L’ex-ministre François de Rugy a déclaré lundi sur BFMTV avoir été victime d’une « vengeance personnelle » suivie d’un « lynchage médiatique », n’exprimant aucun regret sur le fond des affaires qui l’ont conduit à démissionner du gouvernement le 16 juillet. Interrogée sur les dîners fastueux de l’Hôtel de Lassay qui ont choqué l’opinion publique, l’ancien président de l’Assemblée a expliqué connaître « l’informatrice » qui a transmis les photos controversées au site Médiapart qui a révélé l’affaire.
Selon François de Rugy, il s’agirait « d’une vengeance personnelle » venant d’une journaliste, une « relation » de son épouse, elle même journaliste, qui le visait lui et sa femme. Sur le dîner de Saint-Valentin, l’ancien quatrième personnage de l’Etat a expliqué qu’il était « comme d’habitude entre deux séances » et qu’on lui avait « proposé de le faire dans le salon en bas plutôt que dans la salle à manger habituelle et de mettre quelques pétales de roses ».
« C’est quand même pas ça qui a ruiné l’Assemblée nationale », a lancé François de Rugy qui a rappelé avoir réduit sous son mandat de 13% les frais de réception et de 35% les frais de déplacement. « Mais quelques pétales de rose, quatre bougies sur un chandelier, évidemment, cela fait une photo choc », a-t-il lancé, parlant de « photos volées faites pour choquer ».
« Je suis la victime d’une cabale, d’un lynchage médiatique inadmissible », a dénoncé M. de Rugy pour qui « la question de fond » est celle de la séparation entre « vie privée et vie publique quand on est élu à un certain niveau de responsabilité ». « En réalité, il n’y a pas de séparation, la vie privée est réduite à sa portion congrue », a-il jugé.