Le Carnaval ne peut vivre seul sans une fête foraine attractive, innovante, conséquente et pour tous les âges. A Chalon, elle s’installe sur 3 places : place de Beaune, place du collège et place Mathias. Cette année, elle aura fait les prolongations avec un dimanche de plus, celui du 10 mars, avec un temps ensoleillé. Son emplacement en plein-centre-ville pose des problèmes de stationnement et de circulation. Chalon, malgré ses difficultés, reste fidèle à sa longue tradition, une fête foraine en centre-ville sur le parcours du Carnaval. De plus en plus de mairies déplacent la fête foraine en proche périphérie.

David Dupont, forain de père en fils, avec le plus vieux manège de la fête à Chalon, l’Himalaya, manège à chenilles, nous raconte son métier dont l’avenir est, pour diverses raisons dont leur façon de vivre, incertain. Incertain, même si, en 2017, la fête foraine a été inscrite à l’inventaire du patrimoine culturel et immatériel de France.

La forainité de David Dupont

35 000 Fêtes foraines ont lieu chaque année en France. Un Français sur 3 y passe en moyenne une journée par an. Dans la famille Dupont, on est forain depuis trois générations. Installé tous les ans à la fête foraine de Chalon, David Dupont gère cette chenille ancienne de 1947.

L’Himalaya, ce manège ancien fort connu de par sa longévité est le plus vieux manège de la fête de Chalon. La chenille est accessible aux enfants dès 3 ans. Elle est souvent la première grande attraction des petits.

Lieu populaire pour s’amuser, la fête foraine est donc LE lieu où se confondent les générations. Les forains mettent l’ambiance. Manèges à sensations, trampoline, autos, barbes à papa, stands gourmands, tout est fait pour que l’on s’y sente bien.

Être forain n’est donc pas uniquement lié à la fête. Cela implique des déplacements fréquents, des connaissances approfondies du travail d’équipe.

Savoir-faire bien souvent transmis de génération en génération. Il n’existe pas vraiment de formation à proprement parler et on ne compte surtout pas ses heures. Un métier ouvert, cependant il demande des capacités à travailler et à vivre en communauté.

Présent sur onze fêtes foraines à l’année, dont notamment celle de Chagny, Beaune et plus particulièrement dans le grand Est. Être forain c’est d’abord, la débrouillardise.

Si la solidarité est toujours d’actualité dans le monde des forains. Les fêtes foraines sont en perte de vitesse dans certaines villes de France où il devient compliqué de s’installer dans les centres-villes.

Les traditions se perdent et les forains doivent prendre en compte l’évolution des mentalités. Pour remédier au problème, tout est misé sur la communication auprès des institutions.

Bien qu’inscrit en 2017 à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de France, les fêtes foraines peinent à conserver leurs légitimité dans certaines villes en France. Un métier de plus en plus difficile à exercer. Des communes qui ont de plus en plus de mal à ouvrir leurs portes. Une façon de vivre qui dérange. Ces accumulations de contraintes menacent l’avenir du métier. L’ensemble des forains compte donc sur une amélioration des conditions d’accueil dans les centres villes.

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