Doisneau autrement : Arabe et Graines d’écrivains

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Depuis quelques années, le collège Robert Doisneau de Chalon fait de la dernière semaine du premier trimestre une semaine autrement. Des intervenants extérieurs, cette année 24, viennent ouvrir les élèves sur l’autre, les autres, le Monde. Ainsi la Ligue des Droits de l’Homme, les amis de la Martinique, l’arbitre international Clément Turpin… ont animé des ateliers. Voir notre reportage papier, notre reportage vidéo sur notre site.

Ce jeudi 17 décembre 2020, CTV s’est plus particulièrement intéressé à deux actions, l’une en 5e, une découverte de la langue arabe, l’autre en 4e, Graines d’écrivains.

Mme Imen Ben Sdira présente au cinquième la langue arabe, sa prononciation, sa calligraphie, le sens de l’écriture de droite à gauche. L’arabe comporte 28 lettres, des voyelles longues, courtes et muettes. La grammaire n’est pas des plus faciles. Plusieurs sons n’existent pas dans notre langue française. Les élèves prononcent quelques mots, s’exercent à la calligraphie, comme nos CP le font, en reproduisant des lettres.

L’arabe est parlé par 290 millions de personnes (il y a 1,25 milliard de musulmans dans le monde. Avec quatre millions de locuteurs, l’arabe est la deuxième langue la plus parlée sur le territoire français. Mais, si l’arabe a été reconnu «langue de France» en 1999, après la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (non ratifiée à ce jour), choisir de l’étudier dans le secteur public relève encore du parcours du combattant. Dans l’académie de Dijon, apparemment (info à confirmer) seul le collège Carnot de Dijon enseignerait cette langue.

Doisneau, mais rien n’est fait, envisagerait de créer une option arabe, ce qui permettrait aux élèves d’origine maghrébine ou autre de voir que leur langue maternelle est reconnue et considérée comme les autres… et de se perfectionner… Pour les petits et les grands qui veulent se perfectionner ou apprendre cette langue, Mme Imen Ben Sdira donne des cours d’arabe à l’Université populaire du Chalonnais.

L’autre atelier, mené par leur professeur de lettres modernes Carine Varinot, a nécessité beaucoup de travail pendant les cours de français. Il s’agissait d’écrire un nouveau fantastique sur le même thème imposé (un jeune peintre fauché…). Ce jeudi nous sommes au bout du cycle.

Ces 27 nouvelles écrites par les 27 élèves de la classe vont donner lieu à un livre de nouvelles, oui vous entendez bien un livre, un vrai pas une compile de photocopies. Le moment est venu, ce jeudi, de travailler la couverture (Titre, illustration…) et la der de couverture. Les élèves, enthousiastes, se mettent par groupe. Attention, la classe possède deux dessinatrices, le résultat risque d’être prometteur… Une autre classe de 4e fait le même travail. Espérons que chacun pourra en avoir un exemplaire et le montrer, avec fierté, à ses parents et ami(e)s. Vous vous rendez compte, écrivain en 4e…!

Graines d’écrivains de plus près

Le thème commun : 

Un jeune peintre sans argent est sur le point d’être expulsé de son logement qui lui sert d’atelier. Dans un bric-à-brac du marché, il tombe en arrêt devant un tableau représentant un portrait. Il l’achète pour quelques sous, l’emporte chez lui, le nettoie puis va se coucher. Mais il n’arrive pas à s’endormir et soudain, un étrange phénomène se produit…

 

En Exclusivité pour Chalontv, une des nouvelles d’un des livres. Auteur : Karine AVESTISYAN – Titre : Les Valeurs

L’automne venait de s’installer. Les enfants couraient dans le parc. Et moi, j’étais là, à la recherche de l’inspiration. Rien ne me venait à l’esprit. Étant fatigué de chercher de l’inspiration, je pris mes affaires et je quittai le banc du parc. J’étais désespéré. J’avais déjà du mal à avoir une vie saine dans mon atelier. Mes parents m’avaient toujours dit de bien travailler pour réussir ma vie. Ils me disaient d’être parfait, ils me comparaient aux autres et à chaque fois que j’essayais de protester ou de me défendre, je finissais toujours dans ma chambre. Alors, le jour où j’eus enfin 18 ans, je m’étais enfui de chez moi, pour devenir un peintre artiste. Mais je commençais à regretter mon choix. Marchant sur les feuilles d’automne pour les faire craquer, ce que j’adorais faire en étant enfant, je vis mon meilleur ami, Paul. On se connaissait depuis fort longtemps. Un ami et une personne précieuse à laquelle je tenais tant. Lorsqu’il me vit, il se précipita vers moi…/…

Suite de la nouvelle

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