En avril dernier, Renaud Muselier lançait sa campagne pour un nouveau mandat à la tête de la région PACA. « Je vais sortir du carcan des appareils politiques », avait-il annoncé. La sortie a pris forme, dimanche 2 mai, en deux événements politiques. Tout d’abord, Jean Castex a annoncé que Renaud Muselier n’aurait pas d’adversaire LREM puisque la liste conduite par Sophie Cluzel se retirait. Dans la foulée, le président des Républicains, Christian Jacob, retirait à Renaud Muselier l’investiture LR, dans un communiqué.
Renaud Muselier s’en tient pour le moment à un commentaire sur les réseaux sociaux : « la voix du rassemblement contre les extrêmes est celle de la raison et du bon sens ». Il vise Thierry Mariani, candidat soutenu par le Rassemblement national, bien placé dans la région, qui a toujours offert des scores élevés au RN. La droite est coupée en deux, selo le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal : « vous avez aujourd’hui chez LR, ceux qui veulent construire avec nous, et ceux qui veulent pactiser avec le Rassemblement national ».
Ambiance de crise chez Les Républicains. Plusieurs cadres du parti de droite comptent demander l’exclusion du président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), Renaud Muselier, après l’annonce de son alliance avec LREM en vue des élections régionales de juin. LR condamne l’alliance avec LREM. Renaud Muselier « ne pourra pas bénéficier de l’investiture LR », a annoncé Christian Jacob, le patron des Républicains, dimanche, en réaction à l’annonce par Jean Castex dans Le Journal du dimanche du retrait, en faveur de Renaud Muselier, de la liste de la majorité portée par Sophie Cluzel.
« Je combats le Rassemblement national », a défendu le président de région sortant, sans confirmer l’alliance et en s’étonnant de l' »agressivité » de sa famille politique. Sophie Cluzel s’est dite « fière » d’avoir contribué aux bases d’un accord visant à « sortir des postures ». Leur adversaire soutenu par le RN, Thierry Mariani, a ironisé avec un visuel mélangeant les logos de LR et de LREM, rebaptisés « Les Républicains En Marche ». Les noms d’Eric Ciotti et de Julien Aubert circulent pour prendre la tête d’une éventuelle nouvelle liste présentée en urgence par Les Républicains dans cette région importante pour le parti. Selon nos informations, certains membres de la formation jugent toutefois qu’une telle initiative « serait suicidaire ». La question devrait être tranchée, mardi, lors d’un comité stratégique du parti.