L’étau du Covid-19 se resserre sur les Bouches-du-Rhône. Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christophe Mirmand, a annoncé lundi 14 septembre de nouvelles mesures dans le département, conformément aux demandes de Jean Castex. Le Premier ministre avait estimé à l’issue du Conseil de défense vendredi que le département faisait face à « une évolution préoccupante des contaminations, notamment chez les plus âgés ». Une évaluation confirmée lors de cette conférence de presse : « Nous ne sommes pas loin de la saturation », a estimé Christophe Mirmand, en précisant que 129 lits étaient occupés sur les 155 dédiés à la prise en charge des patients atteints du Covid-19 et que 31 lits de réanimation étaient actuellement utilisés sur les 35 du département. Voici ce qu’il faut retenir des nouvelles consignes, en vigueur jusqu’au 1er octobre minimum.

Dans les communes où le taux d’incidence est supérieur au « niveau élevé du seuil d’alerte », soit, à partir de 100 cas pour 100 000 habitants, le masque est désormais obligatoire de 6 heures à 2 heures du matin. Cette situation s’applique pour l’instant à 27 communes. Le masque peut cependant être retiré dans les espaces naturels vastes, où la distanciation sociale peut être respectée : « par exemple, le parc national des Calanques », a précisé le préfet. Dans les autres communes, y compris celles davantage épargnées par le Covid-19, le port du masque est obligatoire dans les lieux publics les plus fréquentés, comme les marchés, les commerces, les établissements scolaires ou les arrêts de bus.

Dans les Ephad des Bouches-du-Rhône, les seniors ne pourront recevoir qu’une visite par jour, de deux personnes maximum. Le préfet de la région Paca a également annoncé la mise en place d’une chaîne de solidarités pour soutenir les personnes âgées, comme la tenue de registres communaux pour organiser des appels quotidiens et des portages de repas. Le but étant, selon le préfet, de « protéger les plus âgés » en leur épargnant des sorties.

L’objectif est de freiner tous les rassemblements festifs nocturnes. La vente d’alcool à emporter est interdite après 20 heures, heure à partir de laquelle il est interdit de consommer des boissons alcoolisées sur la voie publique. La diffusion de musique sur la voie publique est également interdite. « Les pipes à chicha » sont également interdites dans les bars. A l’instar du règlement en vigueur depuis le 5 septembre, les bars, les restaurants et les commerces d’alimentation générale doivent fermer leurs portes à partir de 00h30, jusqu’à six heures du matin. Il est par ailleurs interdit de consommer debout. A ce jour, rappelle le préfet, 52 établissements ont été mis en demeure et 2 ont dû totalement fermer leurs portes à cause de leur trop grande concentration de personnes.

La jauge pour les rassemblements publics est abaissée à 1 000 personnes. La mesure s’applique dans les communes où le taux d’incidence dépasse les 100 cas pour 100 000 habitants. A ce titre, plusieurs événements sont annulés : la Fête des voisins, initialement prévue le 18 septembre, les Journées européennes du patrimoine ou la Foire internationale de Marseille. Et la capacité est limitée à 1 000 personnes dans les établissements recevant du public (comme les salles de spectacle ou de conférence) à condition que les gestes barrières puissent être respectés : 1 mètre minimum entre chaque participant, distribution de gel hydroalcoolique, buvettes interdites et vestiaires fermés (sauf à la piscine).

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