Une nouvelle organisation pour « frapper fort »: le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a présenté mardi un nouveau plan antidrogue avec comme mesure phare la création d’un organisme, l’Ofast, comme chef de file de la lutte contre les trafics de stupéfiants. « Le message aux trafiquants est clair: La France ne sera pas leur terrain de jeu », a lancé le ministre depuis Marseille, où régulièrement des règlements de comptes liés aux trafics de stupéfiants secouent la cité. Une dizaine de personnes y ont été blessées par balles le weekend dernier dans les quartiers nord.

Accompagné des ministres de la Justice, Nicole Belloubet, des comptes Publics, Gérarld Darmanin et de son secrétaire d’État, Laurent Nuñez, Christophe Castaner a fait valoir que cette réforme était « impérative » face aux méthodes « plus violentes, moins traçables » des trafiquants. « En 66 ans », a-t-il dit, « tout a changé, sauf notre organisation. Les trafics se sont industrialisés, mondialisés ».

Désigné pilier de cette réforme comprenant 55 mesures, l’Ofast (Office antistupéfiants) remplacera l’Office central pour la répression du trafic illégal de stupéfiants (Ocrtis) dont la réputation a été entachée par des scandales.

L’Ofast, qui devra être « opérationnel dès le 1er janvier » prochain, « coordonnera l’action de tous les acteurs dans la lutte antistupéfiants au niveau local et national », selon M. Castaner et associera pour la première fois dans sa gouvernance, police, gendarmerie, douanes et magistrats.

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