Ségolène Royal ne cache plus ses ambitions politiques pour l’élection présidentielle de 2022. L’ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, interrogée ce jeudi soir sur notre plateau, a fait un pas vers une candidature, refusant l’idée d’un nouveau face à face entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. « Je contribuerai à ce que cette troisième voie se dessine », a déclaré Ségolène Royal face à Ruth Elkrief. « Bien-sûr que j’y contribuerai! Est-ce que ce sera moi qui l’incarnerai? Je ne sais pas. Mais ce n’est pas une question personnelle, et je sais aussi le sacrifice que ça représente, l’engagement que ça suppose. Je ne sais pas si cela sera moi, mais j’y contribuerai et je soutiendrai celui ou celle qui sera la mieux placé(e). Si je suis la mieux placée, je serai prête », a-t-elle indiqué.

Engagée dans un bras de fer avec l’exécutif alors qu’elle devrait bientôt être limogée de ses fonctions d’ambassadrice des pôles, elle a déploré ce mercredi soir sur notre antenne « un dérapage de l’action gouvernementale ». Depuis plusieurs semaines, l’ex-candidate PS à la présidentielle ne mâche pas ses mots contre la politique du gouvernement, notamment la réforme des retraites, fustigeant à ce sujet « l’ego machiste de l’exécutif ». Selon elle, il y a un « sentiment d’abandon absolument réel » chez les Français, qui « ne comprennent plus la cohérence des réformes tous azimuts ».

Marine Le Pen a annoncé lors de ses vœux à la presse ce jeudi qu’elle se lançait en campagne « préprésidentielle » pour préparer une « grande alternance » à Emmanuel Macron lors du scrutin de 2022. « Au-delà des joutes du quotidien (…) nous sommes entrés dans une phase préprésidentielle », a déclaré la présidente du RN, qui avait déjà dit vouloir être candidate à ce scrutin. « Ma décision a été réfléchie mais elle est prise. Mon projet est d’aller vers un projet d’unité nationale autour d’un grand dessein français, d’un grand projet fédérateur qui puisse réunir les Français d’où qu’ils viennent, un projet de grande alternance pour remettre le pays sur pied », a ajouté la finaliste de la présidentielle en 2017.

« C’est donc très tôt, sans préjuger de la décision qui appartient au congrès de notre mouvement qui aura lieu en 2021, que j’ai fait part de ma volonté de préparer la présidentielle », a-t-elle insisté.

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