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Présidentielle : Macron drague la gauche à Saint-Denis, Le Pen tient meeting à Arras

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En se rendant à Saint-Denis où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au premier tour, Emmanuel Macron a donc essayé de convaincre les électeurs des quartiers populaires qu’il ne les oubliait pas et les mettre en garde contre Marine Le Pen. « J’ai écouté le projet, je l’ai vu et il touche beaucoup de gens ici. Ça veut dire qu’une jeune dame marocaine qui a deux enfants, qui travaille à l’hôpital, que l’on a applaudi tous les soirs pendant Covid. Avec le programme de Mme Le Pen, cette dame, on lui enlèvera son logement social et ses allocations familiales », assure le président sortant. Dimanche, les voix de l’électorat populaire feront peut-être la différence pour Emmanuel Macron.

À trois jours du second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron s’est rendu ce jeudi en banlieue parisienne. Marine Le Pen, elle, a tenu son dernier meeting à Arras où elle a longuement attaqué le président sortant. Emmanuel Macron s’est rendu en banlieue parisienne dans la ville de Saint-Denis dirigé par le socialiste Mathieu Hanotin. Encore une fois, le président-candidat s’est livré à l’exercice du bain de foule et a pu prendre la température.

Dès son arrivé sur la place de la mairie de Saint-Denis, Emmanuel Macron est allé à la rencontre des habitants pour encore une fois serrer des mains et écouter. À trois jours du second tour qui l’oppose à Marine Le Pen, il a pu se rendre compte du désarroi de certains électeurs face à ce duel, rapporte notre envoyée spéciale sur place, Valérie Gas. « Il y a juste une réponse à donner : soit l’un, soit l’autre. Et là, on est en train de devoir choisir entre la peste et le choléra », lance une femme.

La dédiabolisation était d’ailleurs encore au programme lors de ce meeting à Arras. « N’écoutez pas les marchands de peur, le système se drape de morale et bat le rappel des éclopés de la politique. La triste ribambelle des anciens Premiers ministres défaillants ou des présidents défaits », vocifère la candidate du RN. Les derniers mots de son dernier meeting, Marine Le Pen en a fait un appel aux Français. « Peuple de France, lève-toi, lève-toi contre ceux qui ont bradé ton industrie, lève-toi contre ceux qui ont vendu à la découpe les fleurons de notre prospérité nationale ». Un appel qui sonne comme un ordre. Marine Le Pen joue son avenir politique dimanche. « Peuple de France, reprend confiance, défend ton passé, défend ton présent et surtout dimanche défend ton avenir ! », conclut Marine Le Pen

Débat de la présidentielle: Emmanuel Macron prend « l’avantage » et Marine Le Pen « tient le choc »

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« Avantage Macron » barre la une de Sud-Ouest, « Macron domine, Le Pen tient le choc« , résume Le Figaro, jeudi 21 avril. Au lendemain du débat d’entre-deux-tours entre le président sortant et la candidate du Rassemblement national, la presse accorde un léger avantage à Emmanuel Macron, même si les deux candidats ont pu, selon les journaux, présenter deux visions de la France dans un climat plus serein qu’en 2017. Les médias soulignent la bonne tenue des échanges, contrastant avec le dernier duel entre les deux candidats, en 2017, où Marine Le Pen était passée à côté de l’exercice. Mais l’éditorialiste du Figaro, Vincent Trémolet de Villers, pointe « une légitimité acquise et persistante d’Emmanuel Macron ». « Pas de jeux du cirque, pas de provocations de la part de Marine Le Pen, ni de suffisance excessive de la part d’Emmanuel Macron, malgré un ‘Vous dites n’importe quoi !' » relève de son côté Jean-Marcel Bouguereau dans La République des Pyrénées, accordant lui aussi un bon point au chef de l’Etat sortant pour sa « technicité ».

Pour Le Monde, « Marine Le Pen a donné le sentiment de ne jamais parvenir à se replacer sur la ligne de départ quand son adversaire, pugnace, luttait pour ne pas pécher par excès de confiance ». Et le journal du soir de comparer le chef de l’Etat à un « boa constrictor » qui « a semblé resserrer peu à peu son opposante jusqu’à ce qu’elle étouffe ». Les trois heures d’échanges ont donné lieu à de nombreuses piques. Le Parisien/Aujourd’hui en France retient celle d’Emmanuel Macron : « Quand vous parlez à Poutine, vous parlez à votre banquier », pour appuyer son titre de une « Macron à l’attaque, Le Pen en défense ». « Cinq ans après leur premier duel, le scénario s’est inversé mais le résultat est le même. Le président sortant l’emporte haut la main. Pour la seconde fois », analyse Cécile Cornudet dans Les Echos, estimant qu’Emmanuel Macron a « déchiqueté » le projet de la candidate du Rassemblement national.

Tout le monde avait en mémoire une Marine Le Pen fatiguée et perdue dans ses fiches en 2017. Elle « s’en est nettement mieux sortie. Mais elle n’a pas renversé la table : son adversaire n’a pas perdu le match », juge Patrice Chabanet dans le Journal de la Haute-Marne. Libération se montre plus sévère. « Toujours pas à la hauteur », titre le quotidien de gauche sur une photo en gros plan de Marine Le Pen, regard dans le vide. « Contradictoire et floue dans bien des domaines, Marine Le Pen, combative et modérée, a montré les limites de l’exercice », abonde Olivier Biscaye dans Midi Libre, jugeant qu’Emmanuel Macron « un tantinet certain de son fait » mais « offensif et précis », a « gagné cette première manche » avant le vote de dimanche.

Aucun des deux candidats ne l’a toutefois emporté par KO, estime la presse. Le président-candidat a tiré « surtout des balles à blanc », souligne Michel Klekowicki dans le Républicain Lorrain, tandis que Marine Le Pen s’est montrée « policée » selon La Voix du Nord. « Merci pour ce moment », ose Frédéric Vézard dans son édito pour les Dernières Nouvelles d’Alsace, content d’avoir assisté à un « débat limpide » où « deux visions de la France se sont confrontées à ciel ouvert ». Son confrère Laurent Bodin dépeint dans L’Alsace un moment « long et dense, un peu ennuyeux au démarrage sur le pouvoir d’achat mais, au final, instructif, à défaut d’être véritablement passionnant ».

Comme ce couple installé devant son poste de télévision à la une de Ouest France, les Français ont assisté à « deux visions si opposées », titre le quotidien. Le débat a réussi sa mission de poser les antagonismes et de souligner les lignes de partage entre les deux candidats. « Les deux France » (Corse Matin) ou « Tout les oppose » (L’Union et L’Ardennais) s’imposent alors dans la presse régionale, souvent contrainte par une heure de bouclage antérieure à la fin de l’émission.

Transformer l’élection des députés en celle du Premier ministre. C’est la manœuvre qu’a tenté de réaliser Jean-Luc Mélenchon, ce mardi 19 avril, sur BFMTV, à propos des élections législatives. Interrogé par le journaliste Bruce Toussaint, le troisième homme de l’élection présidentielle a déclaré: « Je demande aux Français de m’élire Premier ministre ». Décrivant les législatives comme un « troisième tour », le représentant de la première force politique de gauche a ainsi présenté l’élection des députés comme un moyen, pour parvenir à une fin: son « élection » à la tête du gouvernement. En effet, la coutume politique de la Ve République exige qu’un président minoritaire à l’Assemblée nationale nomme un Premier ministre issu de la majorité parlementaire: c’est la cohabitation (voir encadré en fin d’article). Mais présenter les législatives comme une « élection » du Premier Ministre est une première, et comprend sa part de risques.

La LDH mobilise contre le vote Marine Le Pen

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Ce samedi 16 avril, après les résultats du premier tour avec une extrême droite forte (Marine Le Pen (23,1%) et Eric Zémour (7,1%) et un effondrement des partis traditionnels (PS, EELV, LR), la Ligue des Droits de L’Homme chalonnaise (LDH) appelle, place de l’Hôtel de ville à une mobilisation pour faire barrage au RN et donc à Marine Le Pen, candidate au second tour avec Emmanuel Macron (27,8%).

C’est devant 80 personnes, donc peu de monde, en ce samedi pascal et de vacances, que Aline Mathus Janet, présidente de la LDH* de Chalon (Ligue des Droits de l’Homme) organisatrice de ce rassemblement avec le SNPUIP, la FSU, la Cimade, Planning familial, Collectif Chalon solidarité migrants a pris la parole [l’enregistrement vidéo a malheureusement été endommagé].

Elle a déclaré :

« L’extrême droite est à nouveau présente au second tour de l’élection présidentielle,
forte d’un niveau de voix jamais atteint. Nous refusons de la voir accéder au
pouvoir.
Les causes en sont diverses et anciennes, elles ont été analysées et sont connues. Les
responsabilités sont à chercher du côté des politiques ultralibérales menées depuis des
années qui ont exacerbé les injustices et les inégalités sociales, enfoncé des territoires et
des populations dans la précarité et le désarroi. Nos organisations les ont combattues,
comme elles ont dénoncé les attaques portées contre les libertés. Elles les dénonceront
encore demain, sans désemparer face à l’adversité.
L’urgence, aujourd’hui, c’est d’affirmer collectivement la force des idées et des valeurs qui
nous rassemblent. Elles sont constitutives de la démocratie et totalement incompatibles
avec la haine, la xénophobie, la démagogie nationaliste et la mise en opposition de tous
contre tous que portent les mouvements d’extrême droite.
En rejetant Marine Le Pen, il s’agit d’empêcher l’avènement d’un projet de société
destructeur de l’État de droit, de la république démocratique sociale et solidaire que nous
défendons chaque jour. Il s’agit de dénoncer son programme trompeur qui frapperait
durement les plus faibles, les plus démunis, les femmes, les personnes LGBTI ou
étrangères.

Ensemble, nous voulons réaffirmer que la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » doit, plus
que jamais, rester à l’ordre du jour, pour toutes et tous, sans exclusive ni distinction. Dans
la diversité de nos approches et formes d’actions, nous voulons construire un destin
commun de justice sociale et environnementale autour de l’égalité des droits, par le débat
démocratique, un dialogue social et civil renforcé, un État de droit qui garantisse
pleinement nos libertés, une République laïque et solidaire, protectrice de l’arbitraire, riche
de services publics confortés, reconnus, bénéficiant des moyens de leur pleine efficacité.
Cette ambition commune serait gravement mise en cause avec l’arrivée au pouvoir de
l’extrême droite.
C’est pourquoi, ensemble, nous invitons chacune et chacun à participer à de larges
rassemblements populaires dans toutes les communes de France et à Paris, le samedi 16
avril 2022 autour d’un même appel :

« Contre l’extrême droite et ses idées,
pas de Marine Le Pen à l’Elysée » « 

La parole a ensuite été prise par Philippe Janet, autre membre de la LDH, qui a lu un communiqué de la  » Marche des Solidarités « . Viennent ensuite les prises de parole du  SNUIPP (Syndicat National Unitaire des Instituteurs, Professeurs des Écoles et PEGC, affilié à la FSU)  [là aussi vidéo endommagé ]. La parole a été donné, ensuite, à ceux qui la voulait. [voir la vidéo]. Les présents appellent tous à faire barrage à Marine, ce vote ou cette abstention ne sont surtout pas, pour beaucoup, un soutien à Emmanuel Macron, qu’ils critiquent fortement. Un barrage mais surtout pas un soutien au Président actuel.

  • La LDH, née il y a 130 ans pour combattre le racisme au moment de l’affaire Dreyfus

Zelensky confirme le début de l’offensive russe dans l’est de l’Ukraine

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce lundi le début de l’offensive russe contre l’est de l’Ukraine, dont une partie est aux mains des séparatistes prorusses et où les combats meurtriers se sont intensifiés, après une annonce similaire faite un peu plus tôt ce lundi par les autorités locales.

« Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, pour laquelle ils se préparent depuis longtemps. Une très grande partie de l’ensemble de l’armée russe est désormais consacrée à cette offensive », a déclaré le chef de l’État dans un discours retransmis sur Telegram.

Le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdai, avait annoncé également un peu plus tôt ce lundi soir que l’offensive russe avait « commencé » dans l’est de l’Ukraine.

« C’est l’enfer. L’offensive a commencé, celle dont on parle depuis des semaines », a-t-il déclaré sur Facebook. « Il y a des combats à Roubijné et Popasna, des combats incessants dans d’autres villes pacifiques », a-t-il affirmé, peu après avoir annoncé sur Telegram la mort de quatre civils à Kreminna, une ville prise lundi par les Russes.

Au moins huit civils ont été tués ce lundi lors de bombardements russes dans les régions de Donestk et Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, où les combats sont intenses, selon les autorités ukrainiennes locales.

Marine le Pen veut arrêter l’énergie éolienne

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Elle ne veut plus en voir une seule. Le sort des éoliennes, dans le programme de Marine le Pen est sans ambiguïté: tous les projets de constructions seront stoppés, si la candidate du Rassemblement National est élu, et le parc existant sera entièrement démantelé. Le solaire, de son côté, s’en sort un peu mieux, avec un moratoire sur les constructions à venir.

“Aberration” s’est exclamé Emmanuel Macron sur France Bleu jeudi 14 avril. Le président candidat s’est de son côté engagé à développer massivement l’éolien en mer, avec cinquante parcs en service en 2020: cela correspondrait à 40 gigawatts produits, soit 20% de la consommation nationale d’électricité. Un programme ambitieux… Pour la France, qui avec 8% d’électricité éolienne aujourd’hui est notoirement en retard sur le sujet par rapport à ses voisins européens.

Le projet de Marine le Pen est donc d’aller en sens inverse de cette expansion, en faisant tomber la production d’électricité éolienne de 7,9% du mix énergétique français à rien du tout à l’horizon 2030. Une disparition pure et simple de la filière qu’elle n’est pas la seule candidate à avoir dans son programme, Éric Zemmour ayant également annoncé arrêter “toutes les éoliennes” s’il remportait l’élection, avant d’échouer au 1er tour.

La candidate d’extrême droite possède plusieurs arguments pour abattre les grands arbres de métal, au nombre de 8000 aujourd’hui dans l’Hexagone. En premier lieu celui de leur capacité de production. Une éolienne, c’est en moyenne 3 mégawatts/heure produits, mais le vent ne souffle pas en permanence. On estime ainsi que ces dernières fonctionnent 75% du temps, c’est ce que l’on appelle le facteur de capacité.

Chalon l’insoumise se confie

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Pour la deuxième fois, et encore de plus près, le candidat de la France Insoumise – l’Union populaire, Jean-Luc Mélenchon (21,95 %) s’est rapproché du deuxième tour de l’élection présidentielle du 24 avril (600 000 voix derrière Marine Le Pen en 2017, 420 000 en 2022). Dans cette interview, deux militants Eric Riboulet et Brice Larepe de la France Insoumise, plutôt de Chalon l’insoumise, racontent leur campagne de l’avant premier tour, leur déception du résultat, les 5 points qui leur apparaissent les plus importants dans le programme de Jean-Luc Mélenchon. Ils nous parlent de l’état des forces de Chalon l’Insoumise, de la guerre en Ukraine, et du 3e tour des élections, celui des législatives des 12 et 19juin (vous pouvez encore vous inscrire en ligne jusqu’au 4 mai et en mairie ou par courrier jusqu’au 6).

Vu le haut niveau de leurs résultats de ce premier tour, avec un parti vert, Yannick Jadot — EELV (4,63 %), un Fabien Roussel — PCF (2,28 %), faibles, un PS avec Anne Hidalgo (1,75 %) laminé, avoir de nombreux députés à l’assemblée pour faire valoir leurs idées et leur programme et faire obstacle à la politique, qu’ils jugent de droite et dangereuse, de Macron. Quant à Marine Le Pen, ils appellent « À aucune voix pour elle ». Ils espèrent que pour les législatives, il y aura, au niveau national et au niveau local, des accords pour présenter un candidat unique de gauche, espoir, bien sûr valable pour la 5e circonscription de Saône-et-Loire, Chalon-Montceau.

Voici les moyens de communiquer avec eux directement
  • Application « action populaire » –> GA Chalon l’Insoumise
  • Facebook : Union Populaire 5eme circonscription de Saône et Loire
  • Mail : chalonlinsoumise@gmail.com

Le « Moskva » coulé : une défaite militaire et symbolique majeure pour Poutine

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Jeudi soir 14 avril, le Kremlin a confirmé l’information qu’il avait niée la veille : le croiseur lance-missiles « Moskva« , navire amiral de la flotte russe en mer Noire, a bel et bien coulé. De fait, ce fleuron de la marine russe a, selon le ministère de la Défense ukrainien, été touché par un ou deux missiles Neptune, mercredi 13 avril.

Cette version des faits est cependant contestée par Moscou, selon qui l’explication est toute autre : un simple incendie se serait propagé à une réserve de munitions qui aurait causé une explosion, abîmant irrémédiablement le « Moskva ». La mer agitée aurait également joué un rôle… « Alors qu’il était remorqué vers le port de destination, le navire a perdu son équilibre en raison des dommages subis par la coque, a justifié le ministère russe de la Défense. Un incendie s’étant déclaré après l’explosion de munitions, et compte tenu de la mer agitée, le navire a coulé. » Personne ne sait à ce stade si l’équipage de 510 hommes a pu être évacué ou non.

Tir de missiles ou incendie ? Quelle que soit la bonne version, le naufrage est avéré et il est, aussi, médiatique. Car, dans la guerre de l’information à laquelle se livrent les belligérants, la perte d’un tel navire est à la fois humiliante pour Poutine, démoralisante pour son armée et… impossible à dissimuler à l’opinion russe. Et il y a de quoi s’inquiéter pour le Kremlin. Car si l’armée ukrainienne dit vrai, cela signifie que Kiev est désormais capable de tirer des missiles qui menacent toute la flotte russe sans que cette dernière ne dispose de défense antiaérienne satisfaisante. Si au contraire la version du Kremlin est exacte, c’est à peine plus satisfaisant pour Moscou.

Le « Moskva », vaisseau amiral de la flotte russe en mer Noire, a coulé

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Le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire, endommagé durant l’offensive contre Ukraine, a coulé, a annoncé, jeudi 14 avril dans la soirée, le ministère de la défense russe. « Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination, le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l’incendie, survenu à la suite de la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé », a précisé le ministère, cité par l’agence d’Etat TASS.

C’est le premier navire de guerre à couler depuis le croiseur argentin Général-Belgrano, torpillé le 2 mai 1982 par un sous-marin britannique pendant la guerre des Malouines. Au moment où l’armée russe est en passe de prendre le contrôle du port stratégique de Marioupol, sur la mer d’Azov, et d’étendre son offensive dans le sud et l’est de l’Ukraine, ce croiseur lance-missiles avait été « gravement endommagé », avait déclaré plus tôt dans la journée le ministère de la défense russe, cité par les agences d’Etat RIA Novosti et TASS. « En raison d’un incendie, des munitions ont explosé à bord » et l’équipage a été entièrement évacué, avait fait savoir le ministère, précisant qu’une enquête était en cours pour déterminer l’origine de cet incendie. Les agences de presse russes avaient précisé que le croiseur était équipé de seize missiles de croisière antinavire de type Vulkan.

Les autorités ukrainiennes ont affirmé pour leur part que le Moskva avait été touché par des missiles. « Des missiles Neptune qui protègent la mer Noire ont causé d’importants dégâts à ce navire russe », s’est félicité le gouverneur ukrainien de l’oblast d’Odessa, Maksym Martchenko. Un porte-parole de l’administration militaire d’Odessa, Serhi Bratchouk, a écrit sur Telegram que, « selon des données disponibles, des missiles [ukrainiens] étaient à l’origine des » sérieux dommages subis par le navire.

« Nous ne comprenons pas ce qui s’est passé », a toutefois souligné un conseiller du président ukrainien, Oleksiy Arestovych, sur YouTube, selon qui « une surprise est arrivée au vaisseau amiral de la flotte russe de la mer Noire ». « Il brûle avec intensité. Maintenant. Et, avec cette mer agitée, il est impossible de savoir quand ils seront capables de recevoir de l’aide », avait-il encore dit, assurant que « 510 membres d’équipage » étaient à bord. Une cinquantaine de marins russes auraient été récupérés par un navire turc.

Ce navire de 12 490 tonnes, long de 180 mètres et emportant 66 officiers et 419 marins, a été mis en service du temps de l’Union soviétique, en 1983. Il appartient à la classe Slava de croiseurs lance-missiles dévolus prioritairement à la lutte antinavire, avec pour cibles principales les porte-avions de l’OTAN durant la guerre froide. Il a participé à l’intervention russe en Syrie à partir de 2015. Dans les premiers jours de l’invasion de l’Ukraine, il avait pris part à une attaque contre l’île aux Serpents, près de la frontière roumaine, au cours de laquelle 19 marins ukrainiens avaient été capturés pour être ensuite échangés contre des prisonniers russes. Le navire est représenté sur un timbre mis en service mercredi par la Poste ukrainienne.

Présidentielle 2022 : après Sarkozy, Hollande appelle à voter Macron

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Emmanuel Macron n’en finit de recevoir des soutiens avant le second tour de la présidentielle. Après Nicolas Sarkozy, c’est au tour de François Hollande, fidèle soutien d’Anne Hidalgo, d’appeler à voter pour le chef de l’Etat sortant. François Hollande a appelé jeudi 14 avril au soir « les Français à voter pour Emmanuel Macron » au second tour de la présidentielle le 24 avril, au nom de la « cohésion de la France » et de son « avenir européen ». « L’essentiel, c’est la France et sa cohésion » et « son avenir européen », a déclaré l’ancien dirigeant sur la chaîne TF1, en expliquant que la candidate d’extrême droite Marine Le Pen « remettrait en cause nos principes » et « nos valeurs ».

La candidate du Parti socialiste de François Hollande, la maire de Paris Anne Hidalgo, n’a recueilli que 1,7% des suffrages au premier tour dimanche. Très impopulaire en fin de mandat, François Hollande est le seul président de la Ve République, fondée en 1958, qui ne se soit pas représenté. Son prédécesseur Nicolas Sarkozy, figure tutélaire de la droite en France, a annoncé mardi qu’il voterait au second tour pour Emmanuel Macron, estimant qu’il « est, en l’état actuel des choses, le seul en situation d’agir ».

Emmanuel Macron est arrivé en tête dimanche du premier tour de l’élection présidentielle française, avec 27,85% des suffrages, suivi de Mme Le Pen avec 23,15% des voix. Les deux candidats s’affronteront lors d’un second tour le 24 avril. Arrivé troisième avec 21,95% des voix, le candidat de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, dont les électeurs sont courtisés par les deux finalistes, a appelé « à ne pas donner une seule voix » à Marine Le Pen. Les autres candidats de gauche défaits au premier tour, l’écologiste Yannick Jadot, la socialiste Anne Hidalgo et le communiste Fabien Roussel ont aussi tous appelé à voter contre l’extrême droite. La candidate de droite Valérie Pécresse a de son côté déclaré dimanche soir qu’elle voterait « en conscience » pour Emmanuel Macron. Marine Le Pen a de son côté reçu le soutien de son rival d’extrême droite, Eric Zemmour, et du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan.

Le service d’ordre de Le Pen fait le ménage pendant sa conférence de presse

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Marine Le Pen prépare le second tour de l’élection présidentielle qui l’opposera à Emmanuel Macron le 24 avril 2022. Pour essayer de convaincre les Français, la candidate donne une série de conférences de presse. Le mercredi 13 avril 2022, la candidate du Rassemblement National évoquait la politique étrangère et la diplomatie aux salons Hoche à Paris. Alors que Marine Le Pen, qui a récemment évoqué sa vie amoureuse, entrait dans les détails de son programme devant les journalistes, une militante a perturbé la conférence de presse. La jeune femme s’est levée et a brandi une pancarte présentant une photo de la candidate au côté de Vladimir Poutine. La militante a voulu dénoncer la « complaisance » de Marine Le Pen envers le Président russe. Une intervention qui n’a pas du tout plu aux services d’ordre de la candidate. La jeune femme a rapidement été plaquée au sol, puis traînée par les pieds et les mains, avant d’être expulsée de la salle de conférence.

Une séquence impressionnante, filmée par les caméras de BFMTV. L’homme qui a traîné et évacué la jeune femme est un membre du DPS, le service d’ordre particulier du Rassemblement National. Marine Le Pen s’est pourtant rapidement déchargée de toute responsabilité à la suite de la diffusion des images. « Il faut s’adresser aux policiers de M. Darmanin », a répondu la candidate RN, qui refuse qu’Anne-Sophie Lapix anime le débat de l’entre-deux-tours, sur le plateau de BFMTV, avant de continuer : « Vous imaginez bien que ça n’est pas moi qui leur donne ni des instructions ni des consignes sur leurs méthodes d’intervention ». « Je n’ai strictement rien vu, je n’y suis absolument pour rien, je me suis réjouie de voir que cette jeune femme n’avait pas d’intentions plus dangereuses que celle uniquement de m’interpeller » a ajouté Marine Le Pen. Toutefois, comme le précise le journaliste de BFMTV Benjamin Duhamel, « ce Monsieur […] n’est pas un policier du ministère de l’Intérieur, c’est un membre du […] service d’ordre particulier du Rassemblement national. Donc quand Marine Le Pen explique qu’elle n’a aucune responsabilité et que c’est les policiers de Monsieur Darmanin […] La personne qui traîne de cette façon-là cette militante, pour être très précis, est quelqu’un du service d’ordre du Rassemblement national et donc de Marine Le Pen. »