Brexit: De plus en plus hard pour Theresa May

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En pleine crise politique, la vie continue. Entre une séance hebdomadaire de questions à la première ministre aussi houleuse que d’ordinaire et une motion de censure contre Theresa May, la Chambre des communes a débattu, mercredi… de la hauteur des boîtes aux lettres, jugée trop basse dans les bâtiments neufs. C’était la contribution aux sujets brûlants pour la démocratie britannique de l’ex-eurodéputée conservatrice Vicky Ford, désormais élue nationale, qui a trouvé au passage des vertus à une norme européenne en la matière.

Une première ministre «zombie» (dixit Jeremy Corbyn), mais plus en poste que jamais, un chef de l’opposition s’opposant sans rien proposer, la routine se poursuivait dans la bulle de Westminster, au lendemain de la défaite parlementaire la plus cinglante de l’histoire britannique. Après deux ans de bras de fer avec les Vingt-Sept, l’accord accouché dans la douleur sur la sortie de l’UE a été torpillé par les parlementaires mardi soir.

Cela n’empêche pas Theresa May de poursuivre comme si de rien n’était, au milieu de joutes politiciennes redoublées. Comme une formalité, elle a survécu par 325 voix contre 306 à la motion de censure perdue d’avance déposée par Jeremy Corbyn. Les frondeurs tory, qui avaient voté à 117 voix contre 200 la défiance envers leur leader en décembre, se sont cette fois ralliés derrière elle comme un seul homme. Une stratégie de survie: aucun d’eux n’a d’appétit pour des élections anticipées et la possibilité de voir Corbyn entrer à Downing Street.

À 72 jours de la date prévue de sortie de l’Union européenne, c’est une journée de plus de perdue. Comme si rien n’avait changé, malgré les appels qui se multiplient pour reporter l’échéance. Niant tout sentiment d’urgence, la première ministre répète que «c’est la politique du gouvernement de sortir le 29 mars», assortie des mêmes lignes rouges que la veille. «Ne comprend-elle pas que son accord a été rejeté? Elle doit présenter quelque chose de différent», s’égosillait Jeremy Corbyn au Parlement, raillant un «déni» des réalités.

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