Le gouvernement veut supprimer 1 800 postes en 2019, surtout dans le second degré et les services administratifs. Une mesure faisant fi des évolutions démographique et géographique. l’Education nationale ne sera pas épargnée par le projet de suppression de 4 500 postes dans la fonction publique en 2019. Loin de bénéficier d’un statut de privilégiée, celle qui représente près de la moitié des effectifs publics va même contribuer largement à cet effort. 1 800 postes seront supprimés à l’horizon 2019, a ainsi annoncé dimanche le ministre Jean-Michel Blanquer dans une interview au Figaro. Ce qui «représente 0,2 % des emplois du ministère», a-t-il pris soin de préciser. L’heure serait-elle encore une fois à «dégraisser le mammouth»,comme l’avait lancé Claude Allègre, ancien ministre de l’Education nationale, en 1997 ?
Accroché à son objectif de privilégier l’école primaire, le ministre a précisé que les suppressions de postes concerneraient uniquement le second degré et «au moins 400 postes» dans les services administratifs. Le privé sera également touché à hauteur de 20 %. Une annonce difficile à digérer pour les syndicats : «On pouvait penser que l’Education nationale resterait une priorité, manifestement ce n’est pas le cas», note Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
En parallèle, Jean-Michel Blanquer a annoncé une augmentation du budget de son ministère de 850 millions d’euros en 2019, soit une hausse de 1,7 %, «l’une des plus importantes augmentations au sein de l’Etat», s’est-il félicité. Des moyens qu’il entend utiliser pour «poursuivre le rééquilibrage en faveur de l’école primaire». Il a d’ailleurs promis«moins d’élèves par classe» dans toutes les primaires au cours des années à venir.