Il y a eu une alerte concernant des dysfonctionnements dans une unité de l’EHPAD de St Rémy. C’est important de le prendre en compte et qu’il y ait des sanctions si les faits sont avérés

Audrey FORASACCO – présidente du syndicat acteurs santé CFE CGC à l’hôpital de chalon sur Saône

Cependant, deux enquêtes sont en cours (1 administrative et 1 judiciaire). Il faut laisser le temps à ses enquêtes de se faire.

Cette période est très difficile à vivre par l’ensemble des agents des EHPAD et par les familles. Faire la lecture des articles qui sortent dans la presse fait beaucoup de mal aux soignants (de jour comme de nuit) qui travaillent actuellement dans les EHPAD de Terre de Diane et du Bois de Menuse et qui n’ont rien à se reprocher.

Comme elle fait également du mal à ceux qui ont été ciblés par ses accusations, non avérées à l’heure d’aujourd’hui.

Il ne faut ni stigmatiser quelques agents, ni généraliser ses dysfonctionnements à l’ensemble des personnels qui travaillent aux EHPAD, alors que c’est tout le secteur de la gériatrie qui va mal.

Il est temps que les pouvoirs publics, l’ARS et la direction de l’hôpital prennent leurs responsabilités.

Les EHPAD manquent de moyens humains. Ce sont les mauvaises conditions de travail qui sont génératrices de dérives.

Si maltraitance il y a, elle ne vient pas des soignants, mais elle est institutionnelle.

Le matin, 5 soignants pour 60 résidents, donc 1 soignant prend en soins 12 personnes sur 5 heures, ça laisse 25 minutes pour l’ensemble des soins : se réveiller, petit déjeuner, se laver, s’habiller.

Le temps de repas, c’est le même problème : les personnes sont de plus en plus dépendantes et ne mangent pas seules. Le temps consacré à chaque personne pour lui donner son repas n’est pas suffisant pour qu’il soit pris dans de bonnes conditions.

Tout cela c’est de la maltraitance institutionnelle… et ce sont des fonctionnements connus, actés et validés par l’institution.

Si on demande davantage de personnel à l’EHPAD, on nous répond que les effectifs sont déjà supérieurs à ceux de la moyenne nationale.

Audrey FORASACCO – présidente du syndicat acteurs santé CFE CGC à l’hôpital de chalon sur Saône

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