LA REINE D’ANGLETERRE, ELIZABETH II, EST MORTE À L’ÂGE DE 96 ANS

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Le Royaume-Uni pleure sa souveraine. La reine Elizabeth II vient de s’éteindre à l’âge de 96 ans. La souveraine s’est éteinte à Balmoral, en Ecosse, où elle séjournait pour quelques jours de congés. Peu avant cela, ses médecins avaient fait part de leur “préoccupation” concernant son état de santé. La reine avait annulé jeudi, une réunion en visio-conférence, sur les conseils de ses médecins. La première alerte remonte au 21 octobre 2021, lorsque la reine a dû être hospitalisée pour y subir des examens préliminaires, avant de regagner le château de Windsor “à l’heure du déjeuner”, avait précisé le communiqué de Buckingham. Cette annonce avait eu l’effet d’un tremblement de terre outre-Manche, où l’on est peu habitué à de telles hospitalisations, la souveraine ayant affiché jusqu’au bout une vitalité impressionnante pour son âge.

Malgré la mort, le 9 avril dernier, du prince Philip, son époux pendant 73 ans, elle a ainsi continué à honorer de nombreux engagements officiels de façon quotidienne. Quelques jours auparavant, la souveraine était apparue avec une canne, suscitant de nombreux commentaires dans la presse. De fait, la reine ne s’est que très rarement dérobée à ses engagements officiels. Avant ces derniers mois, où la reine avait dû renoncer à de nombreux engagements, en raison de « problèmes de mobilité », elle a tenu son rôle jusqu’à un âge avancé.

Elizabeth II qui a battu le 9 septembre 2015 le record de longévité sur le trône de sa trisaïeule la reine Victoria, n’a pas toujours été cette petite vieille dame aux cheveux moutonnant et aux tailleurs colorés. Née le 21 avril 1926, Elizabeth n’était pas destinée à régner. Même si Winston Churchill, qui la rencontre quand elle n’a que deux ans, lui trouve « un air autoritaire et une faculté de réflexion époustouflante pour un enfant ». Elle est certes troisième dans l’ordre de succession, mais elle ne serait sans doute jamais montée sur le trône si son oncle, le prince de Galles, devenu Edouard VIII, n’avait pas abdiqué pour les beaux yeux d’une Américaine divorcée, Wallis Simpson. En réalité, il a surtout été écarté de la couronne en raison de ses sympathies nazies.

C’est donc le père d’Elizabeth, le timide Albert, qui monte sur le trône sous le nom de George VI. Affligé d’un défaut d’élocution, il est le « roi bègue » immortalisé notamment dans le film Le discours d’un roi. Mais George VI, monarque à la santé fragile, meurt brusquement le 6 février 1952, alors qu’Elizabeth est en voyage officiel au Kenya. La jeune femme, accède au trône le 6 février 1952. Elle est couronnée à 25 ans, le 2 juin 1953. Et devient en même temps souveraine du Commonwealth, qui compte 16 pays.

Elle est déjà mariée au prince Philip de Grèce, son cousin éloigné – ils sont tous deux descendants de la reine Victoria – qu’elle a épousé le 20 novembre 1947. Pendant la guerre, elle s’engage dans l’armée. Devenue second lieutenant, elle apprend la mécanique. C’est là aussi qu’elle attrape le virus de la conduite, qui ne la quittera pas. La petite histoire veut que le prince Abdallah d’Arabie saoudite ait connu la peur de sa vie alors que la reine lui faisait visiter le domaine de Balmoral en Ecosse au volant de sa Land Rover en 2003. Le prince Charles, l’aîné de ses quatre enfants, naît en 1948. La reine met au monde Anne en 1950, puis Andrew en 1960 et Edward en 1964. Charles, prince de Galles est, dès sa naissance, destiné à succéder à la reine.

Au cours de son long règne, Elizabeth a côtoyé 15 Premiers ministres, de Winston Churchill à Liz Truss, connu tous les présidents français de la cinquième République, et vécu tous les événements de la seconde moitié du XXe siècle, de la crise de Suez à la chute du mur de Berlin en passant par la guerre des Malouines. Mais elle a fait plus que vivre certains de ces événements historiques. Selon l’ex-Premier ministre canadien Brian Mulroney, la reine aurait eu « un grand rôle en coulisses » pour mettre fin à l’apartheid en Afrique du Sud.C’est aussi la souveraine « au million de miles », comme l’a surnommée le Telegraph. Le quotidien britannique a comptabilisé ses visites officielles et ses voyages d’agrément, dans 117 pays du monde dont évidemment, les pays du Commonwealth, au cours de ses 69 ans sur le trône. En 1986, elle a été la première souveraine britannique à se rendre en Chine.

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