Nouveau sommet Trump-Kim plein d’optimisme

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Donald Trump et Kim Jong-un se retrouvent pour la deuxième fois en six mois pour négocier la dénucléarisation de la Corée du Nord. Entre les deux hommes aux intérêts différents mais aux ambitions similaires, les rapports de force évoluent.

Avant même l’ouverture du sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un à Hanoï, au Vietnam, le président américain a annoncé la couleur : les négociations avec la Corée du Nord sur son démantèlement nucléaire prendront le temps qu’elles prendront. “Je ne suis pas pressé, a-t-il lancé avant son départ. Tant qu’il n’y a pas de tests (nucléaires), cela me convient.”

Donald Trump a de nouveau affiché une satisfaction tranquille et partagée, dit-il, par son homologue nord-coréen. “Certains voudraient que les choses aillent plus vite, mais je suis satisfait et vous êtes satisfait”, a-t-il encore dit à Kim Jong-un. “L’administration américaine a toujours pour but de dénucléariser la Corée du Nord, cela n’a pas changé”, commente Kelsey Davenport, directrice de la politique de non-pour l’association Arms Control. “Mais disons qu’elle est devenue beaucoup plus réaliste : elle doit faire des concessions pour prouver à Pyongyang qu’elle est sérieuse. Tout cela prend du temps. La dénucléarisation de la Corée du Nord ne va pas se faire en six mois, ni même en deux ans.”

Il est donc loin, le temps de l’affolement. En 2017, Kim Jong-un menaçait les États-Unis avec ses missiles à longue portée, et le président américain alertait avec grand bruit sur le danger que représentait le “rocket man” de la Corée du Nord en jurant de déployer “feu et fureur” contre son ennemi. Washington avait alors exigé de la Corée du Nord le démantèlement de son arsenal nucléaire comme condition préalable à toute négociation. En juin, le sommet historique entre les deux hommes se clôturait sur un accord de dénucléarisation dont les termes si vagues ont depuis permis à cette promesse de rester lettre morte. L’arsenal nucléaire de Kim Jong-un a continué de grossir, comme l’ont pointé des rapports de l’ONU. Malgré cela, la rhétorique présidentielle a opéré un virage à 180 degrés. Kim Jong-un est désormais “un ami” dont Donald Trump se vante d’être proche et avec qui il entretient une relation épistolaire. Il en serait même “tombé amoureux”, a-t-il exagéré à l’été dernier.

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