L’édition 2018 de Chalon dans la rue arrive prochainement à son terme, l’occasion de tirer un rapide bilan du dispositif mis en place avec Pierre Duforeau, l’un des directeurs du festival.
Au programme : avis sur la fréquentation, pluie et chaleur, l’aménagement de la place du collège et le catalogue des compagnies.
Une belle édition selon le co-directeur
Destination Nautilus pour une aventure sous-marine
La cour de l’évêché a été entièrement aménagée dans ce sens par l’association Chapka du Dahut, sous les ordres du capitaine Frédéric Brat, et son équipage. Les décors sont magnifiques et très bien travaillés, on s’y croirait !…
Avec Galmae, il ne faut pas perdre le fil
Sur la place du général De Gaulle trône un étrange dispositif. Une multitude de fils, maintenue par des piliers et des pierres, forme un labyrinthe que les festivaliers ne pourront que remarquer. Le principe, une fois la nuit tombée, prendre un fil et le rembobiner, tout en se frayant un chemin afin de rejoindre le cercle de pierre.
Un spectacle plus à faire qu’à regarder.
Des hauts et des bas pour les Restos
Chalon dans la rue ce n’est pas qu’une histoire de festivaliers mais aussi de commerçants.
Les restaurateurs se sont adaptés au public de Chalon dans la Rue. Ils ont cassé leurs habitudes, mis des stands de crêpes, de Hot-dot. Pour eux, cette année, les festivaliers sont plus corrects et les affaires bonnes.
Par contre ils déplorent le manque de communication, la fermeture de route qui ne permet plus aux commerçant d’atteindre leurs restaurants pour les achalander, la fermeture du Pont de l’île St Laurent, accès stratégique à leurs commerces.
Reportage vidéo rue de Strasbourg.
Voyagez le temps d’une danse
Au cœur de nos replis nous interroge sur notre rapport à l’autre par la rencontre de deux danseurs, de cultures et techniques différentes qui vont devoir vivre ensemble. Dans cet échange s’entremêle la méfiance liée à la nouveauté de la rencontre…
Un voyage émouvant nous invitant à lâcher prise pour ne plus avoir peur…
- Compagnie : A part être – www.compagnieapartetre.com
- Spectacle : Au cœur de nos replis
- Création de 2018 – 30 minutes – Parvis de la cathédrale
Texte: Chalon dans la Rue
Oussama, ce héros
Avec une durée d’une heure trente-cinq et sous une chaleur écrasante, la pièce de théâtre « Oussama, ce héros » (In) aura su attirer la curiosité des festivaliers, comme en témoignèrent hier après-midi les gradins de l’Abattoir, remplis par un public de tous les âges (enfants exceptés).
Un étrange titre
Si vous êtes surpris par voir dans la même phrase, côte à côte, les mots « Oussama » et « ce héros », alors le pari de cette jeune compagnie, nommée Collectif Le Bourdon, est réussi. Une des actrices commente à ce propos : « on se pose des questions et on les amène au public, mais nous n’avons jamais eu de volonté de faire du tout fait ». Parmi ces questions, on retrouve notamment : qu’est qu’un terroriste ? Qui sont les gens ordinaires ? Tout est-il une question de point de vue ? A-t-on en ce monde quelque chose en croire ?
Qu’est-ce qu’être humain ?
Cette pièce va au-delà de la question du terrorisme et essaye de faire comprendre au public comment le contexte dans lequel on vit peut faire passer un individu de la non-violence à la violence. Les personnages sont ainsi qualifiés par la compagnie de « monstrueusement humains » et permettent de montrer une réalité à travers un prisme qui refuse le manichéisme ou même l’idée de vengeance (se faire justice soi-même).
Un public conquis
Les deux acteurs principaux de la pièce, Sébastien et Laurène, déclarent que « cette pièce a été très captivante à la lecture, alors que lire du théâtre, en général, peut être ennuyant ». Il semble que le public, à son tour, aura été captivé par le jeu des acteurs, en particulier par la performance du jeune homme qui occupe le rôle principal. C’est aussi l’incompréhension qui a parfois caractérisé le bilan que le public a fait de cette pièce. C’est justement ce bouleversement des esprits qui était recherché par la compagnie.
Chalon TV recommande cette pièce de théâtre. Oussama, ce héros; Cie Le Bourdon, durée 1h45, création 2018, 150 places – IN – Vendredi, samedi
Au Coeur de nos Replis
Sur le parvis de la Cathédrale, sous un soleil plus que présent, le public était nombreux malgré la chaleur. Un public regroupé autour d’un cercle, et surtout autour des deux danseurs de cultures et techniques différentes.
Toute d’abord, elle est dans le cercle, lui étant à l’extérieur… puis tous deux se retrouvent dans le cercle, entourés et coincés entre la cathédrale et le public. S’enchaînent alors dans ce cercle des danses de découverte, d’échange, des échanges parfois brutaux, parfois sensuels, parfois complices.
Bref un duo de danseurs surprenant, qui finira rejoint par le public en fin de prestation.
Place SAINT VINCENT
Compagnie : À PART ÊTRE – Création 2018 – Durée 30 minutes – Danse – 250 personnes
Le Nautilus dans la Saône ?
Qui ne connaît pas 20 000 lieues sous les mers ? Pas grand monde… Mais pour nous rafraîchir la mémoire, il suffit de se rendre dans la cour de l’évêché. En effet, celle-ci a été entièrement aménagée dans ce sens par l’association Chapka du Bahut, sous les ordres du capitaine Frédéric Brat, et son équipage.
Les décors sont magnifiques et très bien travaillés, on s’y croirait !Sans parler des costumes !
En plus de cette atmosphère magique, il y a moyen de se rafraîchir avec leur machine à eau (ou plus simplement à la buvette, où vous trouverez également de quoi vous nourrir pour ce long voyage).
Dans l’arrière-cour, spectacles en journée de diverses compagnies et artistes (ce jour-là René Cousin, avec son show loufoque « Tout doit disparaître », qui avait réuni un public nombreux).
Et le soir à partir de 21h, des concerts rock jusque 02h du matin (voir affiche en photo).
Que pensent les festivaliers de Chalon dans la rue ?
Dimanche, quelques heures avant que Chalon dans la rue ne touche à sa fin, la rédaction a réalisé un micro-trottoir auprès des visiteurs, voici leurs impressions sur l’édition 2018 du festival.
Reportage vidéo.