Édouard Philippe dit « ne pas pouvoir expliquer comment le mécanisme » va marcher. Au lendemain du discours d’Emmanuel Macron sur la transition énergétique, on n’en sait donc toujours pas beaucoup plus sur la possible adaptation des taxes sur le carburant pour répondre à une possible envolée des prix du pétrole. Une certitude, la hausse prévue le 1er janvier 2019 (+6,5 centimes sur le gazole et +2,9 centimes sur l’essence) aura bien lieu.
Le chef du gouvernement a tout juste précisé qu’il ne s’agissait pas de ressusciter la « TICPE flottante » telle que Lionel Jospin l’avait expérimentée de 2000 à 2002. « Ça n’a pas marché », a-t-il expliqué sur RMC et BFMTV.
Edouard Philippe a renvoyé la décision finale au débat parlementaire qui aura lieu d’ici à la fin de l’année sur la loi de Finances pour 2019. C’est dans ce texte que le mécanisme sera présenté. En effet, l’augmentation de la TICPE en raison de la taxe carbone est fixée dans le cadre du Budget. Cette loi devra prévoir dans quels cas cette augmentation pourra être suspendue.
Quelques principes ont été posés par Édouard Philippe sans trouver encore de concrétisation. « Si le prix (du pétrole) monte à cause de phénomènes que nous ne maîtrisons pas, alors nous n’ajouterons pas de taxes supplémentaires. Chaque trimestre, on verra l’évolution du prix de la matière première et si elle est tellement élevée alors on pourra revenir au niveau initial qui prévalait au 1er janvier », a-t-il indiqué. Mais impossible de savoir encore à ce stade à quel niveau de l’évolution des cours de l’or noir, le gouvernement décidera de ne pas appliquer la hausse des taxes. Ni à partir de quand, la hausse des taxes sera rétablie.