Ces derniers jours n’ont pas été faciles pour le chef de l’État, après une polémique qu’il aurait pu esquiver et des comités d’accueil parfois houleux. Alors que cette « itinérance mémorielle » consacrée au centenaire de la fin de la Grande Guerre était censée le remettre en selle, son parcours s’est finalement transformé en chemin de croix.
Pour autant, pas question pour Emmanuel Macron de se focaliser le négatif. « J’ai jamais pensé que c’était facile », a-t-il expliqué : « J’ai été élu en me faisant secouer et ça continuera jusqu’au bout, parce que notre pays ne peut pas, depuis trente ans, être dans le chômage de masse, et considérer que ça va bien. Je suis très heureux de cette itinérance(…). Je capte plein de choses, de messages, d’enseignements dont je ferai mon miel ».
Au cinquième jour de ce périple, il s’est efforcé de mettre un point final à une polémique sur un hommage à Pétain, qui parasite son long déplacement depuis la veille. Le chef de l’État a assumé ses propos de mercredi, où il a jugé légitime d’inclure implicitement Philippe Pétain dans un hommage rendu samedi au maréchaux de la Grande guerre, mais sans hommage individuel.
« Je ne crois pas à la police de l’Histoire, aux manuels d’histoire qu’on biffe », a-t-il lancé sur l’édition régionale de France 3. « Dans nos maréchaux, il y avait Pétain. Il a été un grand soldat, c’est la vérité historique » avant de prendre « au nom de l’Etat français, des décisions impardonnables », a-t-il plaidé. La polémique sur Pétain, ainsi que la colère des Français contre la cherté des carburants, a perturbé son périple.