblement à Chalon, après les attentats contre les sièges du P.C.F ( Rue Gloriette=) et du P.S ( Rue
Philibert Léon Couturier )

TITULAIRE DE L’ORDRE NATIONAL DU MERITE

En 1986, le militant devenu élu, a reçu des mains d’un militant et ami de Gueugnon Antoine Kiajanian, l’ordre national du mérite honorant un parcours exemplaire et reconnu.

Au nom du P.C.F, Denis Martin a lui évoqué l’itinéraire politique de Marcel Bossu. Un itinéraire ponctué de campagnes électorales, lors des élections cantonales à Saint Germain du Plain, à Chalon Ville ou encore lors d’élections législatives. Marcel Bossu, a été élu conseiller municipal en mars 1977, devenant dans la foulée 4éme adjoint en charge des travaux au sein de la municipalité d’union de la gauche, conduite par le maire socialiste, Roger Lagrange. M.Bossu demeurera six années conseiller municipal dans la minorité de gauche sous le premier mandat de Dominique Perben.

Florence Folléat, nièce du défunt a rendu un hommage plus personnel au nom de cette grande famille, évoquant des souvenirs de vacances et d’engagements communs.

Dans l’assistance nous notions notamment la présence d’anciens élus communistes du chalonnais : Michel Guichard, ancien maire de Lux, Guy Tallés, Roland Palluet anciens conseillers san rémois, Didier De Carli, actuel élu chalonnais.

L’élu syndicaliste aux côtés de Denis Martin, lors d’une manifestation unitaire à Paris en 1981

Allocution de Macron sur la guerre en Ukraine

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Six jours après le début de la guerre en Ukraine et de l’invasion du pays par l’armée russe, le président français Emmanuel Macron s’est adressé aux Français ce mercredi 2 mars à 20 heures. Une seconde intervention après celle du 24 février, à suivre en direct dans une vidéo en tête de cet article, qui sera mis à jour avec les principales informations de cette allocution. Dans un souci de séparer les sujets, cette allocution d’une quinzaine de minutes était intégralement consacrée à l’Ukraine. Le président n’a pas abordé sa candidature à la présidentielle, qu’il n’a plus que jusqu’à vendredi 18 heures pour confirmer.

Dans “cette épreuve sans précédent”, Emmanuel Macron a expliqué que la France se “tenait aux côtés de l’Ukraine et du peuple ukrainien qui résiste sous le feu des armes”, saluant le président Volodomyr Zelensky “visage de l’honneur, de la liberté et de la bravoure”. “Ni la France, ni l’Europe, ni l’Ukraine n’ont voulu cette guerre, nous avons au contraire tout fait pour l’éviter” avec “un dialogue exigeant et constant avec le président Poutine”.

“Nous ne sommes pas en guerre contre la Russie”, a cependant assuré Emmanuel Macron, qui veut rester en contact “autant qu’il le peut” avec Vladimir Poutine qui “a choisi seul”, et de “manière délibérée”, cette guerre. “Il n’y a pas de troupes ni de bases de l’Otan en Ukraine, ce sont des mensonges. La Russie n’est pas agressée c’est l’agresseur”. Le chef de l’État a cependant poursuivi: “Nous sommes aujourd’hui aux côtés de tous les Russes qui, refusant une guerre indigne soit menée en leur nom, ont l’esprit de responsabilité et le courage de défendre la paix”.

“Nous savons tous ce qui nous lie à ce grand peuple européen et le peuple russe qui a tant sacrifié durant la Seconde Guerre mondiale pour sauver l’Europe de l’abîme”, a ajouté le président français, qualifiant “la guerre de brutale”. “Notre pays amplifiera l’investissement dans sa défense” pour répondre au “retour brutal du tragique dans l’histoire” occasionnée par la guerre en Ukraine, a annoncé Emmanuel Macron mercredi lors de son allocution télévisée. ″À ce retour brutal du tragique dans l’histoire, nous nous devons de répondre par des décisions historiques”, a estimé le chef de l’État. “Nous ne pouvons pas dépendre des autres pour nous défendre”. “Notre pays amplifiera donc l’investissement dans sa défense”, a-t-il indiqué, soulignant aussi que “notre défense européenne doit franchir une nouvelle étape”.

Emmanuel Macron a confirmé dans son allocution qu’un “plan de résilience économique et social”, annoncé mardi par Jean Castex devant l’Assemblée nationale, sera bientôt présenté car les conséquences de la guerre en Ukraine, et les sanctions entre Moscou et les Occidentaux vont “immanquablement” affecter la croissance du pays.

Marine Le Pen, Éric Zemmour et Nicolas Dupont-Aignan obtiennent leurs 500 parrainages

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Dans la dernière ligne droite, trois candidats qui étaient en difficulté dans leur collecte de parrainages d’élus viennent d’atteinte la barre des 500 signatures, nécessaire pour participer à l’élection présidentielle. Marine Le Pen (Rassemblement national), Éric Zemmour (Reconquête) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) sont désormais officiellement sur la ligne de départ pour le premier tour du 10 avril, selon le dernier décompte publié ce 1er mars par le Conseil constitutionnel. Les élus ont jusqu’au 4 mars pour envoyer leur parrainage aux Sages, date de la dernière vague de la publication des parrainages.

Marine Le Pen pourra donc concourir à sa troisième élection présidentielle. En date du 1er mars, elle recueille de justesse le nombre de signatures nécessaires, avec 503 officiellement réceptionnées et validées par le Conseil constitutionnel. Son concurrent d’extrême droite Éric Zemmour fait mieux qu’elle, en réunissant 620 paraphes d’élus. Entre le 24 février et aujourd’hui, l’ancien polémiste vedette de CNews en a reçu 205. Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout de la France, est également officiellement lancé dans sa troisième présidentielle, avec 532 parrainages.

Les trois candidats précédemment cités rejoignent donc l’actuel président en exercice non déclaré Emmanuel Macron, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Jean Lassalle ou encore Nathalie Arthaud. Ce qui porte le nombre de candidats actuellement à 11, soit le nombre atteint en 2017, une fois la période de parrainage achevée. À trois jours de la clôture, Philippe Poutou, malgré 99 nouveaux parrainages enregistrés ce mardi, est en mauvaise posture. Il lui manque 158 signatures pour espérer participer.

François Asselineau, le candidat de l’UPR, qui avait réussi à réunir 500 parrainages en 2017, en est cette fois loin : il n’en a que 263. Quant à Christiane Taubira, la candidate désignée par la Primaire populaire, l’exercice s’annonce encore plus difficile. Avec 181 signatures, elle n’a recueilli qu’un gros tiers des signatures nécessaires.

« Guerre économique » contre la Russie : Bruno Le Maire revient sur sa déclaration et regrette un terme « inapproprié »

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Bruno Le Maire rétropédale. Dans une déclaration transmise à l’AFP, mardi 1er mars, le ministre de l’Economie précise que « le terme de guerre utilisé ce matin sur franceinfo était inapproprié et ne correspond pas à notre stratégie de désescalade« , ajoutant que « nous ne sommes pas en conflit contre le peuple russe ».

Quelques heures auparavant, le ministre avait annoncé un renforcement des sanctions financières françaises à l’égard de la Russie, sur un ton martial. « Nous allons livrer une guerre économique et financière totale à la Russie », avait-il assuré, affirmant que les sanctions seront « appliquées » jusqu’à ce que « Vladimir Poutine revienne à de meilleures intentions en Ukraine ». Joint par Libération, son cabinet a également nuancé la portée de la menace : « Les personnes en danger, ce sont les Ukrainiens, pas nous. Le sujets, ce sont les bombes qui tombent sur les différentes villes d’Ukraine. L’agresseur, ce n’est pas nous ».

En pleine montée de tensions économiques et alors que la Russie a agité la menace nucléaire dans des termes voilés, l’ancien président russe Dmitri Medvedev avait réagi aux propos du ministre français dans un tweet. « Un ministre français a dit aujourd’hui qu’ils nous avaient déclaré la guerre économique. Faites attention à votre discours, messieurs ! Et n’oubliez pas que les guerres économiques dans l’histoire de l’humanité se sont souvent transformées en guerres réelles », a-t-il écrit.

Des spécialistes de la Russie ont également regretté les propos de Bruno Le Maire. « Ce langage, monsieur le ministre, est totalement inapproprié. Il est contreproductif et même, oui, dangereux », a tweeté Bruno Tertrais, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Antoine Bondaz, lui aussi chercheur à la FRS, s’est dit « mal à l’aise » face à ces déclarations. »Ces éléments de langage m’apparaissent comme dangereux. Soit nous sommes en guerre, soit nous ne le sommes pas », a-t-il pointé.

Poutine annonce la mise en alerte de la « force de dissuasion nucléaire de son armée ».

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Les réactions de la communauté internationale se sont multipliées ce dimanche, condamnant unanimement les nouvelles menaces de Vladimir Poutine qui a annoncé la mise en alerte de la « force de dissuasion nucléaire de son armée« . Les États-Unis ont immédiatement dénoncé une escalade « inacceptable » par Moscou et accusé Vladimir Poutine de « fabriquer des menaces qui n’existent pas ».

Cette annonce de Moscou « signifie que le président Poutine continue l’escalade dans cette guerre, d’une manière qui est totalement inacceptable », a déclaré sur CBS l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield. « Nous devons continuer à dénoncer ses actions de la façon la plus sévère qu’il soit », a-t-elle ajouté.

Vladimir Poutine « fabrique des menaces qui n’existent pas », a pour sa part dénoncé dimanche la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki, interrogée sur la question sur ABC. « Il s’agit d’un schéma répété que nous avons observé de la part du président Poutine durant ce conflit, qui est de fabriquer des menaces qui n’existent pas afin de justifier la poursuite d’une agression », a dénoncé Jen Psaki.

« À aucun moment la Russie n’a été menacée par l’Otan ou l’Ukraine (…) Nous allons résister à cela. Nous avons la capacité de nous défendre », a-t-elle ajouté.
Les forces de dissuasion russes sont un ensemble d’unités dont le but est de décourager une attaque contre la Russie, « y compris en cas de guerre impliquant l’utilisation d’armes nucléaires », selon le ministère de la Défense russe.