Yannick Jadot et Sandrine Rousseau se sont qualifiés, dimanche 19 septembre, pour le second tour de la primaire écologiste qui aura lieu du 25 au 28 septembre. 106 000 sympathisants écologistes ont participé au vote du premier tour où cinq prétendants étaient en lice. L’eurodéputé Yannick Jadot, donné favori, sort en tête avec 27,7 % des voix. Mais la surprise est créée par Sandrine Rousseau, éco-féministe, qui recueille 25,14 %.
L’écart entre les deux est donc assez faible, alors que certains sondages réalisés ces derniers jours accordaient une victoire plus confortable au vainqueur. Mais les pronostics étaient très fragiles car les instituts de sondages maîtrisaient peu la composition de cet électorat. Les électeurs n’étaient ainsi que 32 000 à participer à la précédente primaire en 2011.
Présenté comme pragmatique, bénéficiant d’une forte notoriété, Yannick Jadot devait bénéficier d’un effet « vote de raison » de la part des sympathisants. Dans sa prise de parole, dimanche soir, il a d’ailleurs défendu « une écologie de gouvernement ». Ainsi positionné, Yannick Jadot avait auparavant dégagé un espace pour une écologie plus radicale, que devait en principe occuper le maire de Grenoble Éric Piolle.
Mais durant la campagne, celui-ci a été dépassé sur ce créneau par Sandrine Rousseau, économiste et ancienne numéro 2 d’EELV. Avec un peu plus de 22 % il termine même en quatrième position, juste après Delphine Batho. Enfin, loin derrière, l’entrepreneur Jean-Marc Governatori termine à 2 %. Le mystère demeure entier pour l’issue du second tour. Yannick Jadot va devoir aller chercher des voix chez ses concurrents malheureux. Delphine Batho a refusé dimanche soir de donner des consignes de vote. Quant à Sandrine Rousseau, elle a affirmé que sa qualification n’était une surprise « que pour les personnes qui n’ont pas voulu voir les évolutions de la société ».
