Mercredi soir, à la veille de sa première grande conférence de presse du quinquennat, Emmanuel Macron affichait le calme des vieilles troupes. Cinq mois après le début du mouvement des Gilets jaunes, trois mois après le lancement du grand débat, c’est pourtant l’heure de vérité pour le plus jeune président de la Ve République.
Si les promesses en faveur du pouvoir d’achat, des engagements pour la transition écologique, des services publics de proximité et de la démocratie participative seront évidemment au cœur de ce raout organisé à partir de 18 heures à l’Élysée, c’est aussi sur la forme que le chef de l’État est attendu ce jeudi soir. Rodé à l’exercice des questions-réponses depuis sa tournée des régions entamée mi-janvier auprès des maires de France, Macron sait bien que l’exercice sera cette fois-ci quelque peu différent.
« C’est une épreuve, avec forcément une part de risque », subodore Daniel Cohn-Bendit, un de ses visiteurs réguliers au Palais. « Une épreuve car il va falloir trouver le bon rythme, avec des réponses ni trop longues, ni trop courtes pour capter l’attention et surtout que ça tienne dans les deux heures prévues. Même si on se doute bien qu’il va déborder un peu… », anticipe l’écologiste.
Brigitte Macron va reprendre le chemin des salles de classe. La Première dame va en effet créer deux écoles pour adultes non diplômés. Ces deux établissements, financés par Bernard Arnault selon nos informations, se trouveront en Seine-Saint-Denis, à Clichy-sous-Bois, et dans la Drôme, à Valence. Le premier ouvrira en septembre 2019, le second en 2020.