Le Premier ministre Jean Castex a salué lundi les accords salariaux signés dans le cadre du « Ségur de la santé« , qui octroient environ huit milliards d’euros aux personnels hospitaliers. « Cet effort historique se veut d’abord une reconnaissance considérable à l’égard de celles et ceux qui ont été en première ligne dans la lutte contre cette épidémie », a déclaré le chef du gouvernement à l’issue de la cérémonie de signature de ces accords, organisée à Matignon. « Personne ne doit douter qu’il s’agit d’un moment historique pour notre système de santé », a-t-il ajouté.

Ces accords, conclus après sept semaines de négociation, profiteront à « tous les personnels hospitaliers », « quelle que soit leur catégorie, quel que soit l’établissement ou le service dans lequel ils travaillent », a-t-il abondé aux côtés du ministre de la Santé Olivier Véran. « Je n’ai pas de mal à dire qu’en ce sens, au-delà de la reconnaissance de leur action, il s’agit d’une forme de rattrapage par rapport à des années de retard ou chacune et chacun, et peut-être moi-même a sa part de responsabilité », a-t-il insisté.

Les « accords de Ségur » prévoient une enveloppe de 7,5 milliards pour les personnels paramédicaux (infirmiers, aides-soignants) et autres non médicaux (techniciens, agents administratifs…), avec à la clé une hausse de salaire de 183 euros net mensuels pour les salariés. Concernant les médecins, une enveloppe de 450 millions d’euros a été mise sur la table, destinée principalement à augmenter l’indemnité de « service public exclusif », versée aux praticiens qui s’engagent à ne travailler que dans les hôpitaux publics.

L’accord sur les personnels non médicaux a été signé par trois syndicats majoritaires : FO, la CFDT et l’Unsa. Les deux autres syndicats représentatifs (CGT et SUD) n’ont pas souhaité le valider. Concernant les médecins, trois syndicats majoritaires ont également donné leur feu vert : l’INPH, le CMH et le Snam-HP. Les deux autres syndicats représentatifs (APH et Jeunes médecins) ont dénoncé des arbitrages « incompréhensibles » et un « simulacre de négociations ». Ces accords salariaux, au cœur des discussions menées depuis fin mai sous la houlette de Nicole Notat, ne sont que l’un des volets du « Ségur de la santé », destiné à améliorer les conditions de travail des soignants et la prise en charge des patients. Les trois autres volets, qui portent sur l’investissement et le financement des hôpitaux, la gouvernance, et l’organisation territoriale du système de soins, feront l’objet d’annonces « très fortes » dans les prochains jours, a assuré Olivier Véran.

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