A Bruxelles pour le Conseil européen extraordinaire qui entérinait le Brexit, Emmanuel Macron n’a pas directement répondu aux « gilets jaunes » et n’a rien dévoilé des annonces qu’il doit faire mardi à l’occasion de la présentation de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Mais il a souligné sa volonté de dialogue, estimant qu’il « n’y a pas de projet de société et il n’y a pas de projet politique – au niveau national et européen – si nous n’apportons pas une réponse claire à nos classes moyennes et à nos classes laborieuses ».
La veille, le chef de l’Etat avait dénoncé, dans un tweet, ceux qui ont « agressé » les forces de l’ordre et « violenté d’autres citoyens », en écho à l’accent mis par le ministre de l’Intérieur sur les dérapages violents et la « mobilisation de l’ultradroite ». Ce qui a valu à Christophe Castaner une passe d’armes avec Marine Le Pen qu’il avait pointée du doigt.
Au total, 103 interpellations ont eu lieu, plus de 100.000 « gilets jaunes » ont manifesté en France samedi, dont 8.000 à Paris, soit près de trois fois moins que lors de la première journée des « gilets jaunes » dont certains se sont déjà donné rendez-vous le 1er décembre.
Peu de choses ont filtré sur la réponse d’Emmanuel Macron. Il va « donner le cap sur la transition écologique », devant les membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE), composé d’élus, de syndicats, d’ONG et d’associations, dans l’objectif de la rendre « acceptable », a expliqué l’Élysée à l’AFP. Selon le JDD, Emmanuel Macron annoncera la création d’un « Haut conseil pour le climat » composé d’experts.