Elections européennes du 26 mai : Etat des lieux

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Le dimanche 26 mai 2019, 47.1 millions d’électeurs français sont invités à se rendre aux urnes pour élire 79 députés européens pour une 9ème législature (2019-2024).
Au niveau Europe : les électeurs des 28 pays (513 millions d’habitants en 2018) dont la Grande Bretagne qui n’a toujours pas voté son Brexit éliront 751 eurodéputés. Les Français  auront à choisir parmi, – oui c’est incroyable mais c’est tellement facile de présenter une liste – voir ci-dessous – 34 listes dont , et c’est une première, deux listes extrémistes anti-islam*. Il y a en a pour tous les goûts : de l’Alliance royale au parti animaliste, des partisans de l’Espéranto aux militants de la Décroissance en passant par Evolution citoyenne (Gilets jaunes), le Parti pirate, le Parti révolutionnaire communistes, Allons Enfants. Sur les 33 listes, 18 à 19 sont aujourd’hui créditées de moins d’1% des voix.

Demain 9 mai, journée de l’Europe, ChalonTV vous propose de rencontrer, en vidéo, dans son émission « 13 minutes pour convaincre » , plusieurs de ces listes (Parti Communiste Français, Renaissance, Génération.s, Debout la France, Europe Ecologie Les Verts,  Parti socialiste et place publique,  La France insoumise, Lutte Ouvrière)

  • Ces deux listes anti-islam sont portées l’une par le théoricien français du « Grand remplacement » et l’autre un leader identitaires sulfureux qui en 2018 sur Radio Libertés comparait les immigrés à des insectes.

Voir les sondages pays par pays (Wikipédia)

Le + de ChalonTV : Facile de présenter une liste aux Européennes

En France, pour se présenter aux élections européennes, rien de plus facile, il suffit de rassembler 79 personnes avec autant d’hommes que de Femme. Aucun critère géographique est demandé. Contrairement aux élections présidentielles où il faut le parrainage de 500 élus locaux (ce qui limite le nombre de candidats), aucun requis ici. La seule contre-indication, c’est une condamnation à une peine d’inéligibilité. Il n’y a aucun critère financier.

La moitié de ces listes n’auront pas les moyens d’imprimer et de diffuser leurs bulletins de vote et leurs professions de foi. Il n’empêche qu’elles pourront diffuser leurs clips et affiches de campagne. Et pour certains micro-partis, c’est déjà une grande victoire. Si vous voulez voter pour une de ces listes, vous devrez imprimer le bulletin de vote.

Les groupes parlementaires européens de la mandature écoulée    

PPE : Le Parti populaire européen rassemble des partis de droite et de centre droit, parmi lesquels Les Républicains en France, la CDU/CSU en Allemagne, les partis chrétiens-démocrates belges CDH et CD&V ou encore le Fidesz en Hongrie. Le groupe du PPE est le plus important groupe politique au Parlement européen, sans pour autant y disposer d’une majorité absolue. Les présidents de la Commissions européenne, du Conseil européen et du Parlement européen en sont issus.

PSE : Le Parti socialiste européen rassemble des partis de centre-gauche, parmi lesquels le SPD en Allemagne, le PSOE en Espagne, le PS et le Sp.a en Belgique ainsi que le Parti Socialiste en France. Ses valeurs sont celles de la social-démocratie. Le groupe social-démocrate est le deuxième groupe le plus important au Parlement européen, ce qui l’amène à jouer un rôle important dans la constitution de majorité avec le PPE et l’ALDE.

ADLE : Le parti de l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe rassemble des partis de centre-droit, comme le FDP en Allemagne, le VVD aux Pays-Bas, le MR et l’Open VLD en Belgique ainsi que le Parti démocrate européen (PDE/EDP). Par ailleurs, le parti du président français Emmanuel Macron La République en Marche a annoncé en novembre 2018 son intention de s’allier avec l’Alliance des libéraux et des démocrates pour l’Europe42. Ses valeurs sont celles du libéralisme économique. La majorité de ses membres sont pro-européens.

AECR : L’Alliance des conservateurs et réformistes rassemble des partis de droite eurosceptiques, parmi lesquels Droit et Justice en Pologne ou les Vrais Finlandais en Finlande. Son groupe est le troisième plus important groupe politique au Parlement européen mais pourrait souffrir du Brexit, son principal membre jusqu’en 2019 étant le Parti Conservateur britannique.

PVE : Le Parti vert européen rassemble les partis verts et écologistes européens, parmi lesquels Europe Écologie Les Verts en France, Ecolo et Groen en Belgique. Ses valeurs sont celles de l’écologie politique. Il défend la transition écologique de l’économie, une lutte accrue contre le changement climatique, l’intégration européenne, une politique sociale plus forte, l’égalité femmes-hommes ou encore le droits des minorités. Le groupe qu’il forme au Parlement européen avec les régionaliste de l’ALE et le Parti Pirate est le cinquième groupe au Parlement européen.

MENL : Le Mouvement pour une Europe des nations et des libertés pourrait voir grandir son groupe parlementaire de l’Europe des nations et des libertés avec les montées des scores des nationalistes dans plusieurs pays d’Europe. Le mouvement a investi Matteo Salvini comme tête de liste candidate à la présidence de le la Commission. Le parti européen cherche de nouveaux alliés d’autres partis en lançant l’Alliance européenne des peuples et des nations.

EFD : Du fait du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne et de la perte conséquente des vingt députés européens du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni, l’Europe de la liberté et de la démocratie directe, groupe parlementaire souverainiste de quarante-quatre députés européens, pourrait échouer à maintenir les conditions à un groupe parlementaire autonome. À cela s’ajoute la réélection non-assurée des trois anciens du Front national français ayant suivi Florian Philippot (Les Patriotes) au sein du groupe parlementaire.

Autre Groupe : PGE : Parti de la Gauche Européenne

Source : Wikipédia

Le + ChalonTV : Fonctionnement législatif de L’Union Européenne

La procédure législative ordinaire

La grande majorité des lois européennes sont prises selon la procédure législative ordinaire (art. 294 TFUE) qui confère le même poids au Parlement européen et au Conseil. Avant le traité de Lisbonne, on parlait de procédure de codécision.

La procédure législative ordinaire prévoit que :

  • la Commission a le monopole de l’initiative : elle seule peut présenter des propositions d’actes ;
  • le Conseil vote les projets de textes à la majorité qualifiée. Dans une Union à 28 États membres, l’unanimité devient en effet plus difficile à atteindre et les risques de blocage sont plus importants. Aussi, dans un objectif d’amélioration du processus de prise de décision, le traité de Lisbonne a étendu le vote à la majorité qualifiée à un grand nombre de domaines ;
  • le Parlement participe à la procédure législative en tant que co-législateur et peut bloquer l’adoption d’un texte auquel il est opposé.

Cette procédure s’applique désormais à presque toutes les politiques européennes (à l’exception de certaines mesures de la PAC et de la politique commerciale).

Les procédures législatives spéciales

Les domaines échappant à la procédure législative ordinaire sont régis par des procédures législatives spéciales.

Dans certains cas, le Conseil légifère seulLe rôle du Parlement est alors limité :

  • à la consultation : il donne un avis non contraignant (par exemple, en matière fiscale) ;
  • ou à l’approbation (avis conforme) : il approuve ou désapprouve le texte qui lui est soumis sans pouvoir le modifier par des amendements (par exemple, pour la conclusion d’accords internationaux).

À l’inverse, le Parlement légifère seul (après avis ou approbation de la Commission et approbation du Conseil) dans trois domaines liés au statut des députés européens ou du médiateur européen.

Les décisions en matière de politique étrangère et de sécurité commune

La Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) reste un cas particulier. Dans ce domaine, le processus de décision reste largement intergouvernemental et le vote à l’unanimité est le mode quasi exclusif de décision. En pratique, les décisions sont prises par consensus et les votes sont exceptionnels.

C’est le Conseil européen (donc les chefs d’État et de gouvernement) qui détermine les objectifs stratégiques de l’UE. Le droit d’initiative revient aux États membres et au Haut représentant pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. Le Conseil vote dans la quasi-totalité des cas à l’unanimité. Le Parlement européen, quant à lui, est informé, parfois consulté, sur les choix fondamentaux.

Une clause passerelle, introduite par le traité de Lisbonne, prévoit que le Conseil européen peut décider à l’unanimité d’étendre à la PESC le champ de la majorité qualifiée.

Source : https://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/union-europeenne

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