Le chef de l’Etat a confirmé ce samedi sa « confiance » en la Première ministre Elisabeth « dans la durée », malgré le risque de blocage post-législatives, et lui a confié une nouvelle mission : sonder si un « accord de gouvernement » est possible. Au retour du président, jeudi, des sommets du G7 en Allemagne et de l’Otan en Espagne, Elisabeth Borne devra faire des propositions « pour une feuille de route » et « pour la composition d’un nouveau gouvernement d’action » qui sera mis en place « dans les premiers jours du mois de juillet », a indiqué Emmanuel Macron. Elisabeth Borne, premier ministre, accord, gouvernement
De son côté, Sophie Taillé-Polian, vice-présidente des députés écologistes, a déjà assuré que son groupe ne rejoindrait pas la majorité présidentielle. Quant au patron du MoDem, François Bayrou, il ne pense pas que des « accords d’appareil » ou une « coalition » soient possibles avec des oppositions.
Mi-juin, Mediapart avait publié, sous le prénom d’emprunt « Laëtitia ». le témoignage de la femme qui vient de porter plainte contre Julien Abad. En 2010, elle était alors présidente d’une fédération du mouvement de jeunesse du Nouveau centre, dont Julien Abad, député européen, était le président national.
Le soir des faits, selon son récit, Damien Abad lui a « offert un verre » au fond duquel elle a vu « quelque chose » : méfiante, elle est allée recracher sa gorgée aux toilettes. Toujours selon ses dires, Julien Abad l’attendait derrière la porte et tout est allé « très vite » : l’eurodéputé l’aurait « poussée dans une pièce en face » puis aurait tenté de la contraindre à une fellation. « J’avais peur, j’étais sidérée. Je me suis débattue, je l’ai frappé dans le ventre », raconte-t-elle. « Laëtitia » dit avoir finalement pu « se défaire » de son agresseur présumé et sortir de la pièce grâce à l’irruption d’un convive.
« Une nouvelle fois, je conteste avec la plus grande fermeté toute accusation de tentative de viol ou d’agression sexuelle », affirme Damien Abad dans une déclaration écrite transmise à la presse. « Je ne laisserai pas ces accusations mensongères et scandaleuses sans réponse. Dès ce jour, j’ai demandé à mes avocats de déposer une plainte en dénonciation calomnieuse ».