Après 8 mois de crise dans les hôpitaux publics, le gouvernement a annoncé mercredi une rallonge budgétaire et une reprise de dette étalées sur trois ans, ainsi que des primes pour les personnels, pourtant pas convaincus par ce « plan d’urgence » et qui prévoient de nouvelles journées d’action.
Le Premier ministre s’est ainsi engagé à « débloquer dans les prochains jours » les 400 millions d’euros de crédits gelés en début d’année, mais aussi à augmenter le budget des établissements de santé de 1,5 milliard d’euros sur trois ans « en plus de la trajectoire budgétaire prévue ». Une première rallonge de « 300 millions dès 2020 » sera « votée dès la semaine prochaine » à l’Assemblée nationale, a-t-il indiqué. Des hausses de 500 puis 700 millions suivront en 2021 et 2022, a par la suite précisé Bercy. S’y ajouteront « 150 millions par an » pris sur le budget du ministère de la Santé pour le « soutien à l’investissement courant » (achat de petit matériel, rénovation légère), a ajouté M. Philippe.

Les hôpitaux bénéficieront par ailleurs d’un « programme massif de reprise de dettes de 10 milliards d’euros sur trois ans », via « une loi (qui) sera présentée au premier semestre 2020 ». Ce « geste fort » doit permettre aux hôpitaux « de réduire leur déficit et de retrouver rapidement les moyens d’investir », selon le Premier ministre. Cela ne se fera toutefois pas sans contreparties: « Il y aura des accords pour que cette reprise s’accompagne de transformations », a prévenu Bercy.

Pour les personnels soignants, cette manne se traduira par davantage de primes, en particulier en début de carrière, et pour les aides-soignants. Une indemnité spécifique de 800 euros net par an sera également attribuée « de façon pérenne » aux quelque 40.000 infirmiers et aides-soignants de la région parisienne gagnant « moins de 1.900 euros mensuels », pour faire face notamment à des « coûts de logement très élevés ». Des mesures ciblées, censées « répondre aux problèmes d’attractivité de l’hôpital », a expliqué Agnès Buzyn, qui entend aussi « renforcer la place du médecin » dans la gouvernance des établissements.

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