Le rapatriement des Français depuis Wuhan (Chine), épicentre de l’épidémie de coronavirus 2019-nCoV, s’organise. Quelque 250 d’entre eux, ainsi que plus de 100 ressortissants d’autres pays européens, doivent rentrer en fin de semaine à bord de deux avions distincts, a annoncé la Commission européenne mardi 28 janvier. « Seuls des citoyens sains ou asymptomatiques seront autorisés à voyager », a précisé l’exécutif européen.

Agnès Buzyn avait annoncé, plus tôt dans la journée, qu’un premier avion avec une équipe médicale à bord atterrirait « jeudi après-midi à Wuhan » et serait de retour en France « vendredi soir, vendredi dans la nuit ou samedi matin ». « Entre 500 et 1 000 ressortissants français » sont potentiellement concernés mais « tous ne veulent pas rentrer », avait souligné la ministre de la Santé. « Plusieurs avions vont se succéder » pour ne pas mélanger des personnes possiblement porteuses du virus avec des personnes saines, avait-elle précisé. Selon une source militaire, un A340 de l’armée de l’air, qui assure habituellement du transport de troupes ou des voyages officiels, sera mobilisé pour ce premier rapatriement des Français de Wuhan.

Alors que l’épidémie de coronavirus se répand en Chine et que la France a fait état de trois cas confirmés sur son sol, de nombreux Français se sont rués dans les pharmacies pour acheter des masques de protection. Un geste “totalement inutile”, selon Agnès Buzyn. Lors d’un point presse ce dimanche 26 janvier, la ministre de la Santé a déclaré “qu’aujourd’hui, il n’y a aucune indication à acheter des masques pour la population française”.

“Aujourd’hui, les masques bleus, qu’on appelle les masques chirurgicaux et qu’on voit sur les photos, sont des masques qu’il faut mettre quand on est malade pour éviter d’envoyer des microbes à son entourage”, a détaillé la ministre, en expliquant que de tels masques étaient par exemple utiles en période d’épidémie grippale. Elle a également mentionné les “masques de protection”, blancs et de forme plus pointue, “essentiellement réservés au personnel soignant” qui est “en contact étroit” avec les malades.   “Nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie”, a rassuré Agnès Buzyn. “Si un jour nous devions proposer à telle ou telle population ou personne à risque de porter des masques, les autorités sanitaires distribueraient ces masques aux personnes qui en auront besoin”, a affirmé la ministre.

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