Emmanuel Macron a dénoncé ce vendredi 19 août « l’attaque brutale » de la Russie en Ukraine et a appelé les Français à « accepter de payer le prix de la liberté », alors que le conflit risque d’avoir de lourdes conséquences économiques notamment en Europe. « Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d’âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l’adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs », a lancé le chef de l’État lors d’une cérémonie pour le 78e anniversaire de la libération de Bormes-les-Mimosas dans le Var le 17 août 1944.
« Depuis l’attaque brutale lancée par Vladimir Poutine le 24 février dernier, la guerre est revenue à quelques heures de nos frontières sur le sol européen », a-t-il souligné, après s’être entretenu dans la journée par téléphone avec le maître du Kremlin de l’envoi d’une mission d’experts à la centrale nucléaire de Zaporijia, cible de bombardements récurrents qui laissent craindre un nouveau Tchernobyl dans le sud de l’Ukraine.
Le chef de l’État a appelé à avoir une « pensée pour le peuple ukrainien, qui résiste héroïquement aux assauts terribles de l’armée russe et de ses supplétifs ». « Oui, les fantômes de l’esprit de revanche, les violations flagrantes de la souveraineté des États, l’intolérable mépris des peuples, la volonté impérialiste ressurgissent du passé pour s’imposer dans le quotidien de notre Europe, de nos voisins, de nos amis », a-t-il martelé.
Le président avait déjà préparé les Français à une rentrée et un hiver difficiles, lors de son interview du 14 juillet, en raison des risques de pénuries d’énergie et de la flambée des prix induits par la guerre en Ukraine. « Il faut nous préparer tous à ce que (la guerre) dure. L’été et le début de l’automne seront sans doute très durs », avait lancé le président, en évoquant la situation d’« économie de guerre » à laquelle le pays est confronté.