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Le Musical Hollywoodien, conférence de N. T. Binh

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Pendant le Festival des Chefs OP’ (28 février – 6 mars), cet après-midi jeudi 3 mars, c’est dans le petit théâtre de l’EDA, que N.T. Binh, critique de cinéma, membre du comité de rédaction de la revue POSITIF, producteur, réalisateur de documentaires, spécialiste des comédies musicales, auteur de livres sur Sautet, Bergman, sur le cinéma britannique…, souvent invité par l’association chalonnaise de cinéma La Bobine, tient, devant environ 70 sectateurs, une conférence sur Le Musical Hollywoodien, Histoire, Esthétique, Création. Sa conférence est basée sur son dernier livre Le Musical Hollywoodien

 

Cyd Charisse et Fred Astaire marchent côte à côte dans un parc nocturne. Ils traversent sans s’arrêter une piste de danse où évoluent des couples, puis se retrouvent seuls dans un espace éclairé par la lune, tandis que la musique a changé de mélodie. Ils ne marchent déjà plus et ne dansent pas encore. Ce moment iconique de Tous en scène (The Band Wagon, 1953), mis en scène par Vincente Minnelli, produit par Arthur Freed pour la MGM, chorégraphié par Michael Kidd sur une musique d’Arthur Schwartz, est exemplaire d’un genre, le musical classique hollywoodien, qui célèbre l’art de la transition entre un réel quotidien et un imaginaire magique, fantasmé, spectaculaire.
Comment ce genre cinématographique est-il né et a‑t-il évolué ? quelle relation garde-t-il avec ses origines théâtrales ? à quel point a‑t-il réussi à conjuguer la singularité d’une vision créatrice et la collaboration d’incomparables savoir-faire ? sous quelle forme se perpétue-t-il jusqu’à aujourd’hui ? Du Chanteur de jazz (1927) à La La Land (2016), en passant par le génie de Busby Berkeley, de Gene Kelly et de Bob Fosse, ou par les réflexions inédites de Ginger Rogers, cet ouvrage qui réunit les meilleurs spécialistes du musical tente de répondre à ces questions, en remontant aux sources de notre bonheur.

Ginger Rogers, Fred Astaire

Ouvrage sous la direction de N. T. Binh et José Moure, avec des textes de Rick Altman, Charlotte Aumont, Yosr Ben Romdhane, Pierre Berthomieu, Fanny Beuré, Francis Bordat, Marc Cerisuelo, Caroline Emmet, Beth Genné, Cécile Gornet, Martin Laliberté, Sarah Leperchey, Alain Masson, Adrienne L. McLean, Karen McNally, Benoît Rivière, Christian Viviani et un entretien inédit avec Ginger Rogers par Rui Nogueira.

 

Films montrés et décrits pendant la partie filmée, par CTV, de la conférence

N.T. Binh (Allo Ciné)

Tandis qu’il suit des études de médecine qui aboutiront à une thèse de doctorat, Nguyen Trong Binh intègre en 1979 la revue Positif dont il deviendra rapidement l’un des piliers. Usant du pseudonyme Yann Tobin, il y écrit notamment sur l’âge d’or hollywoodien, vers lequel vont ses préférences – il consacre d’ailleurs une monographie à Joseph L. Mankiewicz. Collaborateur de l’Encyclopaedia Universalis, il publie des livres sur des sujets aussi variés que le cinéma britannique, Ingmar Bergman ou encore Paris dans les films, et enseigne le Septième art dans différentes universités.

En 1990, N.T. Binh passe de l’écrit à l’écran en étant coscénariste de Printemps perdu d’Alain Mazars, un film qu’il produit via la société BLM (Binôme long-métrage), prolongement de Binôme, structure specialisée dans les films institutionnels et scientifiques qu’il avait créée en 1984.

N.T. Binh s’essaie à la réalisation en signant des documentaires dans lesquels ce spécialiste des comédies américaines prouve qu’il s’intéresse également aux cinéastes français. L’Atelier d’Alain Resnais est ainsi diffusé sur Arte, et Binh réalise pour le cinéma, en 2003, Claude Sautet ou la magie invisible, présenté au Festival de Cannes. La même année, il rejoint la société de distribution Les Grands Films Classiques.

Film « Les chercheuses d’or de 1933  » / Gold Diggers of 1933

En plein journal télévisé en Russie, une journaliste russe brandit une pancarte contre la guerre

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La scène s’est produite, lundi 14 mars, pendant « Vremia » (« le temps »), le principal programme d’information du soir de la plus puissante chaîne télévisée russe, Pervy Kanal (« première chaîne »), un rendez-vous quotidien suivi par des millions de Russes depuis l’époque soviétique.  Alors que la célèbre présentatrice Ekaterina Andreïeva est en train de parler, une femme surgit derrière elle avec une pancarte sur laquelle on peut lire :« Non à la guerre. Ne croyez pas la propagande. On vous ment, ici » « Les Russes sont contre la guerre », peut-on encore lire sur la pancarte, sur laquelle le drapeau de l’Ukraine et celui de la Russie sont dessinés.

Imperturbable, la présentatrice continue de parler quelques secondes pendant que la protestataire scande « arrêtez la guerre ! », puis la chaîne s’empresse de diffuser un reportage sur les hôpitaux, mettant fin au direct sur le plateau. L’ONG de défense des droits des manifestants OVD-Info, qui présente cette protestataire comme Marina Ovsiannikova, une employée de la chaîne, a rapporté qu’elle avait été arrêtée et emmenée au commissariat. Selon l’agence de presse TASS, elle pourrait être poursuivie pour avoir « discrédité l’utilisation des forces armées russes ». « Une enquête interne est en train d’être menée » sur cet « incident », a laconiquement déclaré la chaîne Pervy Kanal, dans un communiqué.

Le pouvoir russe a récemment fait voter plusieurs lois prévoyant de lourdes peines pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison pour la diffusion de ce que les autorités considèrent comme de « fausses informations » sur l’armée. La simple utilisation du mot « guerre » par des médias ou des particuliers pour décrire l’intervention russe en Ukraine est passible de poursuites.

Dans une vidéo enregistrée préalablement et publiée par OVD-Info, Marina Ovsiannikova explique que son père étant ukrainien et sa mère russe, elle n’arrive pas à voir les deux pays comme ennemis. « Ce qui se passe actuellement en Ukraine est un crime. La responsabilité totale de cette agression repose sur la conscience d’une seule personne : Vladimir Poutine », dit-elle pour commencer. « Malheureusement, j’ai travaillé pour Pervy Kanal ces dernières années, faisant de la propagande pour le Kremlin. J’en ai très honte aujourd’hui », ajoute-t-elle notamment. « J’ai honte d’avoir permis que des mensonges soient diffusés à la télévision, honte d’avoir permis que le peuple russe soit “zombifié” », s’excuse-t-elle.

Crystel Fournier, Cheffe Op’

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Le reportage commence par une interview de Crystel Fournier puis se poursuit par la majeure parie de sa Master Class
Pendant le Festival des Chefs OP’ (28 février – 6 mars), ce matin vendredi 4 mars, c’est dans le petit théâtre de l’EDA quasi complet (240 places), que Crystel Fournier, Cheffe OP’ (Membre de l’AFC*) tient sa Master Class (leçon de cinéma).
Elle explique ce qu’est le travail d’un Chef OP’ ou encore appelé directeur de la photographie : lumières, cadrage et prise des images, gestion du matériel du tournage. Son exposé, clair et explicatif est illustré par des images de ses films. La modératrice est Yonca Talu. Crystel Fournier décrit aussi les rapports entre le réalisateur et le chef OP’.
Le public est composé de seniors, de cinéphiles, de lycéens faisant une option cinéma (Mathias et lycée de Montceau) ou intéressés par le 7e art (lycée St Charles et lycée de Beaune)
Chrystel Fournier est sortie diplômée du département image de la FEMIS en 1988.
Après plusieurs courts métrages, elle fait avec Emmanuelle Bercot Clément, en 2001, son premier long métrage. Elle réalise l’image de Tomboy et Bande de filles.
À partir de 2014, elle tourne souvent à l’étranger en Italie, Irlande, Allemagne, Croatie…
Elle vient d’obtenir en décembre 2021, le prestigieux prix de la meilleure photographie aux European Films Awards pour son travail sur le film Great Freedom, projeté, le dimanche 6 mars après midi, à 14H00, au Megarama, pour ceux qui n’avaient pu le voir pendant le Festival (Comme d’autres films d’ailleurs)
Ne pas oublier pour un film, aussi, l’ingénieur du son, le décorateur, le monteur, la post-production…!

Filmographie de Crystel Fournier (Wikipédia)

  • 1998 : Sale Battars de Delphine Gleize (court-métrage)
  • 2001 : Clément d’Emmanuelle Bercot
  • 2002 : Carnages de Delphine Gleize
  • 2003 : Saltimbank de Jean-Claude Biette
  • 2004 : Pourquoi (pas) le Brésil de Laetitia Masson
  • 2005 : Sauf le respect que je vous dois de Fabienne Godet
  • 2006 : L’Homme qui rêvait d’un enfant de Delphine Gleize
  • 2007 : Naissance des pieuvres de Céline Sciamma
  • 2009 : Un soir au club de Jean Achache
  • 2010 : Cavaliers seuls de Delphine Gleize et Jean Rochefort
  • 2010 : D’amour et d’eau fraîche d’Isabelle Czajka
  • 2011 : Tomboy de Céline Sciamma
  • 2013 : Aujourd’hui d’Alain Gomis
  • 2013 : Une place sur la Terre de Fabienne Godet
  • 2013 : Meurtre en trois actes, téléfilm de Claude Mouriéras
  • 2014 : Bande de filles de Céline Sciamma
  • 2014 : Les Parents de Tomitza (en) (Takva su pravila) d’Ognjen Svilicic
  • 2015 : La Fille du patron d’Olivier Loustau
  • 2016 : Bonjour Anne (Paris Can Wait) d’Eleanor Coppola
  • 2017 : Sales Gosses de Frédéric Quiring
  • 2020 : Miss Marx de Susanna Nicchiarelli
  • 2021 : Great Freedom de Sebastian Meise

Distinctions :

  • Festival international du film de Stockholm 2014 : meilleure photographie pour Bande de filles et Takva su pravila
  • Prix Lumières 2014 : nomination pour le Prix CST pour Une place sur la Terre
  • Prix du cinéma européen 2021 : Meilleur photographe pour Great Freedom

*AFC (dont fait partie Crystel Fournier)

L’AFC regroupe la plupart des directeurs de la photographie français présents au plus haut niveau artistique et technique des productions françaises et étrangères comme peuvent en témoigner de nombreux films primés lors de festivals internationaux.

Les membres actifs sont admis sur invitation de leurs pairs. Les industries techniques et les prestataires nous soutiennent activement comme membres associés.
Ils nous apportent également leur soutien lors de salons, de démonstrations de matériel ou encore de projections.

Nous bénéficions aussi d’un appui important du CNC pour notre fonctionnement courant ainsi que pour des projets particuliers, comme
– Notre site Internet
– Le CinéDico, Dictionnaire de traductions de termes techniques du cinéma et de l’audiovisuel.
– Le Micro Salon technique organisé chaque année
– Les Journées AFC de la Postproduction
– Les Cahiers Lumières.

Cette collaboration entre utilisateurs, fournisseurs et institutions nous permet de faire entendre notre point de vue, de défendre l’existence d’une image cinématographique de qualité, de tester les nouvelles techniques et d’affirmer notre compétence en tant que collaborateurs de création des réalisateurs, dans la meilleure tradition du débat culturel et artistique français.

L’AFC est co-fondatrice d’Imago, Fédération européenne des associations de directeurs de la photographie, qu’elle a quittée de 2013 pour la réintégrer en 2020, fédération qui est désormais internationale.

  • AFC – 8, rue Francœur – 75018 Paris
  • Tél. : + 33 1 42 64 41 41
  • Courriel : afc@afcinema.com

Carburants : Castex annonce une remise de 15 centimes par litre

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Le gouvernement va tenter de limiter la hausse des prix du carburant. Dans un entretien accordé au Parisien, samedi 12 mars, Jean Castex a annoncé la mise en place d’une remise de 15 centimes par litre d’essence, valable pour tous les Français. La ristourne, qui s’appliquera « sur tous les carburants », sera mise en place à compter du 1er avril, et pour une durée de quatre mois. « Cela signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros », a détaillé le Premier ministre, évoquant une mesure qui devrait coûter deux milliards d’euros à l’État.

La réduction s’appliquera au paiement, en caisse ou directement par carte bancaire à la pompe, et ne sera donc pas visible à l’entrée des stations. Si l’État « remboursera » ensuite les distributeurs, Jean Castex les a appelés, tout comme les « pétroliers », à faire eux-mêmes « un geste complémentaire ». « Comment les Français comprendraient qu’ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu’au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices », s’est-il interrogé. « Si l’État fait un effort de 15 centimes au litre, et qu’ils font par exemple un effort de 5 centimes, c’est bien 20 centimes qui doivent se retrouver dans la poche des Français », a encore exhorté le Premier ministre.

Assurant que les professionnels étaient bien concernés par la mesure, M. Castex a adressé un message additionnel aux pêcheurs, dont la « flotte de bateaux » est « très consommatrice en carburant  ». « Nous travaillons avec les collectivités à des mesures permettant un abaissement de leurs charges sociales et portuaires », a-t-il annoncé. Pour tenter d’endiguer les effets de la hausse continue des prix de l’énergie depuis des mois, aggravée par l’invasion de l’Ukraine, le gouvernement a déjà pris une batterie de mesures : blocage du prix du gaz, limitation à 4 % de la hausse de l’électricité, chèque énergie exceptionnel, indemnité inflation pour 38 millions de personnes, ou encore hausse du barème des indemnités kilométriques. Un ensemble de décisions pesant pour plus de 20 milliards, selon M. Castex, qui doit également dévoiler la semaine prochaine « un plan de résilience » économique et social face aux conséquences de la guerre.

Interrogé sur un éventuel procès en clientélisme, à moins d’un mois du premier tour de la présidentielle, le chef du gouvernement a argué que le prix des carburants était devenu « la première préoccupation des Français ». « Me voyez-vous leur dire circulez, il n’y a rien à voir ! parce qu’il y a une élection dans moins de trente jours ? Ce n’est pas ma conception de ma responsabilité », a-t-il lancé.

Echec des négociations entre l’Ukraine et la Russie en Turquie

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« Nous avons évoqué un cessez-le-feu, mais aucun progrès n’a été accompli en ce sens« . À l‘issue des pourparlers organisés dans la cité balnéaire turque d’Antalya ce jeudi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a dressé un bilan bien maigre de son échange avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

La ville du bord de la Méditerranée accueillait, sous l’égide de la Turquie, la première rencontre entre des officiels ukrainiens et russes de haut-niveau depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février. Les pourparlers, qui auront duré 1h40, n’auront pas permis d’avancées majeures.

« Je suis d’abord venu ici pour des raisons humanitaires, pour l’évacuation des civils. Mais Lavrov n’a rien voulu promettre sur ce point », a regretté Dmytro Kouleba à l’issue de la rencontre. Les deux diplomates ont cependant indiqué qu’ils souhaitaient continuer les discussions. Reste à savoir si des avancées concrètes peuvent en déboucher, alors que sur la scène internationale, les officiels russes comme ukrainiens n’ont eu de cesse de s’invectiver depuis le début de l’opération russe.

Le 25 février, Vladimir Poutine avait qualifié le gouvernement ukrainien de « clique de drogués et de néonazis ». Plus récemment, sur CNN, Dmytro Kouleba avait comparé Sergueï Lavrov, qu’il a rencontré ce jeudi à Antalya, de « Ribbentrop contemporain », du nom du ministre de Hitler.

Impasse entre Washington et Varsovie pour transférer des Mig-29 polonais à Kiev

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La partie de billard à trois bandes continue, et Kiev attend toujours ses chasseurs. Washington a rejeté mardi la proposition de la Pologne de mettre ses avions Mig-29 à la disposition des Etats-Unis pour, ensuite, les livrer à l’Ukraine afin de l’aider à faire face à l’invasion russe, jugeant que l’offre était source de « sérieuses préoccupations » pour l’Otan. « Nous ne pensons pas que la proposition de la Pologne soit viable », a indiqué le porte-parole du Pentagone John Kirby dans un communiqué. « La perspective d’avions de combat  »à la disposition du gouvernement des Etats-Unis » partant d’une base Etats-Unis/Otan en Allemagne pour voler vers un espace aérien disputé avec la Russie au-dessus de l’Ukraine suscite de sérieuses préoccupations pour l’ensemble de l’Otan », a ajouté le porte-parole, selon qui Washington poursuit les consultations avec Varsovie sur le sujet.

Plus tôt mardi, à la surprise des Etats-Unis, la Pologne avait affirmé être « prête à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions Mig-29 sur la base de Ramstein (en Allemagne) et à les mettre à la disposition du gouvernement des Etats-Unis », selon un communiqué du ministère polonais des Affaires étrangères. « En même temps, la Pologne demande aux Etats-Unis de lui fournir des avions d’occasion ayant les mêmes capacités opérationnelles. La Pologne est prête à fixer immédiatement les conditions de l’acquisition » de ces appareils, a poursuivi le ministère. En remplacement de ces avions soviétiques Mig-29, avaient affirmé des médias américains, Washington aurait été prêt à fournir des F-16 à la Pologne. La numéro trois de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, a reconnu que son pays avait été pris de court par l’annonce « surprise » des Polonais.

Les Etats-Unis s’inquiètent d’un risque d’accrochage entre l’Alliance atlantique et des forces russes qui pourrait dégénérer si la Russie de Vladimir Poutine considérait une telle assistance militaire comme une implication directe de l’Otan dans la guerre avec l’Ukraine. Dimanche, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait déclaré, lors d’une visite en Moldavie, que les Etats-Unis « travaillaient activement » sur un tel accord avec Varsovie.

La Pologne possède une trentaine de ces appareils de conception soviétique, mais selon des médias, seuls 23 seraient techniquement prêts à être envoyés à Ramstein. Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a insisté mardi soir, lors d’une conférence de presse à Oslo, sur le fait que « la Pologne n’est pas partie à cette guerre et l’Otan n’est pas partie à cette guerre ».

L’Union européenne en sommet de crise à Versailles pour s’affirmer face à la guerre en Ukraine

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La guerre en Ukraine déclenchée par le président russe, Vladimir Poutine, « et les prochaines étapes la concernant seront discutées entre chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne lors du dîner de ce [jeudi] soir dans le cadre du sommet de Versailles », indiquaient l’Élysée dans un communiqué, quelques heures avant le début de ce rendez-vous jeudi. Les 27 doivent évoquer les défis économiques et sécuritaires posées par la guerre en Ukraine. Les dirigeants des 27 se sont réunis pour élaborer les réponses économiques et militaires au choc de l’invasion russe, commencée le 24 février. « L’Europe a changé sous le coup de la pandémie, elle va changer plus vite et plus fort sous le coup de la guerre », a prédit le président français Emmanuel Macron.

Après deux semaines de conflit, les sanctions occidentales continuent de pleuvoir contre la Russie et font de plus en plus sentir leurs effets dans le pays, avec lequel un nombre croissant d’entreprises coupent tout ou partie de leurs liens.  Concernant l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, « il n’existe pas de procédure rapide », a rappelé le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, alors que Kiev a déposé une candidature dans l’espoir de la rejoindre « sans délai ». Nous allons réaffirmer que « nous voulons travailler intensivement avec l’Ukraine », a-t-il néanmoins précisé. « Est-ce qu’on peut aujourd’hui ouvrir une procédure d’adhésion avec un pays en guerre ? Je ne le crois pas. Est-ce qu’on doit fermer la porte et dire ‘jamais’ ? Ce serait injuste », a résumé Emmanuel Macron, qui voit dans la crise actuelle la confirmation de la nécessité d’une Europe plus souveraine.

Cette guerre va conduire les 27 à prendre « des décisions historiques » pour « complètement redéfinir l’architecture de notre Europe », a affirmé le président de la République française, en souhaitant notamment « des décisions en matière d’énergie » qui aboutiront à des propositions fin mars lors d’un prochain sommet. Il a aussi appelé à « des décisions en matière de défense » avec « vraisemblablement un conseil exceptionnel » sur ce dossier en mai. La guerre déclenchée par Vladimir Poutine a souligné le manque de capacités militaires européennes, les 27 États membres ayant très largement réduit leurs budgets depuis la fin de la guerre froide.

L’invasion russe a également mis en lumière l’extrême dépendance de l’UE envers le gaz importé de Russie, qui représente 40 % de sa consommation et limite sa capacité d’action contre Moscou. Même si elle a adopté un paquet de sanctions inédit, l’Europe continue de financer la Russie par ses achats énergétiques dont elle est incapable de se priver à très court terme.  Cette dépendance menace aussi son économie qui doit se consolider après avoir déjà subi le choc historique de la pandémie de Covid-19. Le sommet ne devrait pas accoucher de décisions, mais plutôt fixer des orientations politiques qui seront mises en œuvre dans les mois à venir. Selon un projet de conclusions, les 27, qui réaffirment le rôle clé de l’Otan, vont souligner leur volonté d’investir « plus et mieux dans les capacités militaires », alors qu’une stratégie de défense doit être publiée avant la fin du mois.

Macron compte porter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans

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Officiellement, son équipe de campagne ne veut pas certifier l’information, expliquant que l’arbitrage sera rendu public lors de la présentation de son programme, prévue en fin de semaine prochaine. Mais de manière officieuse, l’entourage du président-candidat le confirme au Monde : Emmanuel Macron a bien décidé de faire passer l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, s’il est réélu en avril, comme l’a écrit Les Echos, mercredi 9 mars.

« Nous devons reprendre la réforme des retraites », a affirmé M. Macron lundi, devant plusieurs élus qui lui ont accordé leur parrainage, réunis à son QG de campagne, en précisant les contours de la future réforme, qu’il compte mettre en œuvre. « Il faut travailler plus », a-t-il dit, tout en intégrant deux dispositifs de départ anticipé au titre « des carrières longues » et de « la pénibilité ». Une précision, analysée par un participant comme « un geste envers la CFDT ». Mercredi soir, devant les parlementaires de la majorité, M. Macron s’est engagé à présenter « une réforme des retraites ambitieuse pour un modèle social qui tienne », selon un participant.

Ce jour-là, M. Macron a également présenté la future réforme des retraites qu’il entend instaurer comme un pilier d’un « pacte entre générations », qui comprendrait également des mesures accompagnant l’individu tout au long de sa vie, de la petite enfance à l’apprentissage, en passant par la formation professionnelle, ou la dépendance pour les personnes âgées.Lors de sa déclaration de candidature, le 3 mars, dans sa lettre aux Français, le locataire de l’Elysée avait déjà écrit : « Il nous faudra travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production. » Une manière de manifester sa détermination à relancer un chantier qu’il avait dû suspendre puis abandonner, en mars 2020, en raison de la crise liée au coronavirus.

Macron n’a cessé, ces derniers mois, de rappeler l’impératif de travailler davantage, afin de préparer les esprits à un report de l’âge légal, sans préciser toutefois un âge précis. « Il est maintenant clair, tous les rapports objectifs le montrent, contrairement au moment où j’ai été élu, il y a un problème de financement. Et donc il est clair qu’il faudra travailler plus longtemps », assurait-il le 15 décembre, sur TF1.

« Parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard », avait-il déjà déclaré le 12 juillet 2021, en préconisant « la suppression des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants ». Jugeant le système de retraite français « injuste », Emmanuel Macron estimait qu’avec « quarante-deux régimes différents, il entretient des inégalités majeures et il faudra aller vers plus de simplicité pour plus de justice ».

Guerre en Ukraine : François Fillon démissionne de ses mandats russes

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François Fillon, l’ancien Premier ministre (2007-2012), va quitter le conseil d’administration du géant russe de la pétrochimie Sibur où il siège depuis novembre dernier. Il démissionne également de la même instance de Zarubeshneft spécialisée dans le développement et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures notamment à l’étranger, détenue par l’Etat et qu’il avait rejoint en juin 2021. François Fillon, à qui il était reproché de rester dans ses conseils d’administration alors que la Russie a envahi l’Ukraine , s’est expliqué dans une tribune que le JDD a publié.

« Aujourd’hui, la guerre est de retour au cœur de l’Europe, écrit-il. C’est un échec collectif mais dans la hiérarchie des responsabilités, Vladimir Poutine est le seul coupable d’avoir enclenché un conflit qui aurait pu, qui aurait dû être évité. En politique étrangère, il faut faire avec les réalités. En fonction des intérêts de la France et de ceux de la sécurité du pays. »

« Dans ces conditions, je ne saurais poursuivre ma participation aux conseils des entreprises russes Zarubeshneft et Sibur, explique-t-il encore. Je le fais avec tristesse car j’y ai rencontré des hommes et des femmes de grandes valeurs, ouverts sur le monde, animés par la réussite de leur entreprise, désireux de la porter aux meilleurs standards internationaux, y compris sur les sujets d’environnement et de responsabilité sociale. »

13e jour de guerre en Ukraine

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13e jour de guerre en Ukraine et les forces russes continuent leur lente avancée vers le centre du pays en partant du sud. Marioupol, centre portuaire de la mer d’Azov est toujours en état de siège et c’est maintenant au tour d’Odessa d’attendre l’avancée de l’armée de Vladimir Poutine.

Plus au nord, la ville de Soumy, située près de la frontière russe a été durement bombardée cette nuit. Selon un dernier bilan fourni par les services d’urgences ukrainiens au moins 21 personnes ont été tuées. D’après une source au sein du Département américain de la défense, citée par Reuters, Vladimir Poutine aurait déjà jeté dans la bataille 100% des forces qu’il avait positionnées à la frontière.

A la télévision, il a assuré qu’il s’agit uniquement de soldats de métier. « Les soldats conscrits ne participent pas et ne participeront pas aux combats. Il n’y aura pas non plus de conscription supplémentaire de réservistes. Les objectifs fixés ne sont réalisés que par des militaires professionnels. Je suis sûr qu’ils garantissent la sécurité et la paix du peuple russe de manière efficace », a affirmé le patron du Kremlin.

Pendant ce temps, dans les rues de Kiev, l’hymne national ukrainien retentit encore une fois alors que ce mardi matin, le président Zelenskyy a pris la parole dans une nouvelle vidéo. Il a laissé exploser sa colère contre les occidentaux. « La faute en revient aux envahisseurs. Mais la responsabilité en incombe à ceux qui ont été incapables de prendre une décision quelque part à l’ouest pendant treize jours, quelque part dans des bureaux. A ceux qui n’ont pas encore protégé le ciel ukrainien des tueurs russes », a martelé le président ukrainien qui affirme être toujours présent dans la capitale. Dans le sud du pays, les manifestations contre l’occupation se multiplient, comme à Chaplynka ou face à des drapeaux bleu et jaune, les soldats russes ont tiré en l’air pour disperser la foule. Loin, très loin, de la propagande du Kremlin qui parle d’une armée de libération.