Ils sont finalement quatre sur la ligne de départ de la primaire ouverte que doit statutairement organiser le parti Les Républicains pour désigner son candidat à la prochaine présidentielle : Valérie Pécresse (Libres !), Philippe Juvin (LR), Michel Barnier (LR) et Éric Ciotti (LR). Les deux premiers ont déclaré leur candidature en juillet, les deux derniers ce jeudi 26 août, juste avant un week-end de rentrée politique chargé à droite.

En revanche, deux personnalités ont renoncé à entrer en lice : Laurent Wauquier, remis en selle par sa brillante élection à la présidence du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, et Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat. Le premier a argué qu’il n’était pas « en situation de rassembler son camp et de réunir les Français ». Le second a pareillement reconnu qu’il n’était « pas le mieux placé pour battre Emmanuel Macron ». L’un et l’autre préfèrent sans doute passer leur tour en 2022 afin de mieux préparer 2027, le temps de combler leur déficit respectif d’image et de notoriété.

La renonciation de Laurent Wauquier confirme la position de favorite de Valérie Pécresse, bien que Michel Barnier et Philippe Juvin s’adressent au même public, le plus au centre. « Je ne suis plus aux Républicains, mais je me sens profondément de droite et j’accepterai la règle du jeu » de la primaire, a assuré, samedi, la présidente du conseil régional d’Île-de-France qui organisait à Brive (Corrèze) la rentrée de son parti, « Libres ! ». Tout en prévenant ses concurrents : « Parce que c’est ma nature, je jouerai toujours collectif. Mais parce que c’est mon devoir, je préfère prévenir : je suis là pour gagner ! »

Sur le fond, les quatre candidats affichent des différences de degrés plutôt que de nature : tous défendent une ligne libérale sur les questions économiques et l’autonomie des territoires, et autoritaire dans le domaine régalien (sécurité, immigration). La double absence de Laurent Wauquier et de Bruno Retailleau laisse néanmoins Éric Ciotti, président de la fédération LR des Alpes-Maritimes, la première en nombre d’adhérents, seul pour s’adresser au public le plus à droite. « Je lance un appel à tous ceux qui partagent leurs combats pour défendre ensemble une droite forte », a-t-il d’ailleurs lancé, samedi soir, en se livrant dans son département à une démonstration de force militante.

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