Loin de l’attitude prudente adoptée pendant le grand débat post-gilets jaunes, Emmanuel Macron a inauguré, ce jeudi 3 octobre, la grande consultation sur les retraites avec une aisance déconcertante. À croire qu’il ignore les différentes manifestations qui se déroulent depuis la rentrée et celles qui sont prévues jusqu’à la fin de l’année. Pédagogue, prenant le temps de répondre à chacun en retenant les prénoms ou les noms de famille, Emmanuel Macron est resté au milieu des 500 lecteurs du groupe La Dépêche pendant trois heures et demie.

“On vit de plus en plus vieux, et en bonne santé, et c’est une bonne chose, mais faut que le système soit pensé en conséquence”, a-t-il introduit, de la manière la plus simple possible, s’attachant tout au long du débat à rendre compréhensible pour le plus grand nombre un débat très technique. Le chef de l’État a promis qu’à terme aucune retraite pleine ne serait inférieure à 1000 euros par mois. Il a répété que l’âge légal resterait à 62 ans, tout en évoquant la nécessité de “définir un âge pivot” durant l’actuelle concertation.

Il parle d’un “projet de société” et non pas d’une “réforme”, citant à plusieurs reprises la fin de la Seconde guerre mondiale et la création des régimes de retraites pour s’inscrire en continuité. “J’adore pas le mot pénibilité parce que ça voudrait dire que le travail est pénible, je préfère conditions de travail qui diffèrent, ceux qui travaillent la nuit par exemple”, a-t-il également ajouté.

Prenant parfois des accents de Nicolas Sarkozy, parlant comme au bistro du coin pour apparaître proche des gens, il a réussi à faire passer ses principaux messages et à convaincre, si l’on en croit les nombreux applaudissements qui sont venus nourrir son discours, même quand la situation s’est corsée.

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