Emmanuel Macron étudie sérieusement l‘hypothèse d’un référendum à l’issue du grand débat national, selon le Journal du Dimanche, dimanche 3 février. Référendum qui pourrait avoir lieu le jour des élections européennes, dont le scrutin en France aura lieu le 26 mai prochain. Selon les informations de franceinfo, le ministère de l’Intérieur, ministère chargé des élections, se tient prêt à toute éventualité. Les services de Christophe Castaner étudient depuis plusieurs semaines la faisabilité d’une telle consultation et se tiennent prêts à l’organiser si nécessaire. Mais à ce stade, aucune décision n’a encore été prise à l’Elysée, insiste-t-on au sein du gouvernement.
Le chef de l’Etat « n’exclut rien mais n’a pas pris sa décision », a déclaré Nathalie Loiseau, ministre des Affaires européennes, invitée du « Grand Jury » sur RTL dimanche. « Tout est possible », assure pour sa part le ministre du Logement Julien Denormandie, invité dimanche de « Questions politiques » sur franceinfo Canal 27 et France Inter, sans toutefois confirmer qu’il aura lieu. « Attendons que le match soit joué [le grand début s’achèvera à la mi-mars] pour savoir quelles vont être les sorties », a-t-il déclaré.
Rien n’est tranché mais la piste la plus sérieuse est celle d’un référendum à plusieurs questions, ce qui permettrait de ne pas faire du référendum une « élection guillotine », pour ou contre Emmanuel Macron. A l’Elysée, on souligne aussi que les citoyens qui prennent aujourd’hui la parole partout en France doivent être d’une manière ou d’une autre associés aux futures décisions. Un référendum comportant plusieurs questions permettrait aussi de répondre rapidement à tous les Français qui s’expriment dans le cadre du grand débat.
Emmanuel Macron, qui a rencontré quelques journalistes la semaine dernière, n’a pas exclu l’hypothèse d’un référendum. « Le chemin emprunté est aussi important que le point d’arrivée », insiste-t-on dans l’entourage du chef de l’Etat. Reste que cette hypothèse d’un référendum est un scénario « auto-réalisateur ». Plus on en parle, plus les petites phrases se multiplient, moins les Français comprendraient que ce scénario soit abandonné.