Yaël Braun-Pivet, première femme élue présidente de l’Assemblée nationale

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Elle est la première femme à occuper cette fonction sous la Ve République. La députée de la majorité présidentielle Yaël Braun-Pivet a été élue, mardi 28 juin, présidente de l’Assemblée nationale. L’Assemblée « a le visage de la France » et « les Français nous enjoignent de travailler ensemble, de débattre plutôt que de nous battre », a déclaré l’élue de 51 ans dans sa première prise de parole depuis le perchoir, devant son mari et ses cinq enfants en tribune. « Il faudra que nous soyons dans l’action, dans une action apaisée. Et le rôle du président de l’Assemblée nationale est aussi de maintenir un climat de débat apaisé entre les uns et les autres », a-t-elle insisté ensuite devant la presse.

Ephémère ministre des Outre-mer et présidente de la commission des lois au Palais-Bourbon sous la précédente législature, celle qui était encore novice en 2017 a été élue au deuxième tour d’un vote des députés par 242 voix, soit la majorité absolue des suffrages exprimés qui était nécessaire. « Enfin ! Pour la première fois de son histoire, l’Assemblée nationale sera présidée par une femme », a félicité Olivier Véran sur Twitter, avant même l’annonce officielle du résultat.

Plusieurs élus de la coalition de gauche Nupes ont fustigé mardi 28 juin la référence à l’Algérie française dans le discours inaugural du doyen RN de l’Assemblée nationale José Gonzalez, en ouverture de la nouvelle législature. Dans une brève allocution, l’élu des Bouches-du-Rhône, pied-noir né à Oran, a évoqué sa terre natale à laquelle il a été « arraché ». « J’ai laissé là-bas une partie de ma France et beaucoup d’amis », à l’indépendance de l’Algérie en 1962, a-t-il affirmé, s’interrompant un instant sous le coup de l’émotion.

Le chef de file du groupe écologiste Julien Bayou s’est dit « heurté », même si le doyen a été « prudent et a évoqué son cas personnel ». « C’est vraiment problématique. Nous, on n’a pas applaudi. » « Le RN veut montrer patte blanche, mais ça explose dès le premier discours », a commenté sa collègue députée EELV Sandrine Rousseau. La présidente du groupe LFI Mathilde Panot a accusé le RN de faire « l’apologie de l’Algérie française et des crimes de la colonisation ». L’insoumis Thomas Portes a fait part de son « dégoût ». « C’était assez gênant », a aussi jugé le numéro 1 du Parti socialiste Olivier Faure devant la presse.

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