La mobilisation continue pour la CGT Énergie. Le syndicat, toujours en pointe dans la grève contre la réforme des retraites, a revendiqué ce mardi matin une coupure de courant affectant plusieurs villes du sud-est de la capitale. Sur Facebook, la CGT Énergie 94 a expliqué avoir coupé «le poste source de Rungis», plongeant «le MIN (marché de Rungis) et Orly dans le noir». Dans une seconde publication, la CGT Énergie 94 note que les «Energies CGT 94 91 93 75» sont «mobilisés», et les «Postes HTA (Haute Tension 20 000 Volt) coupés». Selon FranceInfo, les coupures ont affecté plusieurs communes, dont Orly, Rungis, Anthony, Fresnes et Thiais, à partir de 6h du matin. À Rungis, la coupure s’est déroulée de 6h à 7h30. La situation est désormais normale dans cette commune.
«Rungis et son périmètre ont été touchés, a priori entre 5h45 et 8h», a annoncé Frank Jouanno de la CGT Énergie du Val-de-Marne au Figaro. «Une centaine de personnes» ont mené cette action, qui a concerné entre «25.000 et 50.000 points de livraison.» «Le marché de Rungis et l’aéroport de Paris-Orly ont été impactés, sachant qu’ils ont des groupes électrogènes», précise-t-il. De prochaines actions de la part de la CGT Énergie 94 «ne sont pas à exclure», avertit Franck Jouanno. Au micro de BFMTV, il a expliqué vouloir «marquer les esprits» et «avoir un impact sur l’économie». «Actuellement, dans les médias, on n’entend que des actions de la RATP et de la SNCF». Reconnaissant des «dommages collatéraux» qui ont pu toucher des ménages, il a estimé qu’avoir une coupure de courant n’était «pas la fin du monde».
«Un acte de malveillance a été réalisé au niveau du poste source de Rungis dans le Val-de-Marne qui a occasionné une rupture d’alimentation sur la majeure partie des communes avoisinantes», détaille Enedis dans un communiqué. «Environ 35.000 clients ont été impactés par cette coupure», continue le distributeur, et «l’ensemble des clients ont été rétablis vers 7h45.» Le gestionnaire du réseau de distribution d’électricité annonce également son intention de porter plainte.
Le gouvernement a condamné fermement la coupure : interrogé sur BFMTV, le ministre auprès de la ministre de la cohésion des territoires, chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, a critiqué une action «scandaleuse et irresponsable». «Vous imaginez non seulement le désagrément, mais parfois la mise en danger des personnes ? […] C’est scandaleux, c’est irresponsable et ça détruit le dialogue social», s’est-il insurgé, pointant des actes «illégaux qui dégradent le climat du dialogue».