Face à la « crise sans précédent » du coronavirus, le gouvernement a autorisé l’instauration mercredi d’un « état d’urgence sanitaire », prévu dans l’un des projets de loi présentés mercredi en Conseil des ministres et qui contiennent également des aides pour lutter contre le choc économique. « Notre pays traverse une crise sanitaire sans précédent depuis un siècle. Cette crise nécessite des mesures fortes pour prévenir, pour contenir et pour gérer l’épidémie », a déclaré Édouard Philippe depuis l’Élysée.

Ainsi, un des projets de loi autorise la déclaration d’un « état d’urgence sanitaire » sur tout ou partie du territoire métropolitain et en outre-mer « en cas de catastrophe sanitaire, notamment d’épidémie mettant en jeu par sa nature et sa gravité, la santé de la population », selon le texte obtenu par l’AFP. « Il nous est apparu nécessaire d’intégrer dans la loi les enseignements de la gestion de la crise depuis 3 mois, et en particulier l’organisation qui a été mise en place dans l’urgence pour permettre un éclairage scientifique des décisions publiques, ainsi que leur transparence », a justifié le Premier ministre.

L’état d’urgence sanitaire sera déclaré par décret en Conseil des ministres après l’adoption du projet de loi. L’Assemblée nationale et le Sénat seront informés « sans délai » des mesures prises pendant cet état d’urgence. Concrètement, le Premier ministre Édouard Philippe pourra prendre par décret « les mesures générales limitant la liberté d’aller et venir, la liberté d’entreprendre et la liberté de réunion et permettant de procéder aux réquisitions de tout bien et services nécessaires afin de lutter contre la catastrophe sanitaire », détaille le texte.

Des responsables politiques de droite ou de gauche ont affiché mercredi leur volonté d’éviter la « polémique », en pleine crise de coronavirus, sur les déclarations de l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sans pour autant minimiser les révélations. La candidate LREM à la mairie de Paris a affirmé avoir prévenu le Premier ministre, Édouard Philippe, dès le 30 janvier de la gravité de l’épidémie de coronavirus, qualifiant de « mascarade » les élections municipales, expression qu’elle a ensuite dit regretter.

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