Selon les organisateurs, 13.000 militants avec de nombreux drapeaux bleu-blanc-rouge ont fait le déplacement. À la toute fin de son discours, Éric Zemmour a annoncé officiellement le nom de son parti : « Reconquête« . Devant une salle surchauffée avec de nombreux jeunes, le polémiste a voulu montrer qu’il était désormais présidentiable. « Après le temps des constats est venu le temps du projet », a-t-il dit. Concret et sérieux, il a voulu faire taire les critiques : non, il n’est pas raciste, lui, le petit juif berbère venu de l’autre côté de la Méditerranée. Non, il n’est pas misogyne, lui dont la mère lui a tout appris. Oui, à 63 ans, il se lance dans la course, et il est prêt à prendre les manettes du pays.
Éric Zemmour a ensuite déroulé ses propositions contre le grand remplacement. Sa thématique est le grand déclassement, avec des propositions notamment économiques, là où il était attendu au tournant. Il veut baisser les charges, rapprocher le salaire brut du net et favoriser les dons et les successions d’entreprises. Quelque chose de marquant dans ce meeting : Éric Zemmour a fait applaudir régulièrement la France et le public a entonné plusieurs fois : « Vive la France ! » Enfin, Éric Zemmour a appelé les électeurs des Républicains d’Éric Ciotti à le rejoindre. L’ex-candidat au congrès LR dont le nom a également été scandé par la foule. Il faudra désormais compter avec son parti comme force politique dans la durée, a précisé le candidat. « D’abord l’Élysée, puis l’Assemblée nationale. »
Le meeting d’Éric Zemmour à Villepinte s’annonçait sous haute tension, cela s’est confirmé. Ce dimanche 5 décembre, après les insultes visant les journalistes de Quotidien exfiltrés de la salle, ce sont carrément des affrontements qui se sont produits dans la salle. Comme le rapportent plusieurs journalistes présents, des militants de SOS Racisme ont été pris pour cible, et pour certains blessés, par des partisans du polémiste alors qu’ils entendaient mener une action contre le racisme pendant le meeting. “Ils se sont lancés des chaises”, rapporte notre journaliste sur place, et les militants ont été exfiltrés. Des militants d’extrême droite ont ensuite “essayé de sortir pour rejoindre les exfiltrés mais se sont fait bloquer par la sécurité”. Les heurts se sont poursuivis vers la sortie