Macron en Roumanie avant une possible visite en Ukraine

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[Le président Macron est en route, ce matin  jeudi 16, pour Kiev, en train depuis la Pologne, avec ses homologues allemand et italien]

Le président français Emmanuel Macron est arrivé, mardi 14 juin en début de soirée, en Roumanie, avant de se rendre en Moldavie le lendemain, suivi d’un éventuel déplacement à Kiev en Ukraine. Il a salué « l’engagement » des 500 soldats français déployés en Roumanie pour « protéger » les pays de l’est de l’Europe menacés par la guerre en Ukraine.  Incarnant « la solidarité et la sécurité européennes », ces militaires y ont été déployés dans l’urgence fin février, quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Un engagement « fondamental », a insisté le chef d’Etat, pour « prévenir toute tentative de déstabilisation et d’agression contre l’Europe ».

Quatre mois plus tard, « nul ne sait dire » comment évoluera le conflit dans « les prochaines semaines, les prochains mois », mais « nous aurons besoin de nous protéger » et de « dissuader sur la durée », a prévenu Emmanuel Macron, en confirmant l’implantation durable de l’armée française sur cette base située près de Constanta, grand port roumain sur la mer Noire. Ce déplacement est son premier dans le sud-est de l’Europe depuis le début, le 24 février, du conflit déclenché par Moscou, qui « sème partout le désordre géopolitique » et « économique » selon lui.

Accompagné par les nouveaux ministres des Affaires étrangères Catherine Colonna et de la Défense Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron a partagé un dîner avec des soldats français. Il avait auparavant rencontré des militaires des autres nations présentes sur la base, dont environ 2 000 Américains, 300 Belges et des Italiens, aux côtés de Roumains.

Le président s’est particulièrement félicité de la « formidable efficacité » de la collaboration entre les Français et leurs « frères d’armes belges », qui opèrent ensemble dans la mission Aigle, dont la France est nation cadre sous commandement de l’Otan. Les Belges seront remplacés par des Néerlandais dans les prochains mois. Depuis fin février, « nous avons réussi à devenir très rapidement une force opérationnelle », s’est félicité le commandant du bataillon, le colonel Vincent Minguet. En expliquant que la mission Aigle allait progressivement monter en puissance: après avoir déployé un système de défense sol-air de dernière génération, elle comptera 1 000 militaires au total et sera renforcée par des chars Leclerc d’ici la fin de l’année.

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