La Confrérie Royale Goniôtique, porteuse du Carnaval

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Ces dimanches 24 février et 3 mars, les chars, les Goniôts, les musiques envahissent les rues de Chalon pour ce 99e Carnaval et ce sous le soleil. Le carnaval doit sa grandeur à la Confrérie Royale Goniôtique, portée par le Comité des fêtes de Chalon.

Tout commence le 22 février quand le roi Cabache et la reine Moutelle font leur entrée dans la ville à 20heures. Accompagné par l’orchestre ukrainien du centre de formation de Tchernigov (Orchestra of the 8th Learning Centre of Tchernigov) et de la banda Desperados de Châtenoy-le-Royal, le roi et la reine récupèrent les clefs de la ville.

Cette année, les véhicules automobiles sont à l’honneur. Le Carnaval de Chalon envahit les rues toujours pour le plaisir des petits et des grands avec pour thème des chars : les pleins phares. Animations, spectacles, groupes de musiques locales et internationales sont faits pour nous éblouir.

Dérivé de la fête des fous, ces fêtes païennes célébraient au Moyen-âge permettaient les pires extravagances. Depuis, nos fêtes carnavalesques en sont la continuation atténuée. Bien que la Confrérie Royale Goniôtique portée par le comité des fêtes de Chalon, utilise toujours un terme moyenâgeux comme devise ; « Honneur et Peuterie » signifiant habillé de façon spéciale, mal habillée ou plutôt « mal gôné ». Les confréries anciennement assimilées à des associations pieuses appartenaient à des corporations. Ce n’est plus le cas aujourd’hui concernant la Confrérie Royale Gôniotique de Chalon. Fondée en 1947, la Confrérie Royale Gôniotique perpétue ces anciennes traditions du carnaval de Chalon. La bonne humeur, la joie, le rire en sont les maîtres mots. Ces membres portent une robe de velours rouge, avec rabat et manches blanches avec la fameuse « cabache » dorée. Cette coiffe, véritable emblème de la Confrérie rappelle la forme de la châtaigne d’eau, fruit de la macre armé de quatre cornes que l’on trouve dans les eaux stagnantes. Le patois chalonnais la désigne par le terme « cabache ».

C’est dans un hangar à Chalon, à l’abri des regards que sont préparés puis entreposés ces chars qui défilent au carnaval. Dès le mois d’octobre jusqu’au 1er février, une équipe composée de 3 personnes les fabriquent, les rafistolent avec du papier mouillé, colle, du carton-pâte et de la peinture métallique, mais la plus grosse partie des sujets étant acheté à d’autres carnavals importants notamment comme celui d’Albi.

14h30 – dimanche 24 février, près de 600 Goniôts participent au premier tour de ce carnaval qui rassemble 55000 spectateurs. Porteurs de têtes, de cous, danseurs, musiciens paradent durant près de 4 heures.

16h30, rondo final du premier dimanche de carnaval, entraîné par ces musiques du monde et par ces Goniôts amusant le public par leur folie.

À l’issue de ce second dimanche de festivités, les Goniôts proches de la Saône, entretiennent un lien particulier avec celle-ci. Ils se retrouveront traditionnellement au milieu du pont Saint-Laurent à 17h30 pour condamner le vieux carnaval symbolisé par un pantin qui sera brûlé pour sonner la fin du carnaval. Ces cendres dériveront vers l’île du Moutiau pour renaître de ses cendres l’an prochain tel un phénix. Éternel recommencement.

Alors que réservera la prochaine édition du carnaval de Chalon ? Proposé du renouveau, selon une spectatrice chalonnaise. Pour son centenaire le thème abordé serait celui des îles. Restera-t-il en phase avec son temps ? Aura-t-on l’honneur de voir pour la première fois un carnaval de nuit ?

Photos de 24 février.

 

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