À Limoges et Saint-Just-le-Martel, il ne restera plus que les crayons pour esquisser des larmes de rage. Selon des sources concordantes, la Maison du dessin de presse, promise par Emmanuel Macron, ne s’implantera pas en Haute-Vienne, mais à Paris. Le président de la République doit l’annoncer ce mardi. Mais l’information a déjà circulé auprès des élus locaux, qui risquent de ne pas décolérer.
Premier à réagir, le président du Département, le socialiste Jean-Claude Leblois, a « dénoncé un camouflet, un mépris de plus envers les territoires ruraux ». La candidature commune de Limoges et Saint-Just avait, selon lui, « rencontré un très large consensus, que ce soit de la part des élus locaux, mais aussi de la part de dessinateurs qui n’ont pas manqué, au cours de ces derniers mois, de faire valoir leur soutien au projet ».
Si les élus politiques de tous bords, du républicain Guillaume Guérin au socialiste Alain Rousset, en passant par les députés LREM, s’étaient mobilisés derrière le projet haut-viennois, certains dessinateurs, tels Xavier Gorce, ou encore Maryse Wolinsky, avaient fait savoir leur volonté de voir la structure s’implanter à Paris.
Lancé il y a quasiment quatre décennies par Gérard Vandenbroucke, ancien maire de la commune et président de la région Limousin, le salon de Saint-Just-le-Martel avait ancré localement la culture de la caricature et du dessin de presse. Alors que l’on célébrait ce week-end les sept ans de l’attentat de Charlie Hebdo, la nouvelle constitue un coup dur pour les bénévoles de cet événement.