Xavier Bertrand a mis fin au suspense en assurant lundi qu’il participerait au congrès de LR qui désignera le candidat de la droite à la présidentielle, au nom d’un « rassemblement » qui écarte l’hypothèse potentiellement mortifère d’une double candidature. « Je participerai au congrès » du 4 décembre, a-t-il affirmé sur TF1, car « c’est la seule façon d’avoir le plus vite possible un candidat de la droite et du centre ». Le président des Hauts-de-France avait en effet le choix entre deux mauvaises solutions, et il a finalement choisi la moins mauvaise des deux. Xavier Bertrand n’a en effet pas voulu faire cavalier seul et risquer d’apparaître comme celui qui aurait fracturé son camp. Son entourage était partagé sur la décision à prendre. Il a beaucoup consulté et tranché en conscience avant d’expliquer son choix à ses proches, réunis vers 21h00 lundi soir en visioconférence autour de leur champion.

« On a senti que la pression était retombée », a déclaré l’un des participants. Comme si Xavier Bertrand s’était délesté d’un poids encombrant en annonçant sa participation au congrès. A droite, beaucoup se sont félicités. Si Michel Barnier n’a pas officiellement réagi, Valérie Pécresse a en revanche salué au micro d’Europe 1 une « très bonne nouvelle » : « C’est effectivement ce que je souhaitais, il ne faut jamais avoir peur de la démocratie, donc c’est un très très bonne nouvelle », a-t-elle expliqué.

« On va enfin pouvoir commencer une vraie campagne sur le fond. L’objectif, c’est que la droite ait le meilleur candidat pour battre Emmanuel Macron. Si vous regardez bien tous les candidats à ce congrès, ça fait envie, vous avez des personnalités qui par leur parcours, leur expérience, sont des professionnels de la politique, un peu tout le contraire du gouvernement d’amateurs du président », a-t-elle lâché.Dans le camp de Xavier Bertrand on assure par ailleurs que les troupes sont plus motivées que jamais à partir à la conquête d’une nouvelle campagne, tourner davantage vers les militants LR. Des militants dont beaucoup lui en veulent d’avoir quitté le parti en 2017. « Il le sait », anticipe Jonas Haddad, un de ses porte-paroles, qui compte convaincre avec un argument : Xavier Bertrand est, selon les sondages, le plus à même de faire gagner la droite. Et son équipe espère que l’envie de l’emporter sera plus forte que la rancœur personnelle.

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