Un plan pauvreté pour 2020 !

0
4642

Emmanuel Macron a annoncé, jeudi 13 septembre, une « loi en 2020 » visant à créer « un revenu universel d’activité » qui fusionnerait plusieurs prestations sociales pour « garantir un seuil minimal de dignité » à tous. Le chef de l’Etat a fait cette annonce lors du lancement, très attendu, de sa « stratégie » de lutte contre la pauvreté, organisée au musée de l’Homme à Paris. Dans son discours, Emmanuel Macron a mis l’accent sur la nécessité de retrouver un emploi rapidement pour combattre la pauvreté. Pour y parvenir, il s’est engagé à la création d’un « service public de l’insertion ». Le « revenu universel d’activité » constitue un outil de cette « politique d’insertion ». Il doit permettre de « sortir de la pauvreté » une personne sans emploi ou à faible revenu sans pour autant se substituer à un salaire.

« On ne doit pas demander aux gens de faire ce qu’ils ne peuvent pas. Mais on doit leur demander de faire leur part. Et ils doivent la faire », a déclaré Emmanuel Macron. « La pauvreté doit être un état transitoire, au pire. Un retour à l’activité doit être le plus rapide possible », a-t-il insisté peu après.Cette réforme doit « inciter à l’activité », « puisque chaque euro gagné par son travail se traduira par une augmentation du revenu disponible », a précisé le gouvernement, après le discours du chef de l’Etat, dans un dossier de presse.

Comment, alors, s’assurer que chaque bénéficiaire de ce revenu trouve une activité qui lui correspond ? Par « un contrat d’engagement et de responsabilité réciproque », répond le chef de l’Etat. Ce document « sera généralisé et signé, affichant pour les bénéficiaires du revenu universel d’activité sans emploi le droit à l’accompagnement et l’obligation d’inscription dans un parcours d’insertion ». Chaque bénéficiaire ne pourra pas refuser « plus de deux offres raisonnables d’emploi ou d’activité figurant dans son contrat ».

Plus largement, ce revenu sera soumis à « des droits et des devoirs supplémentaires ». En contrepartie d’un « droit à être aidé et accompagné (…), nous veillerons à ce que les devoirs soient respectés » par les bénéficiaires, a promis Emmanuel Macron. « Il est inacceptable que certains qui peuvent reprendre un emploi ne le fassent pas. Aussi, au droit à l’accompagnement doit correspondre un devoir et il doit y avoir une sanction si tel n’est pas le cas », a-t-il martelé, se targuant de vouloir combattre « le discours lancinant sur les profiteurs, les assistés qui rongent le pays, instille le venin ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici