50 mètres dans l’Espace Public

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50 mètres dans l’Espace Public est le titre de la création jeune public de l’Agence de Géographie Affective qui souhaite interroger la place de l’enfant et de ses trajectoires dans l’espace public.

Où sont les enfants dans l’espace public ?
De la ville à la campagne, sommes-nous dans les mêmes réalités ?
Est-ce que nos espaces de vie communs ont changé ?
Dans quels espaces peuvent-ils développer leur imaginaire ?
Peuvent-ils jouer librement en dehors des espaces dédiés ?
Est-ce facile pour les parents de laisser les enfants évoluer librement dans l’espace public?
Aujourd’hui, quelles sont les histoires que l’on se raconte sur nos espaces de vie communs? C’est le périmètre de vigilance moyen dans lequel les adultes laissent les enfants
d’aujourd’hui en liberté.
Au-delà de cette limite que se passe-t-il ?Quelle sauvagerie nous guette ?
À l’intérieur de cette limite domestiquée que peut-on vivre ?
Quelle place pour l’imaginaire ?
Comment détourner ou décaler notre usage d’un lieu ?
Comment jouer avec cette contrainte ?
Et puis d’abord, concrètement c’est quoi un périmètre de 50 mètres ?
Comment le mesure-t-on ? Avec nos corps ?Avec nos yeux, nos oreilles ? À l’horizontale ?A la verticale ?
Quand le périmètre d’autonomie se réduit, l’espace de sauvagerie augmente.

Qu’est-ce qui fait battre
le coeur des enfants aujourd’hui ?

Je me souviens, enfant, des rumeurs qui pouvaient circuler sur une figure réelle ou fictive (un clochard, un fou, un exhibitionniste)dans un secteur de la ville où nous risquions de le rencontrer.
Il y a une forme d’incarnation de l’espace. Comment un lieu emblématique déteint-il sur son contexte ? Un parc, un terrain vague, une ruelle, un tunnel, un château, un squat, un bar. Cette rumeur donne une couleur à l’espace public qui provoque chez nous une sensation.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui fait battre le cœur des enfants dans l’imaginaire et la perception de leur environnement ?
En partant de cette question, j’ai le désir decréer un spectacle qui viendra nous faire réfléchir, enfant et adulte, sur nos espaces de vie et la projection que nous en faisons.
Qu’est-ce qu’une rumeur ? Une histoire peut- elle changer notre regard sur le monde ?

Enfant. Nom masculin. Féminin parfois. Singulier. Mais pluriel, souvent, dans les parcs ou les écoles. A la particularité de rester singulier, même au pluriel.
L’enfant est indissociable des espaces urbains et ruraux. Il témoigne de la présence humaine et de leur qualité de reproduction. Autant le sénior est en voie de disparition, autant l’enfant, lui, est en pleine expansion. La disparition des uns et la pullulation des autres, permet le turnover nécessaire à l’évolution de l’espèce. L’enfant mesure peu jusqu’à atteindre progressivement sa taille adulte. On le trouve accroché à la main d’un adulte, courant ou marchant à son côté, parfois devant, parfois derrière, parfois sur une trottinette, un vélo ou des rollers aux pieds.


Riant ou pleurant, l’enfant est, beaucoup plus que l’adulte, en prise avec ses émotions. On en trouve parfois en train de se rouler par terre, frappant le sol à même leurs poings serrés, s’épou- monant contre une décision d’adulte malheureusement irréversible.
L’enfant est un être petit, fragile, pénible, certes, mais que l’adulte se doit de protéger. Il repré- sente et garantit l’avenir de l’humanité. C’est pourquoi l’adulte a souvent du mal à lui lâcher la main. L’enfant fait beaucoup de choses, mais rarement seul. L’adulte résiste à laisser son avenir lui échapper. C’est pourquoi aujourd’hui, nous allons procéder à une petite expérience…
Catherine Verlaguet – Autrice

  • Écrits du dossier de presse de la Compagnie
  • Photos tirés du reportage

 

 

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