« Le gouvernement promulgue autoritairement des décrets autorisant le fichage exhaustif de chaque citoyen et fait pression sur le parlement pour adopter des lois liberticides » ont rappelé les organisateurs de la manifestation départementale de ce samedi 27 février après-midi portée par le collectif (1) contre la loi sécurité globale.
DÉTERMINATION ET PRÉSENCE RÉGIONALE
Tour à tour, Aline Mathus Janet (Ligue des droits de l’homme) au départ de la place du port Villiers, puis le mâconnais Philippe Fournier (ATTAC Macon), place de l’hôtel de ville ont rappelé les différents points de divergences avec l’actuel projet de loi. Les pouvoirs accrus des polices municipales et des sociétés privées, le recours aux images des caméras de vidéosurveillance, l’utilisation de drones pour une surveillance généralisée portant atteinte à la vie privée sans oublier l’article 24 ont été dénoncés. Le schéma national du maintien de l’ordre (S.N.M.O) ; l’élargissement du fichage avec l’existence de trois fichiers constituent des « atteintes à la sécurité publique ». Ces arguments ont été développés également par une syndicaliste de la F.S.U, à la hauteur de l’Espace des Arts, au carrefour de l’avenue Niepce et de la grande rue Saint-Cosme.
Cette manifestation n’a pas manqué de recevoir un fort soutien d’environ 80 gilets jaunes venus de Lyon, Besançon, Dijon, Lons-le-Saunier, Montceau et du Chalonnais. Des représentants de ce mouvement ont donné de la voix pour dénoncer également la loi sur le séparatisme.
LA CULTURE : UN DROIT ESSENTIEL ET UN ESPRIT FESTIF
Autre caractéristique de cette manifestation, la présence d’environ 250 « teufeurs » donnant un air festif à ce rassemblement. À deux reprises, les D.J, à proximité de l’Espace des Arts, mais aussi avant la dislocation de cet événement devant le conservatoire régional de musique ont dénoncé « les répressions » à l’égard notamment des organisateurs et des participants à la Rave Party de fin décembre, dans le département de l’île et Vilaine. « Nous ne sommes pas ici pour une rave party, mais pour dénoncer les répressions » ont mis en avant les intervenants.
Plusieurs élus ont participé à ce huitième rassemblement chalonnais, le sénateur Jérôme Durain, Nathalie Leblanc, conseillère régionale, Violaine Gillet, conseillère départementale, première secrétaire fédérale du P.S, des élus municipaux : Mourad Laoués, Amandine Ligerot et Christophe Regard (EELV- Chalon) ainsi que Richard Béninger élu de Chagny.
Parmi les syndicats représentés, la FSU, Sud Solidaires, la C.G.T mais aussi la confédération paysanne et la C..N.T, (Confédération nationale du travail ) et des libertaires de L’union des communistes libertaires ( U.C.L ).
Côté forces de l’ordre, outre les policiers nationaux et municipaux chalonnais ceux du commissariat de Mâcon étaient venus en renfort pour assurer notamment la sécurisation routière de cette nouvelle manifestation.
Le collectif (1) #Stop Loi Sécurité Globale regroupe :
Ami 71 – AIAPEC – ATTAC Mâcon – CIMADE – CCFD terre solidaire – Comité de soutien à la Maskarade – CNNR 71 – Ensemble 71 – Comité de soutien à Jérôme Laronze – Gilets Jaunes 71 – LDH section de Chalon et Mâcon – Libre Pensée 71 – Planning familial 71 – Mâcon citoyen – Solidaires 71 – FSU-SNU71 – UL CGT – EELV 71 – Parti socialiste 71 – PCF 71 – PCF Grand Chalon – La France Insoumise 71 – NPA 71 – PRG 71