Les Etats-Unis ont tenté lors du G20 d’Osaka au Japon, d’infléchir les positions des autres Etats à propos des accords de Paris sur le climat. Le sommet a été dominé par les rencontres du président américain avec des dirigeants illibéraux comme Poutine, Bolsonaro et Erdogan. Le communiqué final, samedi 29 juin, traduit plus une stagnation sur les acquis – dont l’objectif était déjà de limiter les dégâts face à Trump – qu’une avancée par rapport aux sommets passés, de Buenos Aires en 2018 et de Hambourg en 2017. Le texte contient un appel à réformer l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et à maintenir les marchés ouverts. Sur le climat, la même configuration qu’à Buenos Aires a été adoptée : les 19 pays signataires de l’accord de Paris de 2015 ont reconfirmé qu’il était irréversible. Sans les Etats-Unis.
Dans la foulée du G20, Donald Trump a rencontré le leader nord-coréen, Kim Jong-un, dimanche 30 juin, dans la zone militarisée entre les deux Corées.
Première poignée de main et mise en scène parfaitement huilée quand le dirigeant nord-coréen invite Donald Trump à s’avancer : « Si vous faites un pas supplémentaire, vous serez le premier président américain à franchir cette frontière ». Le chef d’État américain ne se fait pas prier et pose pour les photographes. Il franchit cette ligne de béton qui matérialise la frontière entre les deux Corées. Quelques secondes sur place et c’est déjà fini.
Pour quelques minutes au moins, l’hostilité entre États-Unis et Corée du Nord semble avoir disparu, le temps d’un éclat de rire. « C’était un honneur de traverser cette ligne de démarcation », a déclaré le président américain. En fait, rien de concret n’a été décidé. Les deux leaders se parlent pendant une heure et se mettent d’accord pour reprendre les discussions sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. Diplomatie spectacle ou diplomatie efficace ? Ces images aux allures de coup de communication ne répondent pas à la question.