« Le raz-de-marée est donc là, bien là. Il est vertigineux, mais nous ne cédons pas à la panique », a déclaré Olivier Véran , ministre de la Santé, en ouverture de séance à l’Assemblée nationale. Ce lundi après-midi, les députés ont débattus dans l’hémicycle sur le projet de loi du pass vaccinal, prévu en remplacement du pass sanitaire d’ici le 15 janvier. Des débats agités, qu’a tenté de tempérer le ministre de la Santé en appelant les parlementaires « à faire bloc ».
« Peut-être est-ce le dernier variant. Peut-être est-ce la dernière vague. Peut-être que cette vague nous permettra d’acquérir une forme d’immunité, mais nous avons en face à nous deux adversaires – je le redis pour bien comprendre le sens de ce projet de loi -, le variant Omicron très contagieux, moins dangereux et le variant delta contagieux, très dangereux. » Des déclarations insuffisantes pour l’opposition.
S’en est suivie une passe d’armes corsée entre Olivier Véran et Jean-Luc Mélenchon, le patron des Insoumis. « Nous étions donc contre ce pass sanitaire. Nous voici contre le pass vaccinal parce qu’il est 100% inefficace. 91% de la population éligible est vaccinée, mais à quoi ça sert si tout aussitôt, il y a 500.000 contaminations par jour ? Autrement dit, la preuve est apportée que ce vaccin est une raquette trouée. » Ce à quoi le ministre de la santé a retorqué : « Vous avez parlé de ce machin de Pfizer que jamais, jamais vous ne recevriez. Je crois que vous avez reçu votre troisième dose de Pfizer, monsieur le député. »
Un comportement digne de « mauvais président de la République », a poursuivi Olivier Véran, en citant les exemples de Jair Bolsonaro au Brésil et de Trump au Etats-Unis . Avec plus de 650 amendements, le projet de loi devrait être discuté jusqu’au bout de la nuit. Il sera au Sénat mardi, en vue d’une adoption définitive par le Parlement d’ici la fin de semaine.