« Le virus gagne de nouveau du terrain depuis une semaine. » A l’occasion d’une nouvelle conférence de presse, jeudi 25 février, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ont dressé un inquiétant constat de la situation sanitaire en France, près d’un an après le début de l’épidémie de Covid-19. « Nous avons compté hier plus de 30 000 cas positifs, un chiffre que nous n’avions plus atteint depuis novembre dernier », a lancé le Premier ministre en introduction d’une allocution en forme de mise en garde.
Alors que le variant apparu au Royaume-Uni, plus contagieux, « concerne à peu près la moitié des personnes contaminées en France », selon le Premier ministre, les autorités se penchent désormais sur les cas « préoccupants » d’une vingtaine de départements qui pourraient connaître le même sort que les métropoles de Nice et de Dunkerque, reconfinées le week-end. Voici ce qu’il faut retenir de cette intervention du chef du gouvernement.
» Si la situation sanitaire ne s’améliore pas dans les jours à venir, 20 départements verront la mise en œuvre de nouvelles restrictions, a annoncé Jean Castex. Sont concernés : les huit départements de la région Ile-de-France, une grande partie des Hauts-de-France et de Provence-Alpes-Côte-d’Azur, mais aussi les départements du Rhône, de la Drôme, de la Moselle, de la Meurthe-et-Moselle et de l’Eure-et-Loir. Tous cumulent « un niveau d’incidence élevé autour ou supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variance supérieure à 50%, une pression hospitalière proche du critique et enfin une circulation virale qui commence s’accélérer sérieusement », a alerté Jean Castex.
La mairie de Paris va proposer au gouvernement un confinement de 3 semaines dans la capitale afin « d’avoir la perspective de tout rouvrir » à son issue, y compris bars, restaurants et lieux culturels, a affirmé le premier adjoint Emmanuel Grégoire jeudi sur France Info. Plutôt qu’un confinement le week-end, une mesure « très contraignante sur le plan de l’impact sociétal et assez peu efficace sur le plan sanitaire », le premier adjoint préfère « un confinement tout court » à Paris de façon à « vraiment redonner de l’oxygène et avoir la perspective dans trois semaines de tout rouvrir », tout en conservant des mesures de protection sanitaire. « On ne peut pas s’imposer de vivre dans une semi-prison pendant des mois. Il faut maintenant prendre des décisions courageuses », a déclaré l’adjoint de la maire PS Anne Hidalgo après l’annonce par le Premier ministre Jean Castex de la mise sous « surveillance renforcée » de Paris, comme 19 autres départements, face à la remontée épidémique.