C’est une déclaration qui étonne de la part de Donald Trump. Dans son allocution devant la presse à la Maison Blanche, lundi 5 août, le président américain a appelé la nation à « condamner le sectarisme, le racisme et le suprémacisme blanc« . C’est la première fois qu’il condamne fermement cette idéologie à laquelle adhérait le tueur de la fusillade d’El Paso. « Ces sinistres idéologies doivent être vaincues », a-t-il poursuivi, ajoutant : »La haine n’a pas de place en Amérique. La haine déforme les esprits, ravage les cœurs et dévore les âmes. »
Lorsque Charlottesville avait été secoué par un épisode de violences en 2017, Donald Trump avait mis sur un pied d’égalité les violences de la part des suprémacistes blancs et des militants antiracistes, ce qui lui avait valu des critiques jusque dans son propre camp. Le locataire de la Maison Blanche a aussi jugé nécessaire de réduire la « culture de la violence », citant notamment « les jeux vidéo qui célèbrent la violence ». Il a également estimé qu’internet et les réseaux sociaux avaient contribué à une radicalisation des auteurs de crimes de haine.
Donald Trump a par ailleurs appelé à l’exécution « rapide » des auteurs de fusillades. « J’ordonne également au ministère de la Justice de proposer une loi garantissant que ceux qui commettent des crimes motivés par la haine et des tueries de masse soient passibles de la peine de mort et que cette peine capitale soit appliquée rapidement, avec détermination et sans des années de délai inutile », a-t-il déclaré.
Il n’a toutefois pas explicité ses déclarations antérieures. Plus tôt dans la matinée, il avait proposé sur Twitter d’encadrer davantage les ventes d’armes à feu dans le pays, en suggérant de lier cette mesure à une réforme migratoire.