Emmanuel Macron s’est exprimé lors d’une allocution surprise depuis le tarmac de l’aéroport d’Orly ce mardi après-midi, une prise de parole portant avant tout sur le second tour des élections législatives de dimanche prochain. Au pied de l’avion présidentiel qui doit l’amener en Roumanie, le chef de l’État a lancé un appel solennel, pour le doter d’une majorité parlementaire solide, tout en chargeant en filigrane le programme de la Nupes. « Dans ces temps troublés, le choix que vous aurez à faire est plus crucial que jamais. Lors du premier tour, vous avez placé en tête la majorité présidentielle. Mais vous avez été plus nombreux encore à faire part de vos doutes, de vos angoisses, en vous abstenant ou en choisissant un autre candidat », a déclaré le locataire de l’Élysée, convoquant « un moment historique ».
Particulièrement grave, et probablement inquiet par le bon score réalisé lors du premier tour par l’union de la gauche emmenée par Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron a alors enjoint ses électeurs a le doter d’une majorité parlementaire forte. « Parce qu’il en va de l’intérêt supérieur de la Nation, je veux vous convaincre de donner dimanche une majorité solide au pays », a-t-il estimé.
Avant de se montrer particulièrement critique face à ses adversaires. « Rien ne serait pire que d’ajouter un désordre français au désordre mondial », a-t-il déclaré. « Rien ne serait pire que de nous perdre dans l’immobilisme, le blocage et les postures ». Puis de charger en règle le programme économique de l’union de la gauche. « Cette indépendance, nous ne la ferons pas par plus d’impôts, ni par plus de dettes, ni par la décroissance. Nous la combattons. Nous le ferons par le travail », a-t-il ajouté. « J’en appelle au sursaut républicain. (…) Aucune voix ne doit manquer à la République », a-t-il conclu.